Critiques

Dans la Transcendance de l'ego, Sartre en finit avec l'ego transcendantal. Mais il n'en finit pas avec le transcendantal malheureusement. Il replace le transcendantal hors de l'ego mais vers une conscience autonome, hypostasiée.

Cette conscience transcendantale est encore présente à l'esprit de nombreux philosophes qui s'accrochent comme une moule à son rocher à ces conceptions métaphysiques. Depuis Husserl, les philosophes du continent héritiers de la phénoménologie voient dans l'approche moderne des sciences un problème de perte de sens. C'est tout le reproche que Heidegger fait aux Sciences lorsqu'il dit que "la Science ne pense pas". Et quelle pensée que celle de Heidegger ! Si profonde qu'elle tend irrémédiablement vers l’abîme infini, l'abgrund.

S'il convient de préciser que les sciences naturelles et sociales n'ont pas le monopole des significations et du discours sur les choses, il est utile d'affirmer que cette manière de faire de la philosophie conduit à une impasse.

Le 02/08/2024 à 20:29, al-flamel a dit :

Dans la Transcendance de l'ego, Sartre en finit avec l'ego transcendantal. Mais il n'en finit pas avec le transcendantal malheureusement. Il replace le transcendantal hors de l'ego mais vers une conscience autonome, hypostasiée.

Cette conscience transcendantale est encore présente à l'esprit de nombreux philosophes qui s'accrochent comme une moule à son rocher à ces conceptions métaphysiques. Depuis Husserl, les philosophes du continent héritiers de la phénoménologie voient dans l'approche moderne des sciences un problème de perte de sens. C'est tout le reproche que Heidegger fait aux Sciences lorsqu'il dit que "la Science ne pense pas". Et quelle pensée que celle de Heidegger ! Si profonde qu'elle tend irrémédiablement vers l’abîme infini, l'abgrund.

S'il convient de préciser que les sciences naturelles et sociales n'ont pas le monopole des significations et du discours sur les choses, il est utile d'affirmer que cette manière de faire de la philosophie conduit à une impasse.

Ce qui conduit la philosophie à l'impasse c'est l'emploi d'une langue qui, en se voulant élitiste, finit par s'isoler. Surtout quand l'époque conduit à s'interroger sur la légitimité des élites. 

Le terme de conscience par exemple finit par lasser puisque personne ne sait ce dont on parle.

Il fut un temps où, employer des mots dont personne ne saisissait le sens, était un gage de lucidité transcendante. Je suis au delà, moi seul ait accès au langage, avec quelques initiés. Heidegger finit par créer des mots nouveaux dont chacun se demande : mais qu'est ce qu'ils signifient bordel, avant que, vers la fin de sa vie, il finisse par dire qu'il avait en effet (un peu) abusé.

La philosophie devient parfois une maladie mentale caractérisée par cette intention : faire en sorte que la pensée devienne action. Mais j'aurai beau penser de manière de plus en plus compliquée et de plus en plus fouillée je ne parviendrai jamais à faire que ma pensée devienne action.

il y a 31 minutes, chekhina a dit :

Ce qui conduit la philosophie à l'impasse c'est l'emploi d'une langue qui, en se voulant élitiste, finit par s'isoler. Surtout quand l'époque conduit à s'interroger sur la légitimité des élites. 

Le terme de conscience par exemple finit par lasser puisque personne ne sait ce dont on parle.

Il fut un temps où, employer des mots dont personne ne saisissait le sens, était un gage de lucidité transcendante. Je suis au delà, moi seul ait accès au langage, avec quelques initiés. Heidegger finit par créer des mots nouveaux dont chacun se demande : mais qu'est ce qu'ils signifient bordel, avant que, vers la fin de sa vie, il finisse par dire qu'il avait en effet (un peu) abusé.

La philosophie devient parfois une maladie mentale caractérisée par cette intention : faire en sorte que la pensée devienne action. Mais j'aurai beau penser de manière de plus en plus compliquée et de plus en plus fouillée je ne parviendrai jamais à faire que ma pensée devienne action.

