La modernité. Sa limite. Son insuffisance ?

"On pourrait dire que l’origine première de la « modernité », son esprit profond, la raison de sa pénétration dans notre monde, c’est le refus de toute foi, qui suit le refus du mystère. La modernité refuse le mystère. Elle saura toujours plus, expliquera toujours plus, mais ne comprendra réellement plus rien parce qu’elle a refusé le mystère »

Cardinal Lubac

On pourrait se demander quel rapport entretient l’église catholique à la modernité 

Les canons et le dogme, les rites et les pratiques sont ils capables d'évoluer en fonction d'une modernité appelée ici par la connaissance scientifique ou là par l’évolution des sociétés ?

Ça a toujours été une forme de crise de conscience interne que de postuler qu'une vérité même relativement accessoire un jour puisse être transformée en autre vérité au gré de la modernité car c’est ouvrir la porte... à l’erreur

Vatican 2 a été une crise de l’église devant la porte de la modernité 

Copernic ou Galilée ont été une crise de l’église devant la porte de la modernité 

Et on voit que les avancées scientifiques, les changements de mœurs risquent de miner le grand mystère et les grandes certitudes en révélant combien ce mystère est entouré du voile dogmatique 

Il me semble que la foi ne devrait pas être alimentée par le mystère mais ... par la réponse au mystère 

Car après tout, la modernité ne répond pas au mystère de la grande question de Leibniz

Le mystère est le kidnapping de la foi pour une certaine conception de l’église dans la manifestation de la foi

Des réponses précises sont apportées par l’église depuis la trinité en passant par les anges ou la divinité de Jésus en passant par la place des femmes dans l’église ou encore le celibat des prêtres 

Il a bon dos le grand mystère 

Le paradoxe est que le cardinal Lubac s'est isolé un temps car suspecté...de modernisme.

On a ici le grand mystère...de l’église