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Pépé raconte-moi (4) : les filles et le sexe !


Blaquière

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Blaquière Membre 18 862 messages
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 Pépé raconte-moi (4) : les filles et le sexe !


 

 

En sixième, je l'ai dit, on était une classe que de garçons. Des "professeuses" faisaient mastéguer, certes ! Mais c'était pas tout ! Au fond de la classe, il y en avait de rudes. Comme ce Pepino ou ce Zarzozo, le dernier de la liste évidemment, par ordre alphabétique (mais pas que) qui se distrayaient comme ils pouvaient. Par exemple en se faisant aspirer un testicule dans le capuchon transparent de de leur stylo encre après en avoir fait le vide d'air...

Une sorte d'expérience sur la pression atmosphérique...

Ça mettait une ambiance très particulière dans la classe… Et totalement inaccessible aux professeurs qui évoluaient devant nous sur l'estrade mais sur une autre planète.

En cinquième, les filles ont débarqué dans cet ancien couvent qu’était le lycée Raynouard… Une hérésie ! Il y en avait peu, la fille étant une invention récente. Juste quelques unes au premier rang… Elles étaient toutes externes et quasiment virtuelles. Il y avait Narcisse qui n’était pas très jolie et avec des lunettes rondes comme des hublots. Plus une figure toute « esquichée ». Un peu comme une grimace. Mais très intelligente. Vraiment très intelligente. Autant que moi ! (Ce qui est bien pour une fille !) Non ! Je blague ! Elle l’était peut-être plus. Certainement plus ! Mais comme j’étais le garçon le plus fort de la classe, elle en pinçait visiblement pour moi…

En revanche sa meilleur amie, Maria, elle, elle était plutôt jolie… brune, des lèvres bien développées, comme des ventouses, des yeux noirs, un beau visage ovale et des sourcils foncés bien dessinés, presque d’un seul tenant, ce qui laissaient présager d’une pilosité vivace… Fantasmes ?... Elle était la championne de la moue, Maria ! La championne du mépris !

C’est le drame des jolies filles, ça, la moue méprisante...

Elles finissent toutes avec des gros connards… Et elles en bavent… Bien fait ? Un peu ! Mais je dirai plutôt que c’est triste ! Et pour elles et pour nous...

[En cinquième, il y avait aussi ce Quinson. (Je suis content d’avoir retrouvé son nom !) Je ne crois pas qu’il faisait ça aux filles, mais c’était sûrement leur arrivée dans les classes qui l’avait échauffé. Lui, à l’étude, le soir, (rien qu’entre nous, donc entre garçons), il se présentait tout droit devant notre table en tournant le dos au bureau du surveillant, bien sûr, et d’un geste professionnel, après avoir ouvert sa braguette, il nous déposait bien à plat les trois pièces bien grassouillettes de sa boutique entre l’encrier et la gomme ou sur notre cahier de mathématiques ! Il faisait le tour de la classe et répétait son exploit devant chacun. Là encore, ça composait une certaine ambiance plutôt spéciale...]

En quatrième, pareil ! (C’est quand même un peu vrai que mon principe c’était de tomber amoureux chaque année de la plus jolie des filles de ma classe !) Donc, en quatrième, c’était Annick H. la plus jolie. Toute petite avec des yeux bleus qui pétillaient d’intelligence. Et encore une fois, elle, elle ne me « calculait pas », comme on pourrait dire ! Et moi qui en pinçait tant pour elle… Elle ? Non ! Mépris !

Mais l’amour, ça va, ça vient. Et plus tard, l’année d’après, en troisième, c’est une Annie qui m’a volé mon cœur ! (Elle me fait rire cette expression, mais c’est la plus vraie !) Ce fut le grand amour absolu ! Le coup de foudre immédiat ! Au point que je me suis pris pour un extraterrestre à la recherche sur cette planète terre étrangère, à la recherche de mon amour éternel des étoiles devenu amnésique ! Mon amour était trop fort : c’était un amour inhumain ! Extraterrestre !

Là, l’Annick du début, cette grosse bêtasse, comme je ne la regardais plus s’est enfin et très nettement intéressée à moi ! TROP TARD !

