La pensée du dépressif.
Le contraste.
Bonsoir tout le monde.
Alors, pour ne pas laisser dépérir mon texte, je le poste ici, en attendant vos critiques.
Ce moment, j'ai cru le ressentir un millier de fois, mais il n'était pas réel, seulement une illusion de bonheur inquantifiable. Je pense que chaque personne, de tout milieu, et de tout siècle a déjà éprouvé cela. Ce sentiment n'est pas rare, il se peut même qu'il nous envahisse plusieurs fois dans notre existence, mais quand il est en nous, pour une durée indéterminée, ce sentiment nous paraît sublime, si bien qu'il nous fait retomber d'une façon époustouflante et nous mène droit en Enfer. Cependant, cette descente, nous ne pouvons la remarquer, la croire ni même la détecter. Seul notre entourage le peut. Je crois plutôt que la descente aux Enfer les atteint plus que nous même. Non, c'est eux subissent toute cette haine accumuler dans notre âme, jusqu'au jour où ils n'auront plus la force et qu'à leur tour, nous libère afin d'échanger ces rôles infectes.
J'ai souvent aperçu cette personne. Je me souviens qu'un jour je lui ai parlé. Je n'arrive pas à me rappeler de son prénom, seulement de quelques fragments. Je crois qu'elle est la cause de mon état, la seule et l'unique. Je lui parle, mais elle ne me répond pas. Je n'entretiens qu'un pâle monologue avec moi-même. C'est triste, humiliant et c'est ma vie. Voici ma vie depuis 23 ans déjà. Vingt-trois ans que je m'empoisonne l'existence et celle de mes proches. Deux décennies se sont écoulées auxquelles je n'ai eu qu'un un semblant de choses concrètes et enfin une véritable réponse. Voila désormais 23 ans que j'avais oublié la cause de mon état, et 23 ans pour m'en souvenir. J'ai détruit des vies. Deux, peut être bien 3, je ne peux pas le dire. Je sais juste que j'ai emporté leur âme avec moi, dans ce monde que personne ne peut comprendre. Un jour je mourrai, et leur rendrai tout ce que je leur ai pris.
Ils me détestent et pourtant ils restent avec moi car ce sont les seules personnes proches qui puissent encore me supporter.
J'ai décidé d'en finir. Je ne le fais pas pour eux, mais pour moi, pour être libérée, ne plus voir cette jeune femme, le soir dans ma chambre, pour ne plus supporter son mutisme continuel. Vous penserez que je fais ca par égoïsme, par orgueil et par lâcheté et c'est exactement le cas. Je sais qu'il y a 23 ans, il s'est passé quelque chose de grave, une injustice comme on peut en voir tous les jours. Quelqu'un a perdu la vie. Ce quelqu'un était cette jeune femme au regard ténébreux. Je me rappelle désormais, de tout, mais toujours pas de son identité, ce qu'elle représentait pour moi. J'aimerais demander à ces gens autour de moi, mais ils ne me comprennent pas, ils me trouvent folle, alors j'ai arrêté de parler, je n'en ai plus la force. C'est dans cette chambre, au crépuscule, auprès de cette étrange personne et de ce vide en moi que j'atteins avec peine ce rebord de fenêtre qui m'attire tant. J'y suis. Je tremble. Je ne crois pas que ce soit la peur, mais un intense et pur bonheur.
Nous sommes le 23 décembre 2006, et c'est aujourd'hui que j'ai décidé de mourir, par pur égocentrisme.
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