Lecture partagée - Trop vite

il y a 3 minutes, Misery a dit :

Je ne savais pas que j'étais un moine bouddhiste

Laissez moi méditer sur ce propos

 

 

 

C'était toi la co de nabila ? 

il y a 1 minute, Dzag a dit :

C'était toi la co de nabila ? 

Chut je ne veux pas être sous les feux des flashs des photographes 

il y a 1 minute, Misery a dit :

Chut je ne veux pas être sous les feux des flashs des photographes 

Rare que ce soit un atout....

il y a 1 minute, Dzag a dit :

Rare que ce soit un atout....

Plus d'inconvénients que d'avantages 

il y a 9 minutes, Misery a dit :

Plus d'inconvénients que d'avantages 

On sent la spécialiste du shtar... a une lettre près tu étais bonne !

faut reconnaitre , que c'est triste !!

p...  m...  j'en pleurais presque !!

j'ai attrapé le chat pour essuyer mes larmes !!

c'est dire !!!!

il y a 1 minute, boeingue a dit :

faut reconnaitre , que c'est triste !!

p...  m...  j'en pleurais presque !!

j'ai attrapé le chat pour essuyer mes larmes !!

c'est dire !!!!

T'es pas crédible  

Extrait : Sa voix irréelle envahissait la cellule. J'en profitais pour aller me laver dans le cabinet de douche intégré à la cellule. En me frottant, sous le jet et l'écho de sa voix, j'avais l'impression d'être tombée avec un Hobbit du Seigneur des Anneaux au fond d'une grotte, sous la terre. Pour tout dire, Apala me faisait flipper ma race et j'étais toujours soulagée quand elle s'arrêtait. 

Le jour où Nabilla se décide à sortir "en promenade", toutes les femmes incarcérées ici l'attendaient, bien sûr. Elle appréhendait et en fait, elle est très bien accueillie. 
On lui demande : Alors ? 
- Alors j'ai rien fait moi, j'ai rien fait. 
- Bienvenue ma grande, tout le monde est innocent ici. 

Nabilla n'aura pas de mauvais souvenirs de prison à part la sensation d'avoir foutu sa vie en l'air et d'être nulle et inutile.
Elle s'étonnera de voir des femmes enceintes en prison. Elle s'étonnera qu'une détenue confectionne et offre des gâteaux à tout le monde en promenade alors qu'elle a tué deux personnes. 

Extrait : Par exemple, je trouve bizarre d'appeler son avocat "maître"... Maître de quoi, de qui, quand c'est moi qui le paie, en plus ? Personne n'est pmaître de personne mais bon, je lui dis "maître" puisque dorénavant je veux mettre bien les formes, j'ai trop déconné. 

Pendant la reconstitution, Nabilla défendra son bobard n°2, c'est Thomas qui s'est fait ça tout seul. Mais Thomas refera exactement les gestes qui ont été faits ce soir-là. Sa version fait loi. 
A l'extérieur, les deux familles se déchirent par médias interposés. La presse produit des témoignages malveillants ou farfelus, il faut nourrir la bête. 

Extrait : Nabilla ne m'appartient plus du tout, ce n'est plus moi cette fille dont tout le monde parle. Quelque chose se casse dans mon coeur, jour après jour. La gogole insouciante que j'étais se transforme en un être solitaire, triste et incapable de confiance. A la fin de la reconstitution, Thomas et moi nous séparons sans un mot, ni même un regard. Notre histoire est finie. 

A la deuxième confrontation, Nabilla maintient : Il s'est fait ça tout seul. 
Thomas répond : Elle m'a porté un coup de couteau sans le faire exprès. 

Tous les deux font front contre les fausses déclarations, les exagération, les inventions des uns et des autres. 
 

J'ai toujours trouvé détestable et d'une rare mesquinerie, les déferlements d'insultes, de mépris, de jugements de valeur sur cette fille. Sur toutes les personnes qui participent aux télés réalités à vrai dire. C'est d'une violence inouïe, comme s'ils étaient les boucs émissaires de toute la frustration, l'aigreur et la malveillance du monde.

Comment imaginer que cela ne les touche pas et continuer quand même !? L'humain, dans sa grégarité, est vraiment une sale engeance...

Thomas a remué ciel et terre pour avoir des nouvelles ou prendre contact avec Nabilla. Il finit par y parvenir, et appelle le portable (totalement interdit) de Malika, détenue proche de Nabilla. 
- Dis lui que je pense à elle, que rien n'a changé. On va trouver une solution, dis-lui aussi... 
Par l'intermédiaire de Malika, ils reprennent contact. 

Extrait : Voir sa famille en prison ne te soulage pas, au contraire. Leur présence amplifie le désespoir de l'arrachement. 
Mais tu es content de les embrasser, de les toucher quand même. La vie est toujours double. Avec ma mère et mon frère revenait cette réalité que je ne parvenais pas à affronter. 
L'incarcération est peut être encore plus dure à vivre pour tes proches que pour toi-même, et ça, c'est insupportable. 