Pour une fois, Annie, était d’accord pour « m’aimer » ! Mais peut-être seulement... « bien » ? On s’est retrouvés au cinéma... On jouait Alamo ! Tu m’étonnes ? ! A la fin ils meurent tous ! Alamo, ce fut mon Alamo à moi ! Nos sœurs, plus grandes, à elle et à moi, de mèche, avaient réussi à nous placer côte à côte au cinéma... Mais les pionnes nous ont repérés et séparés… Bref, on s’est ratés ! C’était l’occasion ou jamais. Et à la rentrée des vacances de Noël : Patatras ! « Je te laisse tomber, maintenant je suis avec Charly ! »

Moi ? Mais je n’étais pas Charlie !

Je lui ai rendu son cache-nez qui sentait la poudre de riz. Une odeur qui est devenue pour moi l’odeur précise de l’amour, du sentiment.

Avec Roland, mon copain du football de sixième, on a pleuré, pleuré ! Des soirées entières. Lui sa Michèle, moi mon Annie. Je revois encore ses yeux larmoyants à Roland. J’avais sûrement les mêmes…

Et j’avais pourtant tout pour moi : je jouais même de la guitare, maintenant ! Enfin, j’avais commencé à apprendre… Pour ces vacances-là de la Noêl, on était descendus à Toulon, et ma mère m’avait acheté une guitare électrique… ROUGE , chez Dulbécco. Dulbécco à Toulon, sur le cours La Fayette. c’était comme Gilbert Bécaud : le succès était garanti, pourtant…

Je pleurais, je pleurais, d’accord ! Mais les hormones ?! Annie n’était pas dans ma classe... Elle était en quatrième… Et dans ma classe, en cours, juste devant moi, qui me tournait le dos, il y avait une fille... Son prénom m’échappe… il ne me reste que son nom : Payat… Elle avait un regard... chaud ! Coquin !… et avec mon stylo, je l’agaçais... dans le dos… Jusqu’à ce qu’elle mette sa main, dans le dos, comme pour m’en empêcher. Et cette main je l’ai touchée, je l’ai prise dans ma main… Et ça lui a plu !

Après, tous les cours hop, elle me présentait sa mains dans le dos... je savais ce qui me restait à faire. La tradition disait que de gratter le milieu de la paume de la main à une fille avec son doigt ça avait une signification très précise… Très coquine ! Je ne m’en suis pas privé, et ça lui plaisait bien cette chatouille…

Le Père Goriot du cours de français est ainsi passé comme une lettre à la poste ! Et je peux encore affirmer FIÈREMENT que je n’en ai pas lu une seule page ! Le père Goriot, pour moi, c’est la main d’Yvette !... Ben voilà ! Il suffisait que je me mette dans l’ambiance et ça m’est revenu  son prénom ! On se les est grattées et caressées dans tous les sens nos mains !

La prof de français, c’était Mademoiselle Mus… Comme "muse" ou "musique". La musique des doigts d’Yvette… Nous pianotions... Mais ça passait inaperçu : ces cours de français, c’était la foire totale ! J’avais jamais vu ça ! Les autres élèves lui tiraient des boulettes de papiers en pleine figure, avec les tubes de leurs stylos bille alors même qu’elle les regardait bien en face... Pauvre Mademoiselle Mus !... Avec Yvette, nous, on était les sages, mais on était ailleurs… Dans les grattouillis...

Et puis, moi, j’avais pas trop le cœur à la déconne…

J’avais mon chagrin !

En seconde, question filles, ce fut le calme plat ! Si ce n’est qu’on a eu l’exemple d’un couple parfait. Elle, c’était une fille de ma classe, Josiane. Elle avait une jolie figure, toute ronde avec une petite fossette bien creusée sur chaque joue. Un regard brillant et rieur aussi…. Lui il était d’une autre seconde. Eux oui, tous les deux on peut vraiment dire qu’ils se sont bien trouvés ! Il passaient des heures entières (en permanence), assis côte à côte à la même table, tournés l’un vers l’autre à se regarder « dans le blanc des yeux ». Des heures entières comme ça, sans bouger, sans parler. Ils se regardaient. c’était fascinant ce spectacle. C’était plus qu’un coup de foudre. C’était l’électrocution permanente ! L'amour les avait figés. Ça faisait même un peu peur.

Le monde autour d’eux n’existait pas !

