Aller au contenu

Qu'est-ce qui se joue dans la sexualité ?


Marioons

Messages recommandés

Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 54ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
54ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

C'est un thème important de la philosophie.

Je ne faisais que préciser la phrase d'accroche , d'introduction du forum sur la section philosophique qui est :

" Disciples d'Aristote, Platon, Kant ou Nietzsche, vous pourrez réfléchir ensemble sur les grands thèmes de la philosophie."

Celle-ci sous-entend qu'il y a des grands thèmes de la philosophie .

Est-ce que la sexualité est un grand thème de la philosophie ?

Est-ce que ce n'est qu' un thème tout court de la philosophie ?

Est-ce que grand est comparable à important ?

Si l'on peut concevoir que le thème de la sexualité est important , ce que je conçois bien entendu , est-il grand pour autant ? important , sans conteste mais il y a quand même un relatif silence (dixit Comte-Sponville ,voir Métivier ) .

Est-ce qu'il existe des grands thèmes dans la philosophie ?

Est-ce que c'est dû aux nombreux écrits ?

Est-ce que des thèmes reviennent plus souvent que d'autres ?

C'est un thème important de la philosophie. La grande question a souvent été de réfléchir sur la manière dont on peut contrôler les pulsions sexuelles, de manière à ce que l'individu puisse acquérir une plus grande liberté.

Platon a proposé le détachement de la contemplation du Beau, Lucrèce que nous lâchions la bride du désir pour mieux le dompter, Marc-Aurèle que nous regardions l'amour et le sexe de l'oeil le plus austère, Montaigne nous intime de ne pas être hypocrite à l'égard de nos pulsions et de les respecter, Rousseau injecte dans tout ceci une note romantiste, Kant méprise la chose sexuelle et y voit une anthropophagie mutuelle des hommes et des femmes, Schopenhauer en rajoute et décrit la chose sexuelle à peu près comme "une série de gesticulations ridicules acccomplie par deux idiots et qui ne mène à rien", Kierkegaard nous ramène au romantisme et donne même à l'amour un stade religieux, Nietzsche dénonce l'hypocrisie comme Montaigne mais s'acharne à disséquer les luttes de pouvoirs qui se cachent dans la sexualité, Freud nous intime de plonger en nous-mêmes pour découvrir la source de nos névroses sexuelles, Sartre nous donne l'exemple d'une vie sexuelle totalement libre, etc.

Contrôler ses pulsions sexuelles ne concernerait t'il que l'homme avec ses érections ou bien ce sont des pulsions sexuelles dans la tête dont tu parles ?

Parce qu'avant toutes analyses philosophiques , il serait bon de déterminer si l'homme et la femme ont les mêmes intensités physiologiques (comme par ex. érection et éjac du petit matin , orgasme avec éjac. du petit matin aussi pour la femme ? ) qui ne peuvent être contrôlées , on peut le remarquer chez certains mammifères mâles qui deviennent littéralement dingues .

Il est bien évident que l'homme et la femme , outre le fait pour l'homme d'avoir un organe sexuel qui a pour fonction de pénétrer , de rentrer dedans et la femme , à priori de recevoir , peut être vu comme une soumission .

Ceci fait , on pourra peut-être , je dis bien peut-être parler du détachement , du refoulement , de la prise de pouvoir (apparente) de l'un sur l'autre , parce que c'est sur que la personne qui a moins d'envies "obligatoires", va forcément être plus détachée et manipulera son petit monde et faire croire l'inverse mais si les deux personnes ont autant envies l'un que l'autre , chacun s'abandonne et fait cela par instinct .

Et si il n' y a pas la notion de plaisir mais que celle du pouvoir,par l'un des partenaires qui est en jeu , à chaque fois et ce pour le même sexe (soit la femme soit l'homme), cela voudrait dire qu'il n'existe que des hypocrites ;

ce qui est faux, tout le monde n'est pas hypocrite ,

et même si c'est par pur élan sexuel , heureusement que deux personnes peuvent s'adonner à la sexualité ,sans arrières pensées .

