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Suspicion

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À propos de ce blog

La suspicion n'est pas une preuve de culpabilité et elle ne donne pas forcément droit à l'accusation (même si le bluff est, dans certains cas seulement, assez justifié pour connaître la vérité ou éviter une prise de risque excessive). Certaines suspicions, certains doutes, peuvent engendrer à raison des principes de précautions, mais toute prudence n'est pas de mise. Et l'excès de prudence peut comporter des risques importants, plus importants qu'une audace mesurée. Parfois se dit "Si on ne prend pas de risque, on ne fait plus rien.", pourtant l'inaction comporte parfois justement plus de risques que l'action, il n'y a pas de "moins on en fait, moins on prend de risque", ni de "puisque tout comporte des risques, alors en prendre n'est pas un souci", qui tiennent la route dans l'absolu, l'action comme l'inaction sont censées rester assez appropriées.

Et la prudence excessive, par l'avertissement public, le colportage sans retenue de suspicions basées sur des hypothèses fragiles, sur de douteux "Et si mon imagination fertile s'avérait tomber juste." par exemple, non confortés par suffisamment de solides raisons, peut revenir à salir la réalité. Se vouloir précautionneux en salissant une réalité pourtant respectable en vérité, même si on peut en douter, et ceux qui la représentent, est un cheval de bataille de faux héros. 

Et le faux héroïsme a souvent bonne presse lorsqu'il défend des causes populaires, on joue sur la peur des gens. C'est aussi ainsi qu'on fabrique des boucs émissaires que l'on se félicite de mettre KO, alors que l'agresseur finalement dans ce cas, c'est soi, soi et ceux qui nous soutiennent, et pas celui qu'on a désigné comme tel... Il ne suffit pas de défendre une cause juste pour être juste, il faut s'y prendre correctement, et ce n'est pas donné à tout le monde. Sinon en réalité on dessert la cause que l'on défend, mais les apparences sont parfois trompeuses, et pour certains les apparences sont ce qui compte avant tout, avoir l'air de quelqu'un de bien. Mais être véritablement quelqu'un de bien et se donner le beau rôle, celui du justicier qui combat les mauvaises personnes (ou plutôt celles qu'il est facile de stigmatiser lourdement avec l'assentiment de bien du monde), peuvent s'avérer être à l'opposé.

Billets dans ce blog

La jalousie

Blâmer n'est pas toujours signe de moralité. C'est couramment signe de jalousie.  Mais ceux qui se disent sans envisager le moindre doute jalousés alors qu'ils ne le sont pas, sont des gens qui aiment la jalousie, qui projettent leur propre jalousie sur les autres. Et être jaloux n'est pas être amoureux, mais être nombriliste. Quand on est nombriliste, on ne voit pas plus loin que le bout de son nez, ce qu'on y gagne personnellement à première vue quitte à être partial, rien d'autre.

sirielle

sirielle dans général

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