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L’Onde de Néréa

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Maxence22

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Membre, 47ans Posté(e)
Maxence22 Membre 8 799 messages
Forumeur accro‚ 47ans‚
Posté(e)

La mission Abyssale 1 fut lancée pour explorer la planète Néréa, une exoplanète entièrement recouverte d’un océan mondial. Pas de continents. Pas de côtes. Juste une mer infinie, froide, balayée de tempêtes bleues sous un ciel perpétuellement nuageux.

Les relevés orbitaux montraient des anomalies thermiques sous la surface. Des structures géométriques. Trop régulières pour être naturelles. Trop profondes pour être sondées à distance.

L’équipage du module d’exploration Ophélia, composé de six membres, descendit à bord d’un submersible, le Léviathan, conçu pour les pressions extrêmes.

Les premiers jours furent calmes. Le silence de l’eau, seulement troublé par les mouvements massifs de bancs de créatures phosphorescentes, enveloppait le Léviathan comme un linceul.

Mais à 4 000 mètres de profondeur, les scanners captèrent une vibration.
Un son à très basse fréquence. Cyclique. Régulier.
Pas un son. Un appel.

Le biologiste sous-marin Mila Sorensen capta le signal dans le sonar :

"Il n’est pas rebondi. Il vient de partout. Comme si l’océan lui-même chantait."

Puis, les lumières extérieures commencèrent à s’éteindre une à une.
Pas une panne. Quelque chose passait devant. Quelque chose d’immense.

Le Léviathan descendit encore, vers une faille abyssale. Là, dans l’obscurité totale, ils aperçurent les contours d’une structure colossale, tapie dans la roche : un dôme de corail noir, battant lentement, comme un cœur.

Sur ses parois, des formes organiques bougeaient à peine.
Des créatures semblables à des méduses, longues de plusieurs mètres, dotées d’yeux multiples, et de bouches verticales comme des cicatrices.

Quand l’une d’elles ouvrit l’œil, Mila sentit… une pensée étrangère l’effleurer.
Pas un mot. Une émotion brute : Faim.

Soudain, l’océan devint plus lourd.
Une pression mentale s’abattit sur l’équipage. Le Léviathan se mit à dériver malgré les propulseurs activés.

Puis, du noir total, émergea une forme.
Un œil. Unique. Grand comme le submersible. Il les observait depuis des heures.
Il venait juste de cligner.

Modifié par Maxence22
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Membre, 58ans Posté(e)
G6K972 Membre 2 098 messages
Forumeur vétéran‚ 58ans‚
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il y a 32 minutes, Maxence22 a dit :

La mission Abyssale 1 fut lancée pour explorer la planète Néréa, une exoplanète entièrement recouverte d’un océan mondial. Pas de continents. Pas de côtes. Juste une mer infinie, froide, balayée de tempêtes bleues sous un ciel perpétuellement nuageux.

Les relevés orbitaux montraient des anomalies thermiques sous la surface. Des structures géométriques. Trop régulières pour être naturelles. Trop profondes pour être sondées à distance.

L’équipage du module d’exploration Ophélia, composé de six membres, descendit à bord d’un submersible, le Léviathan, conçu pour les pressions extrêmes.

Les premiers jours furent calmes. Le silence de l’eau, seulement troublé par les mouvements massifs de bancs de créatures phosphorescentes, enveloppait le Léviathan comme un linceul.

Mais à 4 000 mètres de profondeur, les scanners captèrent une vibration.
Un son à très basse fréquence. Cyclique. Régulier.
Pas un son. Un appel.

Le biologiste sous-marin Mila Sorensen capta le signal dans le sonar :

"Il n’est pas rebondi. Il vient de partout. Comme si l’océan lui-même chantait."

Puis, les lumières extérieures commencèrent à s’éteindre une à une.
Pas une panne. Quelque chose passait devant. Quelque chose d’immense.

Le Léviathan descendit encore, vers une faille abyssale. Là, dans l’obscurité totale, ils aperçurent les contours d’une structure colossale, tapie dans la roche : un dôme de corail noir, battant lentement, comme un cœur.

Sur ses parois, des formes organiques bougeaient à peine.
Des créatures semblables à des méduses, longues de plusieurs mètres, dotées d’yeux multiples, et de bouches verticales comme des cicatrices.

Quand l’une d’elles ouvrit l’œil, Mila sentit… une pensée étrangère l’effleurer.
Pas un mot. Une émotion brute : Faim.

Soudain, l’océan devint plus lourd.
Une pression mentale s’abattit sur l’équipage. Le Léviathan se mit à dériver malgré les propulseurs activés.

Puis, du noir total, émergea une forme.
Un œil. Unique. Grand comme le submersible. Il les observait depuis des heures.
Il venait juste de cligner.

L’avantage avec la science fiction, c'est que nous n’avons plus besoin de la science. 

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