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Qu’ils soient à feuillage persistant ou à feuillage caduc, les arbres de nos forêts ou de nos parcs et jardins perdent tous, à un moment donné, leurs feuilles qui tombent au sol et constituent ce que l’on appelle la litière. Il en va de même pour les plantes que l’on retrouve sur les pelouses ou prairies. En forêt, la quantité de litière arrivant au sol chaque année est variable, mais atteint plusieurs tonnes par hectare, soit plusieurs centaines de grammes par m². Sous l’action du climat (chaleur, humidité, froid) et d’une multitude d’organismes, cette litière se décompose plus ou moins rapidement, minéralisée pour partie, transformée en humus – fraction organique du sol – pour une autre. Elle constitue ainsi le carburant du fonctionnement de l’écosystème forestier, permettant d’une part lors de sa minéralisation le retour au sol des éléments minéraux contenus dans ces feuilles (azote, phosphore, calcium, magnésium…) indispensables au développement des arbres et d’autre part, via l’humification, l’enrichissement du sol en matière organique participant à la séquestration dans le sol du carbone contenu dans cette matière organique. La vitesse et le produit fini de cette transformation restent cependant fortement dépendants du type de climat et du sous-sol selon qu’il soit, par exemple, calcaire ou granitique. Mais aussi, bien sûr, en fonction des essences présentes. Les résineux, auront des litières moins facilement décomposables que celles des feuillus, ou des caducifoliés, qui perdent tout leur feuillage à l’automne. S’invite à ce processus de décomposition toute une biodiversité cryptique innombrable, mal connue et mystérieuse, allant d’arthropodes de quelques millimètres comme les acariens, pseudoscorpions ou collemboles à des bactéries et champignons de quelques micromètres. On trouve ainsi, dans un sol forestier, jusqu’à 500 000 collemboles par m2, soit plus de 1 milliard d’individus par hectare. Avec l’ensemble des acariens d’un hectare de forêt, il est possible de faire un tas de 600 kg alors qu’ils ne pèsent chacun que quelques microgrammes. De la même manière, les vers de terre de ce même hectare peuvent représenter un tas de 2 tonnes. Concernant les microorganismes, on considère que l’on pourrait comptabiliser jusqu’à 1 milliard de bactéries dans un gramme de sol. Sans tous ces organismes qui n’entretiennent pourtant pas de relations privilégiées ou affectives avec l’homme, les écosystèmes et agrosystèmes ne fonctionneraient plus. La façon dont cette litière se décompose en fonction des paramètres du milieu conduit en forêt à des humus aux caractéristiques morphologiques et physico-chimiques bien différents (acidité, teneur en carbone organique, en éléments nutritifs, etc.). On peut ainsi différencier trois principaux types d’humus observables dans les forêts tempérées : le mull, le moder et le mor... Pour tout lire: https://theconversation.com/eloge-des-feuilles-mortes-carburant-indispensable-des-ecosystemes-243962 C'est passionnant !
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La place de l'arbre dans les croyances et les légendes
Doïna a posté un sujet dans Esotérisme & Paranormal
Bonjour En Europe, le clergé s'est souvent élevé contre la dendrolâtrie, et ses évangélisateurs ont soit ordonné d'abattre les arbres considérés sacrés par les populations païennes, soit les ont consacrés à la Vierge ou aux saints. Saint Martin a été un grand pourfendeur d'arbres vénérés. Pourtant, innombrables sont les arbres qui lui ont été dédiés, laissant des traces dans les toponymes : Saint-Martin-du-Frêne, Noyers-Saint-Martin, etc.. Les défrichements et l'exode rurale ont cependant été plus efficaces que les anathèmes de l'Eglise pour faire disparaître les cultes voués aux arbres à la fin de notre millénaire. Pourtant, des coutumes ont perduré jusqu'à nos jours... De par le monde, sont des civilisations qui se disent être de la lignée d'un arbre. Tangun, le héros fondateur de la Corée, est fils d'un bouleau et d'une ourse. Les premiers Yakoutes sont apparus -selon la légende- sous formes de champignons sur l'arbre cosmique. ********************************************************************************************************************************************************* Les arbres guérisseurs Feuilles, fleurs, écorce et racines de certains arbres entraient dans la composition de potions et de tisanes : le tilleul, on connaît encore ! On a longtemps cru que l'énergie de l'arbre pouvait être communiqué à celui qui l'implorait. Il y avait par exemple, ce rituel de faire passer l'enfant malade dans le tronc d'un arbre creux -souvent un érable- pour qu'il s'imprègne de sa vitalité. Une coutumes étonnantes consiste également à faire passer sa maladie dans l'arbre et d'y lier le mal en attachant ou en clouant à son tronc ou à ses branches un linge ayant touché la partie malade. Dans le nord de la France, on peut trouver des "arbres à fripes" ou "à loques". ********************************************************************************************************************************************************* Les arbres de naissance Il est planté à la naissance d'un bébé. C'est souvent un arbre fruitier. Au fond du trou de plantation est placé le placenta. Dès lors, l'arbre et l'enfant sont considérés comme jumeaux. L'état de l'arbre indique l'état de santé de l'enfant qui doit en prendre soin en grandissant. Si celui-ci, une fois devenu grand, doit s'absenter loin du pays, l'arbre peut le remplacer symboliquement (pour un mariage, notamment). Le mal qui pourrait arriver à l'arbre pendant ce temps d'absence est considéré comme un mauvais présage. ******************************************************************************************************************************************************* Les