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Les titres des nuits blanches


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Invité AgatheThePower
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Invité AgatheThePower
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Je ne veux plus que la nuit me porte conseil, je veux dormir 

Il paraît qu'il faut laisser ses soucis au pied du lit avant d'aller dormir.. cool... le plus compliqué va être de convaincre mon homme de dormir par terre dans ce cas ! :D  (je plaisante)

 

 

 

 

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ouaif Membre 11 555 messages
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Pour info =>

Le Devin du village est un intermède (petit opéra) en un acte de Jean-Jacques Rousseau (paroles et musique), représenté le 18 octobre 1752 au château de Fontainebleau devant Louis XV et la cour, et le 1er mars 1753 à l’Académie royale de musique de Paris, avec Pierre de Jélyotte dans le rôle principal, Cuvillier dans le rôle du Devin et Marie Fel dans le rôle de Colette.

 

 

Rousseau aurait pu obtenir une pension du roi, du moins le lui faisait-on espérer, et le duc d’Aumont l’avait invité à se rendre le lendemain au château pour le présenter au roi. Cependant Rousseau déclina l'invitation.

LIVRE   VIII (Les Confessions)

Je me figurais ensuite devant le Roi, présenté à Sa Majesté, qui daignait s'arrêter et m'adresser la parole. C'était là qu'il fallait de la justesse et de la présence d'esprit pour répondre. Ma maudite timidité, qui me trouble devant le moindre inconnu, m'aurait-elle quitté devant le Roi de France, ou m'aurait-elle permis de bien choisir à l'instant ce qu'il fallait dire ? Je voulais, sans quitter l'air et le ton sévère que j'avais pris, me montrer sensible à l'honneur que me faisait un si grand monarque. Il fallait envelopper quelque grande et utile vérité dans une louange belle et méritée. Pour préparer d'avance une réponse heureuse, il aurait fallu prévoir juste ce qu'il pourrait me dire ; et j'étais sûr après cela de ne pas retrouver en sa présence un mot de ce que j'aurais médité. Que deviendrais-je en ce moment et sous les yeux de toute la cour, s'il allait m'échapper dans mon trouble quelqu'une de mes balourdises ordinaires ? Ce danger m'alarma, m'effraya, me fit frémir au point de me déterminer, à tout risque, à ne m'y pas exposer.
Je perdais, il est vrai, la pension qui m'était offerte en quelque sorte ; mais je m'exemptais aussi du joug qu'elle m'eût imposé. Adieu la vérité, la liberté, le courage. Comment oser désormais parler d'indépendance et de désintéressement ? Il ne fallait plus que flatter ou me taire, en recevant cette pension : encore qui m'assurait qu'elle me serait payée ? Que de pas à faire, que de gens à solliciter ! Il m'en coûterait plus de soins, et bien plus désagréables, pour la conserver, que pour m'en passer. Je crus donc, en y renonçant, prendre un parti très conséquent à mes principes, et sacrifier l'apparence à la réalité. Je dis ma résolution à Grimm, qui n'y opposa rien. Aux autres j'alléguai ma santé, et je partis le matin même.
Mon départ fit du bruit et fut généralement blâmé. Mes raisons ne pouvaient être senties par tout le monde. M'accuser d'un sot orgueil était bien plus tôt fait, et contentait mieux la jalousie de quiconque sentait en lui-même qu'il ne se serait pas conduit ainsi. Le lendemain, Jelyotte m'écrivit un billet, où il me détailla les succès de ma pièce et l'engouement où le Roi lui-même en était. Toute la journée, me marquait-il, Sa Majesté ne cesse de chanter, avec la voix la plus fausse de son royaume : J'ai perdu mon serviteur ; j'ai perdu tout mon bonheur. Il ajoutait que, dans la quinzaine, on devait donner une seconde représentation du Devin, qui constat[er]ait aux yeux de tout le public le plein succès de la première.
Deux jours après, comme j'entrais le soir sur les neuf heures chez Mme  d'Epinay, où j'allais souper, je me vis croisé par un fiacre à la porte. Quelqu'un qui était dans ce fiacre me fit signe d'y monter ; j'y monte : c'était Diderot. Il me parla de la pension avec un feu que sur pareil sujet je n'aurais pas attendu d'un philosophe. Il ne me fit pas un crime de n'avoir pas voulu être présenté au Roi ; mais il m'en fit un terrible de mon indifférence pour la pension. Il me dit que, si j'étais désintéressé pour mon compte, il ne m'était pas permis de l'être pour celui de Mme  Le Vasseur et de sa fille ; que je leur devais de n'omettre aucun moyen possible et honnête de leur donner du pain et comme on ne pouvait pas dire, après tout, que j'eusse refusé cette pension, il soutint que, puisqu'on avait paru disposé à me l'accorder, je devais la solliciter et l'obtenir, à quelque prix que ce fût. Quoique je fusse touché de son zèle, je ne pus goûter ses maximes, et nous eûmes à ce sujet une dispute très vive, la première que j'aie eue avec lui ; et nous n'en avons jamais eu que de cette espèce, lui me prescrivant ce qu'il prétendait que je devais faire, et moi m'en défendant, parce que je croyais ne le devoir pas.