Mais on avait eu droit à un couple bien plus étrange, quelques années plus tôt. J’étais encore dans les petites classes : un couple de « pédés » comme on disait alors ! Antoine et Guillou. Ils étaient en terminale, eux, c’était des grands. Guillou, était très « gnan gnan » , très mou, très doucereux… Antoine, lui, semblait… « normal.» ! c’était l’homme… Ils étaient très bien acceptés tels qu’ils étaient d’ailleurs par tout le monde. Mais je me souviens d’une discussion au cinéma, pendant l’entracte, entre des grands de terminale qui en disait long sur notre naïveté et notre ignorance de toutes ces choses-là :

Je comprends pas ça, deux garçons ensemble ! C’est pas normal !

L’autre avait répondu :

C’est vrai ! Qu’est-ce qu’on dirait pas si des filles faisaient pareil, entre elles ?!

Un discussion pleine d’évidence. Et l’acquiescement était général ! Des filles ? C’était impensable ! Preuve qu’elles étaient plus saines, en quelque sorte, plus "normales" que les garçons ! Et personne pour dire : « Mais ça existe aussi » !

Et ça c’était les grands qui en connaissaient « un bout » ! Moi, c’était peut-être pire ! Pendant des années, j’ai été persuadé qu’on était un « pédé » si on se masturbait… Du coup… j’avais un peu peur de l’être !!!

Je me souviens pourtant d’un copain qui était resté longtemps enfermé dans un cabinet, le soir, pendant que les autres attendaient devant en s’impatientant…

T’as pas fini de te branler ?!!

Puis il était sorti tout rayonnant, en tenant sa main en l’air comme pour un trophée et s’il avait besoin d’aller la rincer, en s’exclamant :

Putain ! Ça fait du bien !

J'étais ahuri qu'il ose dire ça !

Un autre copain, Claude, avait lui un savoir plus mathématique de la chose. Il nous disait, puisqu’on avait un peu un idée du mécanisme glandulaire :

Avec « une goutte » tu as un enfant, avec « deux gouttes » c’est des jumeaux !

Et il était absolument sûr de lui….

Mais le plus beau, le plus mystérieux, c’est à Alain D. que je le dois. Il était gentil, endormi ou plutôt très rêveur de caractère... On était en philo. Il dormait dans la Carré, lui, aussi, tiens ! Un lundi matin, il rentre en classe… encore plus rêveur que d’habitude… et il cachait sa figure derrière ses mains jointes comme pour une prière…

On s’en est étonné et il a fini par avouer :

Hier, j’ai mis ma main entre ses cuisses et depuis, je garde son odeur…

Alain c’était un vrai poète !

Le jour du bac, quand on est sorti de l’épreuve de philo, à Pascal, notre prof de philo qui nous attendait devant le lycée de Draguignan où l’on passait les épreuves pour nous demander à chacun comment ça s’était passé, il avait dit :

Moi, Monsieur, j’ai fait quelque chose... de simple !" Je le connaissais, je savais que son « simple » signifiait « vrai et  tel que je le ressens »...

Mais Pascal fulgurant comme il était toujours lui avait répliqué :

Simple ? Simpliste ? Ou simplet ?!

 

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 506 messages
Maitre des forums‚
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il y a une heure, Blaquière a dit :


 

 Pépé raconte-moi (4) : les filles et le sexe !


 

 

En sixième, je l'ai dit, on était une classe que de garçons. Des "professeuses" faisaient mastéguer, certes ! Mais c'était pas tout ! Au fond de la classe, il y en avait de rudes. Comme ce Pepino ou ce Zarzozo, le dernier de la liste évidemment, par ordre alphabétique (mais pas que) qui se distrayaient comme ils pouvaient. Par exemple en se faisant aspirer un testicule dans le capuchon transparent de de leur stylo encre après en avoir fait le vide d'air...

Une sorte d'expérience sur la pression atmosphérique...

Ça mettait une ambiance très particulière dans la classe… Et totalement inaccessible aux professeurs qui évoluaient devant nous sur l'estrade mais sur une autre planète.

