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La ligne de fuite


landbourg

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Membre, 57ans Posté(e)
landbourg Membre 2 075 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
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    Enfin ma princesse est mienne et effectivement ce qui naît entre nous est de la passion. Je ne veux plus la quitter, elle ne veut plus me laisser partir. Dans mon histoire de perte c un grand gain que j ai là. Une relation romantique à souhait, riche en tendresse et en sexe. Son corps généreux est une montagne de désirs et de reconnaissance. Je me perd dans son corps, elle jouit du mien sans retenue. Nous ne voulons qu'une seule chose, devenir un. Mais le qui perd gagne continu pour moi. Et ce nouveau gain ,dans la règle fixée par le jeu ,m'amène à réfléchir à ce que j'ai perdu. Il est vrai que depuis que je suis corps et âme avec ma nouvelle princesse je ne suis plus le même.
J 'ai décidé il y a maintenant de nombreux mois de me jeter dans ce jeu . J'ai compris depuis peu que j'avais déjà commencé à y jouer bien avant que j'en connaisse le nom et que je connaisse cet étrange homme sur la photo diffusée par les médias. Cet homme qui par son qui perd gagne personnel avait jeté le feu du doute au quatre coins de la planète.
Ma solitude du début, sur ce trottoir parisien, cigarette et bière mango à la main me paraît bien loin et cette hyperconscience angoissante que je ressentais à cette époque commence à prendre sens. Elle se remplie des événements accumulés depuis. Ma princesse qui me connait en quelques semaine mieux que quiconque me l'a dit dans un message sur wathsapp -"tu as oublié que tu étais un homme." Et moi je sais qu'elle est apparue sur mon chemin pour me le rappeler. "Oh oui a t elle rajoutée, moi je sais que tu es un homme. Un vrai. " Oui lui ai -je avoué, en me jetant dans les bras des hommes et du vide je voulais me faire femme. Ma sensibilité voulait s'identifier à la féminité. Mais quoi , un homme ne peut- il être sensible et en même temps virile? Ne peut- il se transformer en petite fille maniéré et en dominant la seconde d'après? Ne peut -il être aussi la courtisée qui se fragilise en s'abandonnant au désir de l'autre?
Tout cela a pour moi un rapport flagrant avec le qui perd gagne. Je mimais une relation de soumission et de domination. Je me trompais, je me trompais depuis toujours. Aujourd'hui je le sais. Il me faut vivre pleinement mon sexe et le vivre dans toutes les combinaisons que m'offre mon caractère. Je ne suis pas vraiment homo, comme je ne suis pas vraiment hétéro. Je suis un être de désir et je cherche mon désir plus que je cherche à le satisfaire. Cela est terriblement logique, comment pourais-je satisfaire un désir dont je ne sais rien? Et puis chaque genres à ses faiblesse et ses forces. Et dans le jeu de l'amour chacun est libre de dire oui ou non. Le problème c plutôt la qualité de ce oui ou de ce non, savoir si l affirmation que l on fait à l' autre est vraiment pleine, entière. Qu'importe l'avoir , c de l'être qu'il nous faut! Mon amant fou à la diagonale le savais mieux que quiconque. Il détestait cette agitation pour la survie, cette répression des nantis sur les oubliés du système. Devant le désordre et les bruits de sirènes hurlantes du monde cet homme redevenait un enfant apeuré. Moi je lui proposait l infini de l'amour, ma malice , mon corps s'il en voulait, pour qu'il garde et partage avec moi son euphorique débat sur l'être du monde.

Mais où me menera ce jeu déjà presque oublié pour la plupart des gens? De temps en temps un petit article de presse ou une brève à la télévision venaient nous donner des nouvelles de l homme souriant en photo. Le gagnant des gagnants et le perdant des perdants. Ça se voyait qu'il avait tout compris à ce jeu et cela ne réjouissaient plus la plupart des gens mais plutôt les révulsés ou les inquiétés. Seul des tourmentés dans mon genre y trouvaient encore de l'intérêt et voulais allez comme lui au bout du bout de la partie. L'époque était revenue à la peur, le virus ayant totalement évacué de la plupart des consciences l'esprit de révolte naissant.


"Mais quoi cela ne s'arrête jamais? " m 'avait demandé ma bien-aimée . " A chaque fois il faut rejouer sa vie ? Aimer et fuir ? Te fuir toi-même que tu sois perdant ou gagnant. Chercher toujours le désavantage à l avantage et l avantage au désavantage?" Je lui répondit que non , ce jeu n'était pas une fuite ni une malédiction, qu'il s'agissait de graver sur mon visage le même sourire que l' homme à la photo. Ce sourire qui transforme le monde autours de lui. Ce sourire qui donne et prend sans compter parcequ'il n'a plus rien à perdre ni à gagner. Ce sourire de satisfaction, ce sourire d' acceptation. "Mais de quelle sourire s' agit il bon dieu! Celui que je te donnes en ouvrant mes cuisses pour toi ne te suffit pas? Tes sