Aller au contenu

Jules-Eugène Lenepveu, artiste maudit aux œuvres cachées


January

Messages recommandés

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 287 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

A Angers, une exposition sur Lenepveu, artiste maudit aux œuvres cachées

 

Il a été caché. Gommé. Effacé. Jules-Eugène Lenepveu (1819-1898) fait partie de ces nombreux artistes-peintres du XIXe siècle à être tombé dans l’oubli. Pour quelle raison ? Le Musée des beaux-arts d’Angers, sa ville natale, nous donne les clefs à travers une passionnante exposition, Jules-Eugène Lenepveu, peintre du monumental, qui se tient jusqu’au 08 janvier 2023 inclus. Car Lenepveu est un paradoxe. Le travail de ce peintre fut principalement tourné vers les lieux publics parisiens (églises telles que Saint-Sulpice, Opéra Garnier, Panthéon, Louvre… Excusez du peu !) et pourtant, il n’est aujourd’hui presque plus visible.

Velleda. Effet de lune, musée des Beaux-Arts de Quimper.

Lorsque le vicomte d’Harcourt, sous le mandat présidentiel de Mac-Mahon, envoya, en 1875, au ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts la liste des travaux de Lenepveu, ce dernier s’écria « Cet homme n’a donc jamais fait que de la très grande peinture, celle qui ne peut obtenir la popularité des expositions ». Touché. Comme le montre le début de l’exposition, la carrière de Lenepveu, qui snobait les Salons, fut des plus académique. Formation à l’école de dessin d’Angers, École des beaux-arts à Paris, un passage dans un atelier parisien (Picot), prix de Rome en 1847 (sa violente Mort de Vitellius, qui lui valut la récompense, frappe le regard), voyages en Italie pour peindre des scènes antiques (sublime Hylas attiré par les nymphes, peint en 1865), directeur de l’Académie de France à Rome, puis professeur aux Beaux-Arts de Paris de 1883 jusqu’à sa mort, en 1898. Voilà pour le curriculum vitae.

Les Martyrs aux catacombes (1855), Paris, musée d'Orsay.

 

« C’était quelqu’un d’austère, voire mélancolique. Il n’y a qu’à regarder son autoportrait et les clichés où il apparaît à côté de ses élèves de l’Académie de France à Rome -exposés ici- pour s’en convaincre », résume Anne Esnault, conservatrice en chef du patrimoine et directrice des Musées d’Angers. Tout le contraire de l’architecte Charles Garnier, jovial et sociable, dont Lenepveu fera connaissance dans l’atelier parisien de Picot. Les deux élèves deviendront amis inséparables. « Lenepveu était un puritain de l’honneur et de l’amitié », dira Garnier à propos de son fidèle comparse. Cette amitié sans failles -largement développée dans l’exposition- se transforma en une fructueuse collaboration artistique lorsque Garnier, à qui l’on confia la construction d’opéras parisiens, demanda à Lenepveu de peindre le plafond de l’Opéra Le Peletier. Une malédiction allait alors s’abattre sur l’artiste angevin…

https://www.geo.fr/histoire/a-angers-une-exposition-sur-lenepveu-artiste-maudit-aux-oeuvres-cachees-212612

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×