En cinquième, les filles ont débarqué dans cet ancien couvent qu’était le lycée Raynouard… Une hérésie ! Il y en avait peu, la fille étant une invention récente. Juste quelques unes au premier rang… Elles étaient toutes externes et quasiment virtuelles. Il y avait Narcisse Qui n’était pas très jolie et avec des lunettes rondes comme des hublots. Plus une figure toute « esquichée ». Un peu comme une grimace. Mais très intelligente. Vraiment très intelligente. Autant que moi ! (Ce qui est bien pour une fille !) Non ! Je blague ! Elle l’était peut-être plus. Certainement plus ! Mais comme j’étais le garçon le plus fort de la classe, elle en pinçait visiblement pour moi…

En revanche sa meilleur amie, Maria, elle, elle était plutôt jolie… brune, des lèvres bien développées, comme des ventouses, des yeux noirs, un beau visage ovale et des sourcils foncés bien dessinés, presque d’un seul tenant, ce qui laissaient présager d’une pilosité vivace… Fantasmes ?... Elle était la championne de la moue, Maria ! La championne du mépris !

C’est le drame des jolies filles, ça, la moue méprisante...

Elles finissent toutes avec des gros connards… Et elles en bavent… Bien fait ? Un peu ! Mais je dirai plutôt que c’est triste ! Et pour elles et pour nous...

[En cinquième, il y avait aussi ce Quinson. (Je suis content d’avoir retrouvé son nom !) Je ne crois pas qu’il faisait ça aux filles, mais c’était sûrement leur arrivée dans les classes qui l’avait échauffé. Lui, à l’étude, le soir, (rien qu’entre nous, donc entre garçons), il se présentait tout droit devant notre table en tournant le dos au bureau du surveillant, bien sûr, et d’un geste professionnel, après avoir ouvert sa braguette, il nous déposait bien à plat les trois pièces bien grassouillettes de sa boutique entre l’encrier et la gomme ou sur notre cahier de mathématiques ! Il faisait le tour de la classe et répétait son exploit devant chacun. Là encore, ça composait une certaine ambiance plutôt spéciale...]

En quatrième, pareil ! (C’est quand même un peu vrai que mon principe c’était de tomber amoureux chaque année de la plus jolie des filles de ma classe !) Donc, en quatrième, c’était Annick H. la plus jolie. Toute petite avec des yeux bleus qui pétillaient d’intelligence. Et encore une fois, elle, elle ne me « calculait pas », comme on pourrait dire ! Et moi qui en pinçait tant pour elle… Elle ? Non ! Mépris !

Mais l’amour, ça va, ça vient. Et plus tard, l’année d’après, en troisième, c’est une Annie qui m’a volé mon cœur ! (Elle me fait rire cette expression, mais c’est la plus vraie !) Ce fut le grand amour absolu ! Le coup de foudre immédiat ! Au point que je me suis pris pour un extraterrestre à la recherche sur cette planète terre étrangère, à la recherche de mon amour éternel des étoiles devenu amnésique ! Mon amour était trop fort : c’était un amour inhumain ! Extraterrestre !

Là, l’Annick du début, cette grosse bêtasse, comme je ne la regardais plus s’est enfin et très nettement intéressée à moi ! TROP TARD !

Pour une fois, Annie, était d’accord pour « m’aimer » ! Mais peut-être seulement... « bien » ? On s’est retrouvés au cinéma... On jouait Alamo ! Tu m’étonnes ? ! A la fin ils meurent tous ! Alamo, ce fut mon Alamo à moi ! Nos sœurs, plus grandes, à elle et à moi, de mèche, avaient réussi à nous placer côte à côte au cinéma... Mais les pionnes nous ont repérés et séparés… Bref, on s’est ratés ! C’était l’occasion ou jamais. Et à la rentrée des vacances de Noël : Patatras ! « Je te laisse tomber, maintenant je suis avec Charly ! »

Moi ? Mais je n’étais pas Charlie !

Je lui ai rendu son cache-nez qui sentait la poudre de riz. Une odeur qui est devenue pour moi l’odeur précise de l’amour, du sentiment.