A la base, j'étais venu sur ce forum pour discuter de philosophie. C'est une discipline où j'aurais bien aimé travaillé. Ce n'est pas ma formation initiale. Je n'ai qu'une licence dans ce domaine. Je cherche des endroits dans lesquels je peux étudier dans ce domaine et partager avec d'autres. Je nourris l'espoir qu'un jour, j'y développe quelque chose, une idée, un questionnement qui me soit propre et qui soit intéressant. J'y suis presque arrivé. J'y ai passé beaucoup de temps, peut être trop. C'est ma passion, c'est comme ça. C'est peut être devenu une obsession ces derniers mois. Et c'est vrai, peut être ce forum n'est pas le meilleur endroit pour ça mais il m'y a aidé d'une certaine manière. Je crois qu'il est temps que je tourne la page.

il y a 5 minutes, al-flamel a dit :

A la base, j'étais venu sur ce forum pour discuter de philosophie. C'est une discipline où j'aurais bien aimé travaillé. Ce n'est pas ma formation initiale. Je n'ai qu'une licence dans ce domaine. Je cherche des endroits dans lesquels je peux étudier dans ce domaine et partager avec d'autres. Je nourris l'espoir qu'un jour, j'y développe quelque chose, une idée, un questionnement qui me soit propre et qui soit intéressant. J'y suis presque arrivé. J'y ai passé beaucoup de temps, peut être trop. C'est ma passion, c'est comme ça. C'est peut être devenu une obsession ces derniers mois. Et c'est vrai, peut être ce forum n'est pas le meilleur endroit pour ça mais il m'y a aidé d'une certaine manière. Je crois qu'il est temps que je tourne la page.

l'une des difficultés de ce type de forum, c'est l'anonymat pas au sens du nom mais des "expertises" des compétences ou des connaissances. On ne sait pas si on discute avec des pros, des amateurs, des gens qui copie collent google, des gens qui bossent dans le domaine. Moi ce n'est pas la philo, mais d'autres disciplines dont le droit, la justice pour des raisons perso. Il y a plein de gens qui répondent et j'en ai compté deux qui ont de vraies connaissances et expériences et une en cours d'apprentissage. Donc Trois personnes dont j'ai pris les infos avec beaucoup de sérieux et d'attention. Idem pour le médical. J'en vois deux sur ce forum qui ont des compétences et des connaissances;

Il est difficile voir dangereux de se fier à des infos sans savoir par qui elles sont transmises. En tous cas c'est mon point de vue.

Concernant la philosophie trop de personnes "simples" je ne trouve pas d'autres qualificatifs, s'imaginent qu'ils n'ont pas le droit de philosopher s'ils n'ont pas fait d'études de philosophie. Je pense que ça c'est un complexe des classes intermédiaires. Elles ne s'autorisent pas à penser par elles mêmes. Elles n'osent pas. Du coup ça les rend vulnérables dans la réalité économique. Les personnes issues des classes dominantes s'autorisent à penser, à philosopher, même si elle n'ont pas fait d'études idoines. C'est même la caractéristique des dominants de penser par eux mêmes en faisant fi des convenances. Ils se reconnaissent ainsi entre eux. Par l'audace qu'ils se donnent de penser par eux mêmes comme ils le VEULENT (privilège du pouvoir social).

Prenons par exemple le mot conscience. Toute personne a le droit de choisir le sens qu'il veut donner à ce mot. Bien sûr cela demande un travail personnel, et c'est difficile car il faut trouver, en soi, le sens que nous lui donnons, à titre personnel (et non à titre convenu). Bien sûr il y aussi le sens convenu, celui que l'on se doit de présenter quand on est au lycée ou en fac. Mais quand on parvient à l'âge adulte, ou lorsque nous avons acquis une position sociale dominante,  nous nous affirmons, nous faisons fi de la convention. Nous pensons comme nous le voulons. 

Comparer la philo au droit cela en dit long sur l'aliénation. Philosopher, penser n'est pas une compétence ! philosopher est une activité créatrice, c'est tout autre chose que le droit ou que la comptabilité. C'est fou comme les classes subalternes font de leur infériorité sociale une infériorité mentale. Bon sang croyez en vous ! Ne vous invalidez pas tout seul. Votre pensée intime ce n'est pas de la merde. Même si, j'en conviens, c'est très difficile de formuler sa propre pensée, sa pensée intime.