Ne faire qu'un à deux
Voir ce corps nu allongé sur un lit,
S'approcher de lui et lui souffler
Sur son dos si adouci un air d'envie,
De la nuque jusqu'au bas des reins s'adonner.
Voir en elle cette possibilité d'un moment tendre,
Mais tout faire pour que ce moment doux et voluptueux,
Ne soit pas un acte de plus à s'y méprendre,
Mais bel et bien un temps à ne faire qu'un à deux.
Embrasser délicatement ce corps et sentir ce frisson
Parcourir la belle allongée de long en large,
Et la sentir se cambrer de tout son long
Comme si la sensation était une décharge.
Puis retourner la dormeuse pour la caresser,
Découvrir son corps fait de reliefs attrayant,
Pour qui sait voir la beauté partout où elle est,
Et embrasser fougueusement ce portulan.
Alors se prendre pour un navigateur au long court,
Qui navigue sans savoir ce qu'il va découvrir
Mais n'être jamais pris de court
Face à la volonté de lui donner ce très grand plaisir.
Ne jamais oublier que ce corps qui se donne volontiers,
Est un cadeau que l'on doit patiemment ouvrir,
Ne jamais ô grand jamais le brusquer,
Toujours à travers mes gestes, l'accomplir.
Et quand la belle dormeuse finit par ne plus en pouvoir,
Savoir la calmer par des baisers doux comme un nuage,
Pour mieux la contempler toute une nuit et se savoir
Repus du plaisir donné à ce corps sage.
Le plaisir charnel de deux corps enlacés
Le plaisir tactile de deux corps l'un de l'autre envieux,
Le plaisir complice de deux corps rassasiés,
Le plaisir de deux corps qui ne font qu'un à deux.
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