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Ninja: « Si les enfants sont racistes et misogynes, c’est la responsabilité de leurs parents, pas la mienne ».


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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 034 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 05/02/2021 à 20:01, épixès a dit :

.La psychologie évolutionniste est une discipline extrêmement récente et de ce fait possède une assise épistémique encore fragile et je reconnais bien volontiers que certaines de ses hypothèses ne sont pas réfutables. Cependant nombre d'experts travaillant dans cette branche, ou philosophes s'y intéressant, œuvrent à en améliorer la scientificité et il me semble bien prématuré de la rejeter dans son intégralité sans lui laisser le temps de se constituer une méthodologie plus solide.

La psychologie sociale est quant à elle une discipline dont la scientificité est bien établie et produit des résultats vérifiables et souvent prédictifs.

Que les résultats d'une discipline scientifique puissent être instrumentalisés n'est ni nouveau ni restreint aux domaines mentionnés et ne signifie nullement que lesdits résultats sont faux ou que la discipline obéisse à un agenda politique, et si c'est le cas cela demande à être démontré.

En tant que fief mondial de l'homéopathie et de la psychanalyse, l'adoption ou le rejet d'une discipline scientifique par la France me semble un gage fragile de crédibilité.

Les observations que j'ai mentionnés dans mon précédent post n'impliquent aucun déterminisme, il me semble avoir précisé en fin d'intervention qu'au contraire, s'il s'agissait d'un substrat biologique commun, l'influence de l'environnement du sujet aurait le dernier mot en ce qui concerne l'évolution future de ses préjugés et de ses attitudes discriminatoires.

Une trentaine d’années.
Plus qu’une nouveauté, c’est parce qu’elle colle furieusement aux idéologies racistes et misogynes, qu’elle interroge ici (et le devrait ailleurs). Ses hypothèses sont également vendues pour des faits avérés, incontournables, indéboulonnables par ses vulgarisateurs et ses partisans. 

Simple traitement de l’information et discriminations à visée idéologique sont très souvent confondus (je n’écris pas que c’est votre cas). 

La théorie des races, toujours valable aux États-Unis, a été fondée sur une mauvaise science et des idées qui ont pourtant été discréditées par des chercheurs en génétique. Ce qu’elle induit, au final, c’est une hiérarchisation des individus au regard de leur patrimoine génétique. 

Durant des siècles, les hommes de science, de religion, les médecins et encore les hommes politiques ont martelé, sur tous les tons, la bêtise et l’incompétence sans remède des femmes, en les justifiant au besoin par les théories les plus folles. L’homme est fort de son cerveau, tandis que la Femme, elle, est essentiellement un ventre, intellectuellement inférieure.

L’hystérie, dont le nom sans équivoque fait référence à un mal très féminin, a été créé il y a plus de 2000 ans, pour nous expliquer que les femmes abstinentes sexuellement finissaient par être habitées par un petit animal qui les consumait de l’intérieur.
La médecine et la science ont trop longtemps étaient réservées strictement au masculin, ce qui explique pourquoi les femmes continuent de se faire expliquer la vie par des hommes d’une absolue arrogance. 

Théorie des races, statistiques ethniques, psychologie évolutionniste etc... favorisent ce climat déglingué, exalté, détestable que connaît les États-Unis, avec ces mouvements racistes et anti-racistes (en symétrie), ainsi que masculinistes. Nous importons aujourd’hui d’Amérique les névroses sur la race qui n’ont rien à faire sur nos terres universalistes. 

Les vidéastes, sur YouTube, sont bien évidemment responsables de ces théories qu’ils colportent. Les parents qui se sont béquillés d’abord sur la « télé-nounou » puis sur « l’internet-éducateur », le sont également. 

La citation de « Ninja » quant à l’anonymat sur les réseaux sociaux est rebattue. Dans les années 40-50, l’anthropologue Watson remarquait déjà dans des tribus que les individus qui étaient masqués ou portaient des peintures de guerre étaient plus enclins à tuer, torturer, mutiler. Il est fort possible qu’il y ait une dépersonnalisation de l’acte derrière un masque, tout comme derrière un clavier. Que font les réseaux sociaux, afin d’y remédier ? 

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