 

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Membre, 98ans Posté(e)
ouaif Membre 11 555 messages
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il y a 13 minutes, Jensen. a dit :

 

 

Pour info =>

Le Devin du village est un intermède (petit opéra) en un acte de Jean-Jacques Rousseau (paroles et musique), représenté le 18 octobre 1752 au château de Fontainebleau devant Louis XV et la cour, et le 1er mars 1753 à l’Académie royale de musique de Paris, avec Pierre de Jélyotte dans le rôle principal, Cuvillier dans le rôle du Devin et Marie Fel dans le rôle de Colette.

 

 

Rousseau aurait pu obtenir une pension du roi, du moins le lui faisait-on espérer, et le duc d’Aumont l’avait invité à se rendre le lendemain au château pour le présenter au roi. Cependant Rousseau déclina l'invitation.

LIVRE   VIII (Les Confessions)

Je me figurais ensuite devant le Roi, présenté à Sa Majesté, qui daignait s'arrêter et m'adresser la parole. C'était là qu'il fallait de la justesse et de la présence d'esprit pour répondre. Ma maudite timidité, qui me trouble devant le moindre inconnu, m'aurait-elle quitté devant le Roi de France, ou m'aurait-elle permis de bien choisir à l'instant ce qu'il fallait dire ? Je voulais, sans quitter l'air et le ton sévère que j'avais pris, me montrer sensible à l'honneur que me faisait un si grand monarque. Il fallait envelopper quelque grande et utile vérité dans une louange belle et méritée. Pour préparer d'avance une réponse heureuse, il aurait fallu prévoir juste ce qu'il pourrait me dire ; et j'étais sûr après cela de ne pas retrouver en sa présence un mot de ce que j'aurais médité. Que deviendrais-je en ce moment et sous les yeux de toute la cour, s'il allait m'échapper dans mon trouble quelqu'une de mes balourdises ordinaires ? Ce danger m'alarma, m'effraya, me fit frémir au point de me déterminer, à tout risque, à ne m'y pas exposer.
Je perdais, il est vrai, la pension qui m'était offerte en quelque sorte ; mais je m'exemptais aussi du joug qu'elle m'eût imposé. Adieu la vérité, la liberté, le courage. Comment oser désormais parler d'indépendance et de désintéressement ? Il ne fallait plus que flatter ou me taire, en recevant cette pension : encore qui m'assurait qu'elle me serait payée ? Que de pas à faire, que de gens à solliciter ! Il m'en coûterait plus de soins, et bien plus désagréables, pour la conserver, que pour m'en passer. Je crus donc, en y renonçant, prendre un parti très conséquent à mes principes, et sacrifier l'apparence à la réalité. Je dis ma résolution à Grimm, qui n'y opposa rien. Aux autres j'alléguai ma santé, et je partis le matin même.
Mon départ fit du bruit et fut généralement blâmé. Mes raisons ne pouvaient être senties par tout le monde. M'accuser d'un sot orgueil était bien plus tôt fait, et contentait mieux la jalousie de quiconque sentait en lui-même qu'il ne se serait pas conduit ainsi. Le lendemain, Jelyotte m'écrivit un billet, où il me détailla les succès de ma pièce et l'engouement où le Roi lui-même en était. Toute la journée, me marquait-il, Sa Majesté ne cesse de chanter, avec la voix la plus fausse de son royaume : J'ai perdu mon serviteur ; j'ai perdu tout mon bonheur. Il ajoutait que, dans la quinzaine, on devait donner une seconde représentation du Devin, qui constat[er]ait aux yeux de tout le public le plein succès de la première.
Deux jours après, comme j'entrais le soir sur les neuf heures chez Mme  d'Epinay, où j'allais souper, je me vis croisé par un fiacre à la porte. Quelqu'un qui était dans ce fiacre me fit signe d'y monter ; j'y monte : c'était Diderot. Il me parla de la pension avec un feu que sur pareil sujet je n'aurais pas attendu d'un philosophe. Il ne me fit pas un crime de n'avoir pas voulu être présenté au Roi ; mais il m'en fit un terrible de mon indifférence pour la pension. Il me dit que, si j'étais désintéressé pour mon compte, il ne m'était pas permis de l'être pour celui de Mme  Le Vasseur et de sa fille ; que je leur devais de n'omettre aucun moyen possible et honnête de leur donner du pain et comme on ne pouvait pas dire, après tout, que j'eusse refusé cette pension, il soutint que, puisqu'on avait paru disposé à me l'accorder, je devais la solliciter et l'obtenir, à quelque prix que ce fût. Quoique je fusse touché de son zèle, je ne pus goûter ses maximes, et nous eûmes à ce sujet une dispute très vive, la première que j'aie eue avec lui ; et nous n'en avons jamais eu que de cette espèce, lui me prescrivant ce qu'il prétendait que je devais faire, et moi m'en défendant, parce que je croyais ne le devoir pas.

 

Waoouh trop classe tous ces liens et explication de texte. J'ai pensé, un moment, être dans un documentaire musico-historique...

Me contente, pour ma part, et mon petit niveau, de mettre de la musique sans plus d'explications...bien que le titte soit explicite par rapport à mes précédents propos.

 

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Parfois en pleine nuit ,  en allumant mon téléviseur, il m'arrive de "tomber" sur des opéras et franchement j'adore =>

 

 

 

 

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:blush::8): :o°;):ninja::smile2:=>

 

 

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