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L'histoire du "Velvet Underground" démarre avec celle de son leader, au début des sixties. Lou Reed est à l'époque un parolier banal employé par un label tout aussi banal, "Pickwick Record"s (on lui doit quelques modestes enregistrements du King Elvis). En 64, Reed rencontre John Cale, brillant musicien - il est tour à tour bassiste, pianiste ou violoniste ¿ et fonde avec lui les Primitives. Le groupe change régulièrement de nom, devenant "The Warlocks" puis "The Falling Spikes" et enfin "The Velvet Underground", référence au titre d'un ouvrage sur le sadomasochisme. "The Velvet Underground" achève leur démo l'année suivante et tente de la refourguer à Marianne Faithfull d'abord puis à Mick Jagger. C'est finalement Andy Warhol, père du pop art, qui lui tend la main. Il devient son mécène en échange de quoi, le "Velvet" s'engage à intégrer l'actrice et top model Nico dans ses rangs. La collaboration n'est pas des plus appréciées par Lou Reed qui le fait savoir en intitulant le premier album du groupe : «The Velvet Underground And Nico». Ce dernier passe quasiment inaperçu (Brian Eno dira que les 1000 personnes qui l'ont acheté ont fondé UN groupe), quoique pas tout à fait puisque sa pochette dessinée par Warhol - une banane destinée à être pelée ¿ provoque un tollé parce que représentant un symbole phallique ! En 68, Reed craque et dégage Nico ainsi que Warhol. Tom Wilson, connu pour ses collaborations avec "Simon & Garfunkel" mais aussi Bob Dylan, devient le nouveau producteur du "Velvet Underground". Celui-ci enregistre l'album «White Light / White Head», le plus repris du groupe (David Bowie et Nirvana lui ont, entre autres, rendus hommage). Malgré son succès populaire, Reed pique encore une crise et vire cette fois John Cale. Il reviendra pourtant prêter main forte pour la réalisation de l'opus suivant : «The Velvet Underground», l'album aux balades somnolentes. Le groupe tente tant bien que mal de se reprendre mais joue de mésaventures avec la grossesse de sa batteuse, Moe Tucker, et le dernier pétage de plombs de Lou Reed qui largue le Velvet en 70. Remplaçant de Cale, Doug Yule se retrouve seul à la sortie de «Loaded», l'ultime chef-d'¿uvre de la formation. Un autre album, «Squeeze», verra le jour mais n'a jamais été reconnu légitimement par les critiques. Depuis, Lou Reed continue encore aujourd'hui sa carrière en solo, avec des hauts et des bas. John Cale est resté l'homme de l'ombre aux côtés des "Stooges", de Patti Smith ou encore d'Alan Stivell. Nico, enfin, est décédée à l'âge de 49 ans, laissant un enfant, Ari, né d'une union avec Alain Delon. Reed et Cale se sont retrouvés à trois reprises (1990, 1993 et 1995) dans des concerts hommages, ressuscitant un temps le fameux groupe à la banane¿ Bon, si vous voulez en savoir plus ce groupe de légende, sur ces deux sites, il y est possible d'y écouter des extraits de musique du groupe. Site 1 Site 2 Quelques vidéos : Sunday Morning Femme Fatale (live) Heroin I'm Waiting for the Men Rock and Roll
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- rock
- David Bowie
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The Doors Vendredi 01 Février - 22:45 Encore histoire qui a mal fini... La musique sous acide des Doors a marqué pour toujours l'histoire du rock, avec des textes à la fois sombres et controversés ainsi que des mélodies intenses, profondes et souvent proches d'une transe infinie. Mais c'est surtout la personnalité borderline du chanteur Jim Morrison, qui a donné au groupe cette dimension à la fois poétique, expérimentale, violente, et désespérément torturée. De nombreux groupes au cours des décennies qui ont suivi la courte mais brûlante histoire des Doors doivent beaucoup au jeu de scène à la fois provocant et spectaculaire du Roi