Donc les personnes qui ne voient que l'enjeu d'une prise de pouvoir , dans l'un ou l'autre sens , sont quelque peu mesquines , cette façon de voir peut être considérée comme un sentiment de supériorité/infériorité.

Après bien sur qu'il y a des manipulateurs/trices , des désaxés mais la sexualité ne peut pas être seulement vu dans le prisme de dérives et autres troubles (viols , domination intentionnelle sournoise).

Ils n'y a pas qu'eux qui s'adonnent à la sexualité (sic).

Non tout ça n'est pas ce qui se joue dans la sexualité , ce n'est pas le moteur , ce qui se joue ,à mon sens ,comme je l'ai déjà dit c'est la recherche d'intensité , être plus vivant qu'on ne le peut ordinairement , une dimension de tension exquise .

"La recherche de l' Être dans/ou/ qui donne/ l' Étant" ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
  • Réponses 87
  • Créé
  • Dernière réponse
Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Non tout ça n'est pas ce qui se joue dans la sexualité , ce n'est pas le moteur , ce qui se joue ,à mon sens ,comme je l'ai déjà dit c'est la recherche d'intensité , être plus vivant qu'on ne le peut ordinairement , une dimension de tension exquise .

"La recherche de l' Être dans/ou/ qui donne/ l' Étant" ?

Oui le sentiment de mieux exister, comme lorsqu'on va voire une pièce de théâtre, écouter un concert, ou faire de longs discours. Mais il se pourrait qu'en y renonçant, on finisse par se trouver un peu moins con, est-ce à dire que le fait de se trouver un peu moins con augmente aussi le sentiment d'intensité de l'existence ? Non mais il permet d'exister bien par le lien direct du renoncement à en augmenter l'intensité, exister peu et jouir de cela.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Et quant à la circoncision ?

Oui, c'était la perche tendue pour toucher du bout du bout ce fabuleux sujet mais, j'ai ripé maladroitement et le "la" est devenu "le" et le "le" fait la queue pour se faire entendre.

Du coup, cela ne m'étonnerait pas qu'il cherche un moyen de s'exprimer, par le biais d'une prouesse sexuelle... si seulement j'avais de quoi filmer... je pourrais enfin prouver que ma thèse est juste ! Mon heur n'est point venu, la gloire m'attendra en corps.

Non tout ça n'est pas ce qui se joue dans la sexualité , ce n'est pas le moteur , ce qui se joue ,à mon sens ,comme je l'ai déjà dit c'est la recherche d'intensité , être plus vivant qu'on ne le peut ordinairement , une dimension de tension exquise .

"La recherche de l' Être dans/ou/ qui donne/ l' Étant" ?

Pourrais-tu développer cette recherche d'intensité, du moins, fournir un ou plusieurs éléments qui la motivent ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 54ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
54ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

Pourrais-tu développer cette recherche d'intensité, du moins, fournir un ou plusieurs éléments qui la motivent ?

Si l'on considère que le désir de sexualité comme "rapport d'être à manque" alors ce manque est manque à proprement parler . Ce n'est pas un manque de ceci ou cela, mais manque d'être par quoi il existe nous dit Lacan.

C'est notre propre finitude et imperfection qui nous pousse vers l'unité des corps , vers la perfection comme nous le faisons avec nos pensées d'ailleurs;

alors l'amour entre en jeu comme la promesse que cet amour infini ne s’arrêtera pas par cette fusion idéalisée qui n'est au final que deux corps ,deux jouissances ,deux amours et deux désirs .

L'acte fini fait entrevoir pour les amants , leur séparation avec l'intensité d'une évidence .

La perfection est inatteignable car il faudrait pour cela que ce moment , comme certains l'espèrent avant l'acte , soit éternel .

