les questions de genre n’ont rien de nouveau

LGBT+ - Un récit gardé secret, aujourd’hui dépoussiéré. Depuis le début du mois de juin (et jusqu’à la mi-octobre), Arte vous invite à visiter la Casa Susanna, titre du dernier documentaire de Sébastien Lifshitz (Petite fille, Adolescentes) donné en référence à l’histoire fascinante d’une vieille bâtisse isolée de l’État de New York.

La « Casa Susanna », c’est le nom donné à une maison qui, dans l’Amérique puritaine des années 1950 et 1960, a hébergé une petite communauté de travestis.

Pas de robes sexy, de plumes ou de maquillage exagéré… Une fois les volets fermés, ces gens venaient y passer quelques jours - parfois aux côtés de leur épouse - dans des vêtements de femme au foyer bourgeoise. Malgré cette identité féminine à première vue désuète, Susanna, la maîtresse de maison, et ses amies ont transgressé les règles et les conventions de leur temps, se travestir étant à cette époque considéré comme un délit.

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Oui, c'est en fait le christianisme qui a longtemps invisibilisé les minorités de sexe et de genre. Et, il ne faut pas croire que le problème est spécifiquement occidental. L'exemple des hijras est à ce titre intéressant. C'est une communauté transgenre du sous-continent indien dont l'existence remonte à l'antiquité et qui a été persécutée et criminalisée depuis l'arrivée des colons anglais au XIXe siècle, ce qui a réduit nombre d'entre iels à l'état de mendicité ou de prostitution. Les hijras ont néanmoins réussi a préserver souterrainement leurs traditions, leurs croyances et leurs fonctions religieuses, et retrouvent lentement aujourd'hui leur droit de cité.