fusion
En rêve cette nuit, tu m'étais revenue
si belle dans mon lit, en légère tenue.
Tu avais délaissé ton homme pour me voir,
ma mie t'avais laissée sa place pour un soir,
alors nous profitions de cet instant tout doux,
fi de leurs permissions, nous les faisions jaloux.
Couché tout contre toi, je humais tes odeurs
le nez dans tes cheveux aux ardentes couleurs.
Là, du bout de mes doigts je goûtait la saveur
de tous tes arrondis, de toutes mes raideurs.
Ma main se faisant douce sur ta peau chaude et lisse
elle se prit à glisser, au départ de tes cuisses
des hanches vers tes seins, des tétons au pubis,
dans un mouvement long ou tous les corps frémissent.
Puis ce furent tes lèvres qui vinrent m'embrasser
à l'image de ton corps se couchant sur le mien
et dans ce face à face mes mains embarassées
trouvèrent enfin tes fesses et les saisirent bien.
Alors en dirigeant ton bassin si gracile
pour mieux juxtaposer ton ouverture fragile
à l'axe engageant de mon envie sensible
je vint nous proposer le plaisir indiscible.
Partageant le désir de cet enfournement
tu le fit s'introduire avec empressement
si bien que à mes mots et mes hahannements
se calquèrent bientôt tes doux gémissements.
Délaissant là mes lèvres pour mieux détailler
celui qui dans sa fièvre t'emmenait batailler
tu décolla ton buste, tu te redressa
et du regard du juste tu me caressa.
Et moi, agonisant, je fus pris de vertige,
tes seins chauds et tendus n'étant plus contre moi.
Je les voyais dansants, rythmants notre voltige
plaisirs suspendus à porté de mes doigts.
Ce n'est enfin qu'après de nombreux vas-et-viens
par mes mains désirés, entre fesses, hanches et seins
que je vit ton regard qui me fit oublier
où mes mains sans retard allaient rester liées.
Et c'est en pénétrant des plus profondément
dans tes yeux souriants aux signaux indécents
que nos oscillations, cris et regards pas sages
menèrent à l'explosion de tout ce paysage.
...
Après, je ne me souviens que d'avoir lutté pour fermer les yeux et quitter ton regard.
Seule me reste une question, qui trotte dans ma tête : n'était ce donc qu'un rêve ?
2 Commentaires
Commentaires recommandés