Après quelques semaines, Nabilla est libérée, sous contrôle judiciaire. Pas d'arme blanche, pas de sortie du territoire, interdiction d'entrer en contact avec Thomas Vergara. 
Elle part en savoie, chez sa grand-mère. C'est là qu'elle passera Noël, avec son oncle, son frère et sa copine pénible. Sa mère ne fera pas le déplacement. Juste un coup de fil. Comme les post-it sur le frigo. 

Extrait : J'ai retrouvé ma chambre d'enfant qui donne sur un champ, au bord de la forêt. Et la boîte à musique qui m'aidait à trouver le sommeil quand j'étais petite fille. La danseuse étoile tourne encore, en tutu et en musique. 
[...] Je ne quitte pas mon portable, pas une minute. Le matin de Noël, au pied de l'immense sapin clignotant, magnifique, comme chaque année chez mes grands-parents, soudain, je vois un tweet de Thomas. "Joyeux Noël #Grumly
Grumly est l'ours en peluche de Nabilla, enfin..."leur" nounours. 

Insta, publi de 2015  

Son tweet est relayé partout dans l'heure. Mais très vite, le tweet disparaît. Et malgré l'actualisation compulsive de Nabilla sur le compte, rien n'apparaît plus. 
Rester sans nouvelles est trop pénible. Nabilla va avoir une riche idée... La burqa. En mettant une burqa, ni vue ni connue, et à Genève, ce n'est pas ce qui manque. Elle se fait donc ramener une burqa, la revêt et là.. Non, impossible, elle pense à son père, se voiler de la tête aux pieds ? Non, non, c'est pas possible. 
 

Même perruquée et habillée dans un style différent, Nabilla n'échappe pas aux photographes, ils viennent jusque dans la propriété des grands-parents. Son pauvre grand-père se jette dehors avec le fusil, comme un cow-boy. Il est très affecté par l'acharnement sur sa petite-fille.  

Nabilla s'étiole, elle fouille Twitter à la recherche de messages de Thomas. Et elle finit par en trouver un, sur le compte d'un pote qui n'est pas surveillé. "Va acheter un portable jetable". "Faut un nouveau numéro. Ne me parle plus ici. Trop dangereux." Et les messages disparaissent. 

Au premier contact, Nabilla supplie : Je n'en peux plus de Mémé, il y a des paparazzi tout le temps, faut que tu viennes. 
- Je peux pas. 
- Viens Thomas, s'il te plaît. Si tu me voyais, je perds mes vêtements, je ne me nourris plus. Je pèse quarante kilos, je vais me retrouver à l'hôpital. Je vais mourir. 

Tout le monde pleure.

Nabilla va tellement insister (et utiliser le chantage au suicide aussi) que Thomas finira par prendre un TGV pour Genève. Ils se retrouvent au nouvel an. Pour se faire, Nabilla fausse compagnie à Mémé qui l'avait menacée d'appeler les flics. Nabilla se carapate par la fenêtre, et court à travers le jardin.

Ils passeront la nuit et les deux suivantes à "La Réserve", pour qui connaît Genève, c'est l'un des plus beaux palaces de la ville. Un endroit magique (j'ai eu la chance d'y séjourner). 

Pour les curieux : https://www.lareserve.ch/fr/gallery/hotel-gallery/

Au troisième jour, la une de Public titre : Nabilla a revu Thomas à Genève.

Extrait : Je suis tout ce que l'on voudra mais je ne serai jamais une pauvre fille malheureuse dont on commentera les souffrances à vie. Je ne serai pas une victime.
Je ne serai pas Loana. 

Ils iront se cacher ailleurs, nouvel hôtel. Mais Nabilla est reconnue illico par une femme de chambre. Thomas raccompagne Nabilla chez ses grands-parents. 

Elle refuse de descendre, fait tous ses caprices, tous ses chantages, tout (c'est assez surréaliste d'ailleurs). Thomas cède. Ils roulent vers Milan.

Après deux jours à Milan, Thomas ramène à nouveau Nabilla chez ses grands-parents. Nabilla se renfrogne, elle suce son pouce, ne veut pas descendre. 
Les amoureux iront s'installer chez la mère de Nabilla, à Genève. 

Extrait : Marie-Luce, ma mère, a ses défauts, mais elle me ressemble. Elle comprend l'amour - sans discussion. La culpabilité ne l'intéresse pas. Sa légèreté l'empêche d'avoir peur et elle ignore le mal. Maman est l'ado que je ne serai jamais. Elle nous a sauvés. 

A partir de ce moment-là, les amoureux vont aller de place en place, là où l'on voudra bien les accueillir, mais ils ne vont plus se quitter. 

Finalement ils se fixeront en périphérie d'Aix en Provence, advienne que pourra. Très peu de temps après, ils apparaissaient dans tous les magazines, Voici, Closer, etc etc... 
Jamais ils n'ont pu, depuis ce nouvel an 2015, se décoller des paparazzi. Ils se sont fait shooter partout, grimés ou non. 
Tant pis, ils ont recommencé à vivre, et quand ils ont adopté un chien, Pita, ils l'ont présenté à leurs followers sur twitter.