Il nous reste ainsi l'artefact de l'éternité tant espérée : l' Amour .

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Est-ce que la sexualité est un grand thème de la philosophie ?

Est-ce que ce n'est qu' un thème tout court de la philosophie ?

Est-ce que grand est comparable à important ?

Si l'on peut concevoir que le thème de la sexualité est important , ce que je conçois bien entendu , est-il grand pour autant ? important , sans conteste mais il y a quand même un relatif silence (dixit Comte-Sponville ,voir Métivier ) .

Tout ceci se discute, j'en conviens volontiers. Mais je propose que nous en revenions au sujet principal.

Contrôler ses pulsions sexuelles ne concernerait t'il que l'homme avec ses érections ou bien ce sont des pulsions sexuelles dans la tête dont tu parles ?

La femme a aussi des pulsions sexuelles qui se manifestent physiquement. L'ignorais-tu ? ;)

Pour la question que j'ai énoncée, je ne crois pas qu'il y ait d'intérêt particulier à distinguer l'affect sexuel (soit la manifestation mentale de la pulsion) de la manifestation corporelle de la pulsion sexuelle, entendu que les deux sont concomitants.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Si l'on considère que le désir de sexualité comme "rapport d'être à manque" alors ce manque est manque à proprement parler . Ce n'est pas un manque de ceci ou cela, mais manque d'être par quoi il existe nous dit Lacan.

C'est notre propre finitude et imperfection qui nous pousse vers l'unité des corps , vers la perfection comme nous le faisons avec nos pensées d'ailleurs;

alors l'amour entre en jeu comme la promesse que cet amour infini ne s’arrêtera pas par cette fusion idéalisée qui n'est au final que deux corps ,deux jouissances ,deux amours et deux désirs .

L'acte fini fait entrevoir pour les amants , leur séparation avec l'intensité d'une évidence .

La perfection est inatteignable car il faudrait pour cela que ce moment , comme certains l'espèrent avant l'acte , soit éternel .

Il nous reste ainsi l'artefact de l'éternité tant espérée : l' Amour .

En somme, il s'agit de l'idée de l'amour comme voile illusoire de la sexualité. C'est la thèse de Schopy.

Nietzsche nous offre une vue intéressante qui prend cette idée à rebours: il affirme que "pour deux amants au sens fort et entier du terme", la satisfaction sexuelle "n'est justement pas chose essentielle, elle est seulement et authentiquement symbole". - Alors que dans la thèse précédente, la sexualité était la chose première que recouvrait le voile illusoire de l'amour, ici c'est l'amour qui est premier, et la sexualité s'y greffe comme une célébration, une exaltation extatique de cet amour.

Évidemment, on ne peut admettre cette thèse comme principe d'explication universel de la sexualité et de l'amour, mais plutôt comme d'un idéal, d'une vision noble de la sexualité. Du reste, je ne crois pas qu'il y ait de principe d'expication universel de la sexualité et de l'amour. Cela fonctionne plutôt par moteurs variés et sous des formes diverses.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Si l'on considère que le désir de sexualité comme "rapport d'être à manque" alors ce manque est manque à proprement parler . Ce n'est pas un manque de ceci ou cela, mais manque d'être par quoi il existe nous dit Lacan.

C'est notre propre finitude et imperfection qui nous pousse vers l'unité des corps , vers la perfection comme nous le faisons avec nos pensées d'ailleurs;

alors l'amour entre en jeu comme la promesse que cet amour infini ne s’arrêtera pas par cette fusion idéalisée qui n'est au final que deux corps ,deux jouissances ,deux amours et deux désirs .

L'acte fini fait entrevoir pour les amants , leur séparation avec l'intensité d'une évidence .

La perfection est inatteignable car il faudrait pour cela que ce moment , comme certains l'espèrent avant l'acte , soit éternel .

Il nous reste ainsi l'artefact de l'éternité tant espérée : l' Amour .