Avec Roland, mon copain du football de sixième, on a pleuré, pleuré ! Des soirées entières. Lui sa Michèle, moi mon Annie. Je revois encore ses yeux larmoyants à Roland. J’avais sûrement les mêmes…

Et j’avais pourtant tout pour moi : je jouais même de la guitare, maintenant ! Enfin, j’avais commencé à apprendre… Pour ces vacances-là de la Noêl, on était descendus à Toulon, et ma mère m’avait acheté une guitare électrique… ROUGE , chez Dulbécco. Dulbécco à Toulon, sur le cours La Fayette. c’était comme Gilbert Bécaud : le succès était garanti, pourtant…

Je pleurais, je pleurais, d’accord ! Mais les hormones ?! Annie n’était pas dans ma classe... Elle était en quatrième… Et dans ma classe, en cours, juste devant moi, qui me tournait le dos, il y avait une fille... Son prénom m’échappe… il ne me reste que son nom : Payat… Elle avait un regard... chaud ! Coquin !… et avec mon stylo, je l’agaçais... dans le dos… Jusqu’à ce qu’elle mette sa main, dans le dos, comme pour m’en empêcher. Et cette main je l’ai touchée, je l’ai prise dans ma main… Et ça lui a plu !

Après, tous les cours hop, elle me présentait sa mains dans le dos... je savais ce qui me restait à faire. La tradition disait que de gratter le milieu de la paume de la main à une fille avec son doigt ça avait une signification très précise… Très coquine ! Je ne m’en suis pas privé, et ça lui plaisait bien cette chatouille…

Le Père Goriot du cours de français est ainsi passé comme une lettre à la poste ! Et je peux encore affirmer FIÈREMENT que je n’en ai pas lu une seule page ! Le père Goriot, pour moi, c’est la main d’Yvette !... Ben voilà ! Il suffisait que je me mette dans l’ambiance et ça m’est revenu  son prénom ! On se les est grattées et caressées dans tous les sens nos mains !

La prof de français, c’était Mademoiselle Mus… Comme "muse" ou "musique". La musique des doigts d’Yvette… Nous pianotions... Mais ça passait inaperçu : ces cours de français, c’était la foire totale ! J’avais jamais vu ça ! Les autres élèves lui tiraient des boulettes de papiers en pleine figure, avec les tubes de leurs stylos bille alors même qu’elle les regardait bien en face... Pauvre Mademoiselle Mus !... Avec Yvette, nous, on était les sages, mais on était ailleurs… Dans les grattouillis...

Et puis, moi, j’avais pas trop le cœur à la déconne…

J’avais mon chagrin !

En seconde, question filles, ce fut le calme plat ! Si ce n’est qu’on a eu l’exemple d’un couple parfait. Elle, c’était une fille de ma classe, Josiane. Elle avait une jolie figure, toute ronde avec une petite fossette bien creusée sur chaque joue. Un regard brillant et rieur aussi…. Lui il était d’une autre seconde. Eux oui, tous les deux on peut vraiment dire qu’ils se sont bien trouvés ! Il passaient des heures entières (en permanence), assis côte à côte à la même table, tournés l’un vers l’autre à se regarder « dans le blanc des yeux ». Des heures entières comme ça, sans bouger, sans parler. Ils se regardaient. c’était fascinant ce spectacle. C’était plus qu’un coup de foudre. C’était l’électrocution permanente ! L'amour les avait figés. Ça faisait même un peu peur.

Le monde autour d’eux n’existait pas !

Mais on avait eu droit à un couple bien plus étrange, quelques années plus tôt. J’étais encore dans les petites classes : un couple de « pédés » comme on disait alors ! Antoine et Guillou. Ils étaient en terminale, eux, c’était des grands. Guillou, était très « gnan gnan » , très mou, très doucereux… Antoine, lui, semblait… « normal.» ! c’était l’homme… Ils étaient très bien acceptés tels qu’ils étaient d’ailleurs par tout le monde. Mais je me souviens d’une discussion au cinéma, pendant l’entracte, entre des grands de terminale qui en disait long sur notre naïveté et notre ignorance de toutes ces choses-là :

Je comprends pas ça, deux garçons ensemble ! C’est pas normal !

L’autre avait répondu :

C’est vrai ! Qu’est-ce qu’on dirait pas si des filles faisaient pareil, entre elles ?!

Un discussion pleine d’évidence. Et l’acquiescement était général ! Des filles ? C’était impensable ! Preuve qu’elles étaient plus saines, en quelque sorte, plus "normales" que les garçons ! Et personne pour dire : « Mais ça existe aussi » !

Et ça c’était les grands qui en connaissaient « un bout » ! Moi, c’était peut-être pire ! Pendant des années, j’ai été persuadé qu’on était un « pédé » si on se masturbait… Du coup… j’avais un peu peur de l’être !!!

