Energie : quand la "main invisible" ne fait plus son boulot

Cette "main invisible", sorte de divinité en laquelle seuls les libéraux croient, est censée régler tous nos problèmes. Agissez le plus égoïstement possible, et, miraculeusement, tout se fera pour le mieux. L'Etat ? Un empêcheur ! La propriété doit "préservée, consolidée, entourée d'une barrière sacrée" disait un libéral dont le nom m'échappe, proche de Bonaparte. Bref, prions le Dieu des propriétaires, et tout ira pour le mieux.

Mais voilà, une doctrine qui ne faisait déjà pas ses preuves jadis ne risquait pas d'en faire davantage dans un monde qui a connu la révolution industrielle, la mondialisation-globalisation, la révolution numérique et qui tâte les limites d'un modèle fondé sur l'exploitation des ressources naturelles.

On entend souvent que les écolos ne sont que des bobos préoccupés de remplacer les diésel par des voitures électriques, qu'ils pousseront des gens qui sont déjà en train de se priver régulièrement de repas à acheter du bio coûteux, etc.

Outre le fait que ces accusations sont très inexactes voire mensongères, les classes modestes vont connaitre cet hiver les joies d'un marché dérégulé. En effet, notre dépendance aux ressources naturelles et aux aléas géopolitiques vont faire monter brutalement les prix de l'énergie. Depuis le temps qu'on procrastine l'indispensable mise en oeuvre de la transition écologique, on aurait certainement pu dépendre du soleil, de la chaleur interne de la terre, de la force des cours d'eau et du vent ; isoler nos bâtiments pour consommer moins, et obtenir un prix plus stable de l'énergie.