arbres de fertilité Beaucoup de rites agraires ont lieu autour des arbres. Tels celui de l'arbre coupé planté dans un champ, puis jeté à l'eau par les jouvenceaux et jouvencelles du village... Ainsi la coutume du Georges Vert en Angleterre, du Feuillu à Genève, des mais plantés devant les maisons des filles par les garçons en France, les mâts de Cocagne de la Pentecôte, le sémik des vierges dans les pays slaves, les feux de la Saint-Jean et les danses qui les accompagnent, etc.. ******************************************************************************************************************************************************** L'arbre du mariage Ceux qui veulent se marier dans l'année viennent s'y frotter : Châtaignier de Collobrières, olivier de la Touesse à Aix-en-Provence, chêne de l'étang de Ligouyer en Ille-et-Villaine. On connaît bien la coutume de graver un coeur avec les initiales des amoureux sur l'écorce... Il arrive que deux arbres d'essence différentes se marient, autrement dit que leurs branches s'entrelacent. Ils sont arrosés soigneusement par le jeune couple pour que leur union soit harmonieuse. En Inde, les couples plantent deux figuiers différents dont ils prennent le plus grand soin, déposant à leur pied eau et riz en faveur des nécessiteux une fois l'an. Dans certaines régions, les jeunes mariés doivent se rendre au pied d'un arbre et passer dans son tronc creux ou l'embrasser pour avoir des enfants : noyer de Grancey, chêne de la Sainte-Baume... Les fruits d'arbres précis figurent dans les cérémonies de mariage dans certains pays : noix, noisettes, pommes, amandes du ginkgo au Japon. ******************************************************************************************************************************************************** Les arbres commémoratifs L'arbre de la Liberté fut planté à la Révolution française. En Belgique, un gros marronnier marque la frontière linguistique entre Wallons et Flamands. Un tilleul a été planté en 1991 à Neiderdorla en Thuringe au centre topographique de l'Allemagne réunifiée... ******************************************************************************************************************************************************** Les arbres repère Ils signalent un carrefour, ou tout autre lieu pour servir de repère. Les Compagnons devaient autrefois, pendant leur tour de France, enfoncer un clou dans le tronc d'arbres précis : le chêne de Lapalud à Angers, l'orme de Beines, celui de Saint-Gervais, les tilleuls de Gilly, etc.. ********************************************************************************************************************************************************* Les arbres de justice et de contrats La justice était autrefois rendue sous les arbres. Les serments prêtés à l'ombre de leurs branches étaient indissolubles. Parfois, en cas de litige peu important, les plaideurs s'en remettaient à la décision de l'arbre qui faisait tomber une feuille ou un fruit sur celui à qui il donnait raison. ********************************************************************************************************************************************************* Les arbres de légende Les arbres qui saignent Ils abritent un esprit, révèlent un crime commis à leur pied, se font les refuges des âmes devant purger une peine, poussent sur la tombe d'un innocent... Les arbres accusateurs Le héros est assassiné, un arbre pousse sur son corps et chante un refrain révélant le crime. Ou un pâtre utilise son bois pour fabriquer un instrument de musique et c'est le nom de l'assassin qui est dévoilé quand il en joue. Les arbres enlacés Ce sont deux amoureux dont l'amour a été contrecarré : par exemple les ifs de Deirdre et Noisé en Irlande. Les arbres d'oubli Leur ombrage fait perdre la mémoire à qui passe à proximité. Pour rompre le charme, il faut en général remettre ses habits à l'envers. Les bâtons qui reverdissent Ce sont des bâtons (crosse, cannes, etc.) de saints qui deviennent des arbres imposants une fois plantés, tel l'if de saint Collumcille en Irlande, les cèdres de Kobosugi au Japon. Les arbres à statue Les statuettes saintes sont souvent nichées dans les arbres. Parfois, elles sont absorbées dans leur écorce, et peuvent être redécouvertes longtemps après. On a par exemple des légendes citant une statue religieuse trouvée dans un arbre, ramenée dans l'église ou le monastère le plus proche, puis retrouvée plus tard dans son arbre comme par magie. Les esprits de l'arbre Dans la mythologie grecque, chaque arbre était habité par un esprit différent : méliades des frênes, héliades des peupliers, hamadryades des chênes, etc. De telles croyances se retrouvent partout dans le monde et de tous temps. Les gardiens des forêts Ce peut être des nains, des lutins, des diables, des fées, des égareurs ou des crieurs des bois... Le Liéschy des forêts russes, Baba Yaga (en Russie également)... Ils protègent leur domaine et ceux qui y habitent par des sortilèges... Il peuvent aider le chasseur mais le punissent s'il se montre trop avides... Ils peuvent aider l'égaré à retrouver son chemin, ou bien au contraire perdre celui qui franchit l'orée de leur territoire. Les arbres de la mythologie Ce sont les arbres sacrés cités dans les mythes : l'arbre cosmique, l'arbre de la connaissance (qui peut se dédoubler en arbre de connaissance du bien et arbre de connaissance du mal, ainsi dans la Genèse) et l'arbre de vie (qui se partage parfois en arbre de vie et arbre funéraire). Parmi les arbres cosmiques, on connaît l'Yggdrasill des Nordiques et des Germains, mais il y a aussi l'arbre sacré Irminsul (des Germains), l'arbre de Brahma des hindouistes, l'Açvattha indien, etc..- 11 réponses
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