Lézard. Jim Morrison est né le 8 décembre 1943 à Melbourne, en Floride. Avec un père militaire, Jimmy déménage souvent et séjourne notamment à San Francisco où il baigne dans le milieu beatnik, (contre-culture américaine qui a influencé le mouvement hyppie voire le punk) et découvre les grands poètes de la Beat Generation : Jack Kerouac (notamment son ouvrage phare, « Sur La Route »), William Burroughs ou encore Alan Ginsberg. Morrison est par ailleurs un féru de littérature comme de poésie et connaît par c¿ur « Une Saison en Enfer » de Rimbaud. Mais Jimmy n'est pas seulement un grand lecteur de poèmes, il en écrit aussi beaucoup lui-même, jetant dans ses carnets une multitude de textes exprimant les contradictions très fortes qui forment sa personnalité. Dès l'enfance, Jimmy est un garçon provocateur, en opposition systématique avec l'autorité, ce qui ne s'arrange pas à l'adolescence où il peut faire preuve d'une élégance rare pour ensuite devenir l'instant d'après vulgaire, pervers et agressif. Cette dichotomie profonde (proche de la schizophrénie et doublement accentué pour les drogues et l'alcool) entre un Morrison cultivé et raffiné et un Morrison salace, obsédé sexuel et crade poursuivra le chanteur jusqu'à sa mort et sera en partie responsable de la chute des Doors en 1969, voire de la fin sordide de Jim tout en étant à l'origine du génie que l'on peut retrouver dans plusieurs chansons du groupe. Jim Morrison au sommet de sa gloire... Après avoir débuté ses études universitaires en Floride, Jim s'en va sur la Côté Ouest qu'il affectionne particulièrement pour continuer des études de cinéma. Il s'inscrit à l'UCLA (Université de Los Angeles) et se fait remarquer avec un projet filmé de fin d'études choquant pour l'époque où Jim aborde ses thèmes chéris, la mort, le sexe, la violence, poussant toujours plus loin les limites de l'insupportable. A cette époque, Jim se la joue poète beatnik pour faire comme ses idoles, se promenant pieds nus dans les rues de Los Angeles drapés d'habits sales, vivant dans des conditions précaires et complètement drogué toute la sainte journée. C'est à cette époque en 1965, sur une plage de Venice, Californie, que se décide le destin des Doors. Ray Manzarek, le futur clavier du groupe, qui est lui-aussi à l'UCLA connaît déjà Jim, et le trouve assis en plein trip sur cette plage, un de ses carnets à la main. Manzarek lui demande alors de lui lire certains de ses textes, et Jim se met à réciter « Moonlight Drive », un texte que l'on retrouvera dans l'un des albums des Doors, « Strange Days ». Manzarek est conquis, et propose au jeune-homme de fonder un groupe de rock avec lui. Morrison n'est ni mélomane (même s'il s'est entiché quelques temps pour Elvis), ni musicien, mais Manzarek maîtrise parfaitement le piano et joue déjà dans un groupe. Il convie deux autres musiciens avec qui il fait des séances de méditation avec le Maharishi Mahesh Yogi, très en vogue à l'époque : le batteur John Densmore et le guitariste Robby Krieger. Dépourvus de bassiste, les Doors, dont le nom est tiré des « Portes de la Perception », un ouvrage d'Aldous Huxley sur la découverte spirituelle des drogues, sont alors au complet Le groupe débute sur scène dans un pub un peu minable, le London Fog où, après avoir réussi à dominer sa timidité, Morrison enflamme déjà les foules (les filles surtout) avec un jeu de scène complètement débridé. Après s'être rôdé quelques temps, les Doors réussissent à obtenir trois mois de concert dans le prestigieux Whisky A Go-Go sur le Sunset Boulevard où ils se produisent dans l'indifférence totale, le public branché de LA étant surtout venu pour les Animals ou Captain Beefheart. Mais Arthur Lee, le chanteur du groupe Love est subjugué par les Doors et par les frasques d'un Jim complètement barré. Il convainc Jac Holzman, président