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La légende du « Diabolus in musica », le diable dans la musique


January

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January Modérateur 62 202 messages
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L’histoire du « Diabolus in musica » est l’une des plus grandes légendes de la musique. Derrière l’ordre et la beauté divine de la musique, parfaitement établie depuis Pythagore, se cacherait le Diable. Pour invoquer cet être maléfique il suffirait ainsi de faire sonner un accord précis : le triton (quarte augmentée ou quinte diminuée). 

La légende du « Diabolus in musica », le diable dans la musique

 

Selon la légende, l’intervalle du triton était si intolérable pour les oreilles des membres du clergé qu’il fut surnommé le « Diabolus in musica » et immédiatement proscrit par l’Eglise. Mais que dire donc des chants grégoriens tels que le Graduale: Misit Dominus qui portent en eux plusieurs tritons ?

[...]

Si l’Eglise exerce à l’époque un pouvoir social et politique alors inégalé, elle ne se permet pourtant pas d'interdire un accord musical. Lors du Concile de Trente, concile œcuménique de 1545 à 1563, plusieurs aspects musicaux sont en effet déterminés et décidés, mais le concile cherche seulement à mieux transmettre la parole de Dieu à travers la musique. La polyphonie musicale est ciblée pour avoir rendue - à leur sens - inintelligible cette parole dans les œuvres religieuses. Le Concile de Trente ne se concentre pas sur les règles de la composition musicale mais plutôt sur l’amélioration de l'adoration et de la révérence pendant la messe.

Ainsi, le « diabolus » ne fut pas chassé de la musique ni proscrit, mais plutôt évité pour sa complexité harmonique, qui pouvait aller à l'encontre de la pureté de la parole de Dieu. Sans parler de la difficulté pour les chanteurs de chanter un triton correctement, alors que l’oreille musicale tend vers la résolution des harmonies pures de la quarte ou de la quinte.

 

Du diable dans la musique à la musique endiablée 

Si le triton est largement évité jusqu'au XIXe siècle pour sa sonorité désagréable et sa complexité, il est accueilli à bras ouverts dans la musique moderne . On peut l’entendre dans Purple Haze de Jimi Hendrix, Black Sabbath de Black Sabbath, Enter Sandman de Metallica, dans l’air « Maria » de West Side Story de Leonard Bernstein et même dans le thème de Les Simpsons. Il existe cependant un genre précis dans lequel le triton deviendra l’un des piliers harmoniques fondamentaux, sans aucune connotation diabolique : le jazz.

 

Article complet : https://www.radiofrance.fr/francemusique/la-legende-du-diabolus-in-musica-le-diable-dans-la-musique-5009391

 

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Doïna Membre+ 19 400 messages
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Alain Manoukian explique très bien ça dans cette vidéo :

 

 

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