L’essentialisme, un partage de légitimité philosophico-scientifique.

Les enfants naissent-ils avec des qualités et des défauts ?

La question est simple, mais pas la réponse.

2000 ans de réflexion n’ont pas suffi à trancher.

Les scientifiques et les philosophes ont deux approches distinctes, et chacun doit rester à sa place.

La méthode scientifique à un atout factuel majeur : le cobaye témoin.

Imaginez un protocole expérimental qui fasse évoluer deux frères jumeaux dans deux familles radicalement opposées.

La mise en évidence d’une différence significative serait indéniable.

Le déterminisme n’en serait pas compromis.

Mais la transposition du génotype dans le phénotype comportemental souffrirait d’une insuffisance causale.

Windows émerge du disque dur, mais il prend la main sur cette mémoire.

Ça ne déroge pas à la thermodynamique, qui veut qu’un ordre ne peut pas se transcender lui-même.

C’est simplement parce que cette mémoire s’inscrit dans la temporalité du processeur.

Windows n’est néguentropique que localement :

le résultat d’un problème mathématique est déjà contenu dans son énoncé, mais sous une autre forme.

Mais la philosophie a une approche différente.

Elle se dispense de laboratoire par induction et abduction, par rationalisme.

Certains philosophes existentialistes vous diront que la conscience est récursive et autoréférente.

En cela, le facteur génétique serait subsidiaire.

La question du libre arbitre ne s’oppose pas au déterminisme.

Le libre arbitre, c’est seulement l’autoréférence de la volonté.

Et peu importe son déterminisme.

Imaginez que la créature humaine puisse rétroagir sur sa production de testostérone.

Alors on pourrait déclarer que le libre-arbitre englobe son déterminisme, qu’il lui est matriciel.