Pita a même son compte Insta. 

Elle est chiante et lui est bien cool avec 

Je crois qu'elle a raté un "épisode". Se retrouver seule à quatorze ans, c'est un abandon, moi j'ai pas d'autre mot. On "rate un truc", on perd en maturité à ne rechercher que la sécurité. Et souvent quelques années plus tard, lorsqu'on a trouvé cette personne pour nous "protéger", il y a une forme de régression parfois, comme si on pouvait rattraper le temps perdu des câlins et des caprices. 

********************************************

Extrait : Je ne suis pas morte parce que j'ai rigolé. Rire nerveux, rire noir, jaune, fou rire, de toutes les couleurs. Rigoler envers et contre tout est l'avantage d'avoir vingt piges. 

Nabilla va accepter de participer à La Parade de Lausanne (ça se passe au moment de Noël et la ville invite des célébrités de tous horizons). 
Des tonnes de photos sont parues, parfois relayées sur les réseaux par elle-même. N'oublions pas qu'elle est toujours sous contrôle judiciaire, avec interdiction de sortie du territoire...

Bon c'est sûr, sous contrôle judiciaire avec interdiction de territoire et interdiction de prendre contact avec Vergara euh... Ca craint un chouille.

Nabilla commence à travailler sur un livre aussi, elle a l'impression de se remettre à vivre, en attente du procès. Elle reçoit beaucoup de propositions, Thomas Vergara aussi, ils étudient tout, très sérieusement. Aux chiottes cette vieille affaire, il faut se tourner vers l'avenir, permission ou pas. 

Nabilla pense même à s'envoler pour Hawaï pour faire une apparition dans Les Anges 8.

Extrait : Nous sommes jeunes et je suis conne. J'ai failli accepter la saison 8 à Hawaï. Et ça s'est su. Dès que je me casse un ongle, ça se sait. 
[...] Je me suis pris une campagne de presse en pleine tronche, une nouvelle fois sans l'avoir vue venir. Le Parisien, carrément, tous les sites, les magazines people évidemment, pas à propos de mes nichons, de mon derrière, non, une campagne de presse sur mon arrogance, mon incivilité, mon inconscience, ma vénalité, ma délinquance, mon cynisme, 
moi qui bouge à peine le petit doigt depuis un an, en sacrifiant des fortunes. Nabilla défie la loi, Nabilla se fout de son contrôle judiciaire - j'ai failli tourner folle. 
 

Le livre s'achève sur l'arrivée de Nabilla au commissariat suite à la violation de son contrôle judiciaire. 
Il y a ensuite deux pages de pictos, puis des photos, dessins d'enfants, etc.. 

Honnêtement, même si ça peut être un peu "romancé" (et de toute façon qu'est ce que la mémoire après tout, qu'un tas de gruyère dans lequel on bouche les trous ?), je m'attendais à pire que ça. 

Il y a plein de fois où revient cette phrase : Je ne me plains pas, j'explique. 
Franchement je n'ai pas toujours rigolé dans ce bouquin. J'ai trouvé des passages assez justes, surtout sur "ce que les gens font de vous", certains trucs m'ont touchée. Et ce qui m'a le plus touchée, c'est ça : 

Extrait : Je ne suis pas morte parce que j'ai rigolé. Rire nerveux, rire noir, jaune, fou rire, de toutes les couleurs. Rigoler envers et contre tout est l'avantage d'avoir vingt piges. 

Ca m'a parlé personnellement. Et franchement dans un bouquin de Nabilla, bah oui, je dois l'avouer, je ne m'attendais pas à "être touchée". 

Pour la suite de l'histoire, Nabilla n'a pas été pénalisée pour avoir enfreint son contrôle judiciaire. Elle a ensuite été condamnée à six mois de prison ferme, qui ont été aménagés, elle n'est pas retournée en prison. Elle et Thomas Vergara se sont mariés, et dernièrement nous suivions leurs aventures à Dubaï et celles de leur petit garçon, Milann (par contre je trouve toujours idiot ces deux -N hein ? rien à faire !). 

Ils sembleraient qu'ils aient fait un chouette pied de nez à tout le monde, même si la presse titre encore dernièrement qu'il y a de l'orage dans l'air et qu'on pourrait bien encore entendre parler de violences bientôt à cause du confinement (Sales vautours, ils anticipent...). 

Pour l'instant : 

A tout bientôt pour un nouveau divertissement !  

Oui, joli pied de nez à ces "vautours" comme tu les nommes si justement. Ceux-là même qui raillent, moquent, exploitent, sont capables des pires bassesses et qui osent sans frémir s'acharner. De la raclure de bidet...

Le principal est qu'ils laissent la presse people et tous leurs détracteurs là où ils doivent être : aux chiottes et qu'ils mènent leur vie de famille sinon ils n'en finiront jamais

Merci Janu pour cette lecture dont je me suis moquée au début et qui au final s'est avérée intéressante à lire