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Microforêts urbaines : que penser de la « méthode Miyawaki » ?


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Microforêts urbaines : que penser de la « méthode Miyawaki » ?

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Le long du périphérique parisien, en avril 2018 à la Porte de Montreuil, l’association Boomforest met en œuvre des plantations de type Miyawaki.

Face au changement climatique et à l’érosion de la biodiversité, la reforestation de vastes espaces apparaît comme une démarche vertueuse, fortement encouragée au niveau international ; reforester permet de stocker du carbone, de restaurer des habitats favorables à la biodiversité forestière et, en milieu urbain, de réduire les canicules estivales et d’apporter de nombreux autres services dits « écosystémiques » aux populations citadines.

Parmi les différentes techniques de boisement et de restauration de forêts, la méthode développée par le botaniste et phytosociologue japonais Akira Miyawaki suscite un réel engouement auprès de nombreuses associations citoyennes et l’intérêt des municipalités.

Dans un article récemment publié sur le média The Conversation, des scientifiques de l’Inrae affichent leur scepticisme, estimant que ces « microforêts Miyawaki » ne sont pas vraiment des forêts. Qu’en est-il réellement ?

La « méthode Miyawaki »

La méthode Miyawaki consiste à s’inspirer de la composition naturelle des communautés végétales forestières, et des processus dynamiques spontanés dans les forêts, en réalisant des plantations denses et plurispécifiques de jeunes plants d’essences ligneuses, correspondant aux cortèges floristiques naturellement présents sur ces territoires.

Il s’agit de réaliser une plantation dense, de l’ordre de trois « arbres » (ou plutôt 3 jeunes plants ligneux) d’environ 30 à 60 cm de hauteur par m2 sur une superficie de quelques centaines de m2, cela après une importante préparation du sol – fertilisation organique par fumier, compost, apport de sciure. Il faut ensuite arroser et pailler, puis effectuer des retours réguliers les trois premières années pour le désherbage des adventices et l’arrosage.

Parmi les espèces habituellement plantées dans nos régions à climat tempéré, on trouve tout le cortège des arbres feuillus classiques : les chênes sessile et pédonculé, le hêtre, le charme, les érables sycomore, plane et champêtre, le frêne, les tilleuls à grandes feuilles et à petites feuilles, le merisier, l’alisier torminal, etc. Et aussi des arbustes comme les cornouillers mâle et sanguin, les aubépines monogyne et à deux styles, le troène, le fusain d’Europe, le sureau noir, des rosiers et ronces…

Au bout de trois ans, la plantation est considérée comme autonome, évoluant spontanément pour atteindre, est-il dit, un aspect proche d’une forêt mature au bout de 20 ans, c’est-à-dire cinq à dix plus vite que ne le ferait une forêt « classique ».

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En mai 2020, microforêt Miyawaki de la Porte de Montreuil, deux années après la plantation.

Suite de l'article.

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Membre, 38ans Posté(e)
Neko86 Membre 10 235 messages
Maitre des forums‚ 38ans‚
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Même si c'est trop petit pour réellement recréer un écosystème solide, ça ne peut pas faire de mal, c'est mieux que bétonné ou un massif avec des bâches entre chaque plante !

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