Je me souviens pourtant d’un copain qui était resté longtemps enfermé dans un cabinet, le soir, pendant que les autres attendaient devant en s’impatientant…

T’as pas fini de te branler ?!!

Puis il était sorti tout rayonnant, en tenant sa main en l’air comme pour un trophée et s’il avait besoin d’aller la rincer, en s’exclamant :

Putain ! Ça fait du bien !

J'étais ahuri qu'il ose dire ça !

Un autre copain, Claude, avait lui un savoir plus mathématique de la chose. Il nous disait, puisqu’on avait un peu un idée du mécanisme glandulaire :

Avec « une goutte » tu as un enfant, avec « deux gouttes » c’est des jumeaux !

Et il était absolument sûr de lui….

Mais le plus beau, le plus mystérieux, c’est à Alain D. que je le dois. Il était gentil, endormi ou plutôt très rêveur de caractère... On était en philo. Il dormait dans la Carré, lui, aussi, tiens ! Un lundi matin, il rentre en classe… encore plus rêveur que d’habitude… et il cachait sa figure derrière ses mais jointes comme pour une prière…

On s’en est étonné et il a fini par avouer :

Hier, j’ai mis ma main entre ses cuisses et depuis, je garde son odeur…

Alain c’était un vrai poète !

Le jour du bac, quand on est sorti de l’épreuve de philo, à Pascal, notre prof de philo qui nous attendait devant le lycée de Draguignan où l’on passait les épreuves pour nous demander à chacun comment ça s’était passé, il avait dit :

Moi, Monsieur, j’ai fait quelque chose... de simple !" Je le connaissais, je savais que son « simple » signifiait « vrai et  tel que je le ressens »...

Mais Pascal fulgurant comme il était toujours lui avait répliqué :

Simple ? Simpliste ? Ou simplet ?!

 

bonjour

belle histoire sur l'adolescence et bien racontée .

bonne journée

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Invité sera-angel
Invités, Posté(e)
Invité sera-angel
Invité sera-angel Invités 0 message
Posté(e)

Pour moi aussi la 6eme fut mémorable !

Il faut dire que le 6 c est mon chiffre..je suis entourée de 6 partout dans ma vie.

Le grand, le beau Patrick...c était quelque chose...le plus beau garçon de tout le collège.. je crois que s il s est intéressé à moi, c était juste parce qu il était vexé que je sois la seule fille du collège qui ne le regardait pas ! C est en tout cas ce qu il m a dit après !!!

Alors que moi, je ne voyais que lui...et ce depuis le premier jour..mais j étais juste plus maline que les autres..c est tout ! :D

 

 

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  • 1 mois après...
Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 862 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

J'ai cherché, j'ai cherché, pas moyen de retrouver une photo de classe...

et hier j'ai trouvé ! (Je vais faire un livre pour les petits et il me faut des illustrations !)

GRANDIOSE !

 En plus juste l'année qu'il fallait !

 

443822484_3meM2.jpg.c1c1732475782d297f3841f16d0f0a8e.jpg

Vous imaginez la classe ? J'en compte 42 !

1378230582_cachenez..jpg.606463c301b673f5dbdd6678b0a44062.jpg

Ô cruel souvenir de mon chagrin immense !

Le cache-nez est là !... Qui me nargue et m'offense !

 

 

 

 

 

 

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 862 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Le 14/01/2020 à 07:44, sera-angel a dit :

Pour moi aussi la 6eme fut mémorable !

Il faut dire que le 6 c est mon chiffre..je suis entourée de 6 partout dans ma vie.

Le grand, le beau Patrick...c était quelque chose...le plus beau garçon de tout le collège.. je crois que s il s est intéressé à moi, c était juste parce qu il était vexé que je sois la seule fille du collège qui ne le regardait pas ! C est en tout cas ce qu il m a dit après !!!

Alors que moi, je ne voyais que lui...et ce depuis le premier jour..mais j étais juste plus maline que les autres..c est tout ! :D

 

 

Marrant : moi, c'est le 7 !

"il était vexé que je sois la seule fille du collège qui ne le regardait pas !"

C'est exactement ce que j'ai dit : la "moue méprisante" de jolies filles !

(Mon deuxième prénom c'est Patrick !

Non, je blague !)

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