d'Elektra de venir les voir jouer. Jac Holzman n'est pas tout de suite convaincu, mais les signe finalement sur son label. C'est à cette époque que Morrison fait la connaissance de celle qui deviendra sa muse pour l'éternité, Pamela Courson. Pour la composition de leur premier album, les Doors travaille avec le producteur Paul Rothchild, qui, avec l'ingénieur du son Bruce Botnick, sera le seul à même de canaliser les délires et coups de folie de Jim qui transformera souvent les séances de studio en véritable enfer. En 1967 paraît le premier album des Doors, qui par le bouche à oreille, finit par faire un triomphe. Pendant ce temps, Jim Morrison devient un véritable sex-symbol. Courtisé par le célèbre Andy Warhol et sa Factory (Morrison deviendra l'amant de Nico), le chanteur tout en cuir construit son personnage de « Roi Lézard » sexy et brûlant et devient très rapidement une véritable icône. En 1968, les Doors sortent un nouvel opus, « Strange Days » qui atteint les sommets de la créativité et du génie à la fois musical et poétique du groupe. Mais à force d'enchaîner drogues et surtout l'alcool qui le rend à moitié dingue et le dote d'une perversité sans bornes, Jim se contrôle de moins en moins, et la qualité artistique s'en ressent, « Waiting for the Sun » et « Soft Parade » n'atteignant pas la beauté sombre et vénéneuse des deux albums précédents. Jim n'assure plus correctement sur scène, arrivant complètement saoul, et incapable de chanter un seul morceau jusqu'au bout. La catastrophe survient lors d'un concert à Miami en 1969 où Morrison est accusé de dévoiler ses parties intimes. Le groupe est alors porté au pilori, traîné dans la boue, et Morrison se retrouve en procès. Les deux survivants des Doors... Bouffi par l'alcool, désabusé par un univers rock dans lequel il ne se reconnaît pas, lui dont le rêve suprême est d'être avant tout poète (il publiera d'ailleurs ses poèmes dans un recueil, « Seigneurs et nouvelles créatures » qui n'obtiendra pas un grand succès à l'époque), Morrison change de peau et troque le Roi Lézard contre un nouveau personnage de « biker » (motard) gras et barbu. Tout Los Angeles le voit alors comme un looser et même si Morrison est toujours avide de femmes, celles-ci se précipitent beaucoup moins qu'autrefois pour passer la nuit avec lui. Seule Pamela Courson, avec qui il vit depuis le début une relation tumultueuse faite de ruptures, de drames et de passion reste finalement à ses côtés. Malgré le déclin de leur succès comme de leur chanteur, les Doors reviennent avec brio sur le devant de la scène en 1970 avec « Morrison Hotel », un album très blues qui ravit les « bikers », notamment la chanson culte « Roadhouse blues ». Les Doors enregistrent ensuite « La Woman » où Jim apparaît vieilli, épuisé par ces quatre années de folie furieuse entre rock, sexe et défonce. Avant même que paraisse l'album en 1971, Jim s'envole pour la France en 1971 avec Pamela. A Paris, il se lie d'amitié avec Jacques Demy et Agnès Varda, et essaye de vivre plus paisiblement dans l'anonymat. Mais Morrison ne peut plus arrêter la machine auto-destructrice dans laquelle il s'est jeté et on le retrouve mort à 27 ans dans sa baignoire, le 3 juillet 1971. Avait-il fini par devenir junkie comme Pamela, lui qui détestait pourtant l'héroïne ? Est-il mort de tous ses excès d'alcool et de drogues ? A-t-il fait une overdose ou bien est-ce une crise cardiaque qui l'a emporté comme on le prétend officiellement ? On ne sait toujours pas de quoi est mort le chanteur (enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris), devenu depuis un véritable mythe, une légende vivante de rockeur et poète maudit qui a laissé un héritage inestimable au rock'n'roll. Break On Through (To The Other Side) Alabama Song Gloria Light My Fire Suite de l'article... Source: Ados.fr