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Republic of Silence


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Synopsis

Elle a grandi dans un pays de dictature et de surveillance, un pays où les images sont censurées, les photos brûlées, les pensées étouffées. Un pays où les bouches sont cousues. Quarante ans plus tard, en exil en Allemagne, Diana est une réalisatrice de documentaires à la recherche des images et des sons de la terre et du peuple syriens, dont beaucoup sont éparpillés de par le monde. Dans ce film à forte charge émotionnelle, Diana raconte à la première personne les chemins qui l’ont menée à Berlin. Elle explore la façon dont elle a grandi en intériorisant un monde de silence et d’oppression, en négociant son existence et son bien être face à un ennemi sans cesse changeant. Et nous découvrons comment, d’abord témoin, puis engagée, elle s’est révoltée et affirmée, et comment le cinéma lui a sauvé la vie.

De Diana El Jeiroudi

Documentaire 2021

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Le titre me disait quelque chose 

''Jamais nous n’avons été plus libres que sous l’occupation allemande. Nous avions perdu tous nos droits et d’abord celui de parler ; on nous insultait en face chaque jour et il fallait nous taire ; on nous déportait en masse, comme travailleurs, comme Juifs, comme prisonniers politiques ; partout sur les murs, dans les journaux, sur l’écran, nous retrouvions cet immonde visage que nos oppresseurs voulaient nous donner de nous-mêmes : à cause de tout cela nous étions libres. Puisque le venin nazi se glissait jusque dans notre pensée, chaque pensée juste était une conquête ; puisqu’une police toute-puissante cherchait à nous contraindre au silence, chaque parole devenait précieuse comme une déclaration de principe ; puisque nous étions traqués, chacun de nos gestes avait le poids d’un engagement. Les circonstances souvent atroces de notre combat nous mettaient enfin à même de vivre, sans fard et sans voile, cette situation déchirée, insoutenable qu’on appelle la condition humaine. L’exil, la captivité, la mort surtout que l’on masque habilement dans les époques heureuses, nous en faisions les objets perpétuels de nos soucis, nous apprenions que ce ne sont pas des accidents évitables, ni même des menaces constantes mais extérieures : il fallait y voir notre lot, notre destin, la source profonde de notre réalité d’homme ; à chaque seconde nous vivions dans sa plénitude le sens de cette petite phrase banale : "Tous les hommes sont mortels." Et le choix que chacun faisait de lui-même était authentique puisqu’il se faisait en présence de la mort, puisqu’il aurait toujours pu s’exprimer sous la forme « Plutôt la mort que… ». 

La République du silence- Jean Paul Sartre  1944
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