Je constate combien il est difficile de donner une représentation ou une explication de ce qui se joue dans la sexualité sans parler d'Amour.

Aussi, je ne rabâcherai pas.

S'il s'agit bien du "manque d'être", comment explique-tu la masturbation chez le petit enfant d'à peine 2 ans ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Certes, la sexualité n'a pas grand chose à voir avec l'amour à priori.

Mais a t-on défini l'amour au fait ?

Mais de quoi cherchons nous à parler ?

Du caractère sexué ou de tout ce que l'on peut rattacher à la sexualité ?

Des pulsions ? Des hormones ? Des complexes ?

Je ne sais plus.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

De ce que se joue dans la sexualité outre la recherche de plaisir et l'instinct de reproduction.

Mais, vous le saviez...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Oui, c'est ce qu'il me semblait, mais je ne voulais pas y croire.

La sexualité se joue de nous et des autres êtres vivants, mais bon sang c'est bien sûr !

Rien d'autre que nos vies se jouent dans la sexualité, nous sommes les jouets.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Oui, c'est ce qu'il me semblait, mais je ne voulais pas y croire.

La sexualité se joue de nous et des autres êtres vivants, mais bon sang c'est bien sûr !

Rien d'autre que nos vies se jouent dans la sexualité, nous sommes les jouets.

Encore la thèse de Schopenhauer.

***

Dans tous les cas, je pense que nous avons démontré par l'action même que la sexualité a bien une dimension philosophique.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Encore la thèse de Schopenhauer.

***

Dans tous les cas, je pense que nous avons démontré par l'action même que la sexualité a bien une dimension philosophique.

Oui mais on peut le dire de tout je pense, essayons sur la bouse de vache si cela vous tente, ce sont nos esprits qui donnent la dimension.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Oui, c'est ce qu'il me semblait, mais je ne voulais pas y croire.

La sexualité se joue de nous et des autres êtres vivants, mais bon sang c'est bien sûr !

Rien d'autre que nos vies se jouent dans la sexualité, nous sommes les jouets.

Pourquoi ne vous amusez-vous pas avec nous, dans ce cas ?

Si vous en savez "un sacré bout", vous pourriez partager.

Egoïste !

Sinon, la sexualité peut aussi être vue comme un ensemble de techniques, de pratiques, de savoirs, transmis par le biais de la culture. Mais comme la philo c'est d'un trop haut niveau pour moi, je vous laisse continuer. Il y a dans le coin des spécialistes de la paraphrase qui se feront un plaisir de développer.

Serait-ce une démonstration de l'abstinence ?

Ce que tu amènes est plus qu'intéressant et n'a pas encore été abordé ici alors, ne te fais pas prier et sors ton matériel.

Oui ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

S'il s'agit bien du "manque d'être", comment explique-tu la masturbation chez le petit enfant d'à peine 2 ans ?

N'est-ce pas la force expansive et aveugle de son propre être qui le pousse à se toucher le bibi ? Cette force le pousse hors de lui - c'est la même qui le fait construire des mondes imaginaires, qui suscite sa curiosité du monde - et il découvre que le bibi, c'est l'une des façons d'aller au-delà de soi. Évidemment, il ne sait pas encore de quoi il en retourne et à quoi ça rime. Ce n'est qu'une potentialité. Mais peut-être pressent-il dans quelque recoin de son âme qu'il y a là un monde à découvrir et à conquérir.

Oui mais on peut le dire de tout je pense, essayons sur la bouse de vache si cela vous tente, ce sont nos esprits qui donnent la dimension.

Exact. Quoique pour la bouse de vache...

ne te fais pas prier et sors ton matériel.

