Il y a une chose qui dirige ma vie, c'est la confiance, tu sais celle où tu peux te reposer et où l' autre peux se reposer.
Une sorte d' aire de repos sur une autoroute.
Les gens qui m' entourent sont ainsi j' ai vécu dans un milieu où c'est la règle indispensable.
On compte chacun sur l' autre, une famille.
La moindre entorse et le lien est définitivement rompu.
Et l' exemple le plus parlant pour moi, c'est l' enfant.
Avec sa naïveté il vient vers toi ,
Visages figés et mouillés, parapluies retournés aux baleines apparentes, le vent de ce 11 novembre longeant les douves du château traverse et la place et les hommes.Les gerbes déposées sous la plaque de ces enfants morts , volent au vent comme pour balayer un passé douloureux.Les cols sont remontés, les chapeaux tenus sous des mains glacées.La place du château semble comme une photo de Doisneau, figée malgré ce vent d'ouest poussant une pluie dense fouettant les visages exsangues.La cérémonie
Le lendemain, c'est vraiment par hasard que je retrouvais la Mouche, en pleine négociation magouille je pense.
Ma main sur son épaule le fit se retourner d'un bond.
- merde, préviens tu m'as foutu la trouille!
- tu aurais des choses à te reprocher, j'y crois pas?
- alors?
- écoute la mouche, je vais avoir besoin de toi !
- j'ai pas de fric si c'est ça.
- non rassure toi et ce n'est pas non plus sexuel .
- oui, et bien je ne vois pas .
- pas grave essaie de me suivre, et tu comprendra
Puis subitement l'envie d'un café me fit me lever et me diriger vers le fond du hall de la gare. Des militaires discutaient en attendant leur train, sans doute en avance comme moi. La machine à café était bruyante, mais elle me fit toutefois un café. Mon gobelet à la main je regagnai ma place quand le coup de coude d'un énergumène attifé comme un as de pique me le renversa d'un coup. J’attendais ses excuses, quand je reconnus la Mouche, je failli éclater de rire .Il avait un bonnet trop grand