Pourquoi le marché européen du carbone vole de record en record.

Pourquoi le marché européen du carbone vole de record en record.

Franchissant son sixième record en moins de deux semaines, le prix de la tonne de carbone sur le marché européen des quotas d'émissions de CO 2 a augmenté de près de 30 % depuis le début de l'année. Le relèvement des objectifs climatiques européens encourage les spéculateurs à se positionner sur le carbone.

Pas moins de six records en moins de deux semaines. Le prix de la tonne de carbone sur le marché européen des quotas d'émissions de CO2 a flirté jeudi dernier avec les 44 euros. Il affiche une hausse de près de 30 % depuis le début de l'année, après avoir augmenté de plus de 37 % en 2020.

Plus gros marché du carbone au monde, il permet aux industriels (production d'électricité, sidérurgie, cimenterie ou encore une partie de la chimie) et aux entreprises du transport aérien d'acheter et de vendre des quotas d'émissions de CO2 afin de compenser leurs émissions. Le nombre de « droits à polluer » est déterminé et plafonné par l'Union européenne. Au fur et à mesure que les objectifs climatiques européens se font plus ambitieux , le nombre de quotas disponibles sur le marché diminue.

Compenser ses émissions coûte de plus en plus cher. Un mécanisme qui doit inciter les industriels à moins polluer. Or cette diminution promet d'être drastique dans les années à venir puisque l'Union européenne doit intégrer l'objectif de réduction de 55 % de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030. Dans le même temps elle pourrait étendre le marché aux secteurs du transport et du bâtiment. Moins de quotas d'un côté pour plus de secteurs concernés de l'autre, l'équation est simple : à moins d'un changement radical des comportements, les prix vont forcément augmenter.

La spéculation continue

Résultat : le marché du carbone attire de plus en plus les spéculateurs. Les hedge funds et les banques (Goldman Sachs, Morgan Stanley notamment) sont de plus en plus nombreux à miser sur une forte hausse des prix dans les années à venir. Le fonds spéculatif de Pierre Andurand pariait le mois dernier que le prix de la tonne de carbone pourrait atteindre 100 euros cette année. Des commentaires qui ont encore attisé la hausse. De plus, avec le redémarrage de l'économie mondiale, les émissions devraient repartir à la hausse.

Même les institutionnels et les fonds de pension américains commencent à s'y intéresser. Depuis l'investiture de Joe Biden à la Maison-Blanche, qui a d'emblée affiché une forte ambition climatique, le Krane Funds Advisors Global Carbon ETF, le plus grand fonds indiciel coté aux Etats-Unis sur les marchés du carbone, a bondi à près de 60 millions de dollars, contre 3 millions il y a six mois. Environ deux tiers du fonds sont investis dans des contrats à terme sur le marché du carbone européen.

Source.

et avec çà  des fous rêveurs de l,écologie veulent voir tout en vert, de gros malades.on nous taxe  et les industries achétent du carbonne a la tonne , les écolos se foutent du monde