Quelle impudence !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

N'est-ce pas la force expansive et aveugle de son propre être qui le pousse à se toucher le bibi ? Cette force le pousse hors de lui - c'est la même qui le fait construire des mondes imaginaires, qui suscite sa curiosité du monde - et il découvre que le bibi, c'est l'une des façons d'aller au-delà de soi. Évidemment, il ne sait pas encore de quoi il en retourne et à quoi ça rime. Ce n'est qu'une potentialité. Mais peut-être pressent-il dans quelque recoin de son âme qu'il y a là un monde à découvrir et à conquérir.

Le "bibi"... ! Le bibi, le joujou, le bijou...

Tu m'as émue, Dentelle de mots.

J'attends de lire Pascalin.

Quelle impudence !

Ahah ! Oui, je me laisse déborder par quelque chose qui me dépasse sans parvenir à le nommer...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Je préfère l'abstinence à l'onanisme.

L'abstinence oui, mais cela dépend comment.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 070 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

L'abstinence oui, mais cela dépend comment.

Pour l'abstinence, personnellement, je place mes mains sur ma tête et je reste bien campé debout en dansant la polka.

Mon plus gros problème, c'est ce qui reste du temps...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

C'est un thème important de la philosophie. La grande question a souvent été de réfléchir sur la manière dont on peut contrôler les pulsions sexuelles, de manière à ce que l'individu puisse acquérir une plus grande liberté.

Platon a proposé le détachement de la contemplation du Beau, Lucrèce que nous lâchions la bride du désir pour mieux le dompter, Marc-Aurèle que nous regardions l'amour et le sexe de l'oeil le plus austère, Montaigne nous intime de ne pas être hypocrite à l'égard de nos pulsions et de les respecter, Rousseau injecte dans tout ceci une note romantiste, Kant méprise la chose sexuelle et y voit une anthropophagie mutuelle des hommes et des femmes, Schopenhauer en rajoute et décrit la chose sexuelle à peu près comme "une série de gesticulations ridicules acccomplie par deux idiots et qui ne mène à rien", Kierkegaard nous ramène au romantisme et donne même à l'amour un stade religieux, Nietzsche dénonce l'hypocrisie comme Montaigne mais s'acharne à disséquer les luttes de pouvoirs qui se cachent dans la sexualité, Freud nous intime de plonger en nous-mêmes pour découvrir la source de nos névroses sexuelles, Sartre nous donne l'exemple d'une vie sexuelle totalement libre, etc.

Là, je me range de l'avis de Pascalin, dans la mesure où le terme même de "sexualité" ne fait son apparition que dans la première moitié du XIXe siècle, et un siècle plus tard, dans le Vocabulaire technique et critique de la philosophie de Lalande (1926), ce terme n'apparaît toujours pas : il semble bien que les philosophes aient souffert, depuis la dégénérescence du platonisme et sous la protection de la théologie chrétienne, de "sérieux troubles génitaux" et que la philosophie, selon Peter Sloderdijk, soit devenue "une organisation d'eunuques". (Et j'ajouterai de misogynes). Les seules répliques à cette idéologie idéaliste de l'amour sera le cynisme sexuel de Diogène et celui des hétaires ("kunisme" féminin). Il faudra attendre que l'idéalisme bourgeois soit rongé par de sérieux pressentiments réalistes, car le bourgeois sait comment se passent les choses "en bas dans la réalité". Avant que l'épopée freudienne et la psychanalyse ne tentent de prendre le taureau par les cornes même si le dévoilement du secret sexuel (*) dans la civilisation bourgeoise n'a aucunement conduit à débarrasser la société des névroses.

(*) D'après Sloterdijk, la psychanalyse a confondu a tort le secret sexuel avec l'inconscient, et le philosophe allemand envisage de consacrer un ouvrage ultérieur sur cette seule question.

========

Cette notion de secret me conduit à penser que ce qui se joue dans la sexualité, c'est entre autres choses, et depuis la nuit des temps, la question morale du respect et du non-respect des normes sociales.

Pourquoi l'homme est-il le seul animal à copuler en cachette, à la différence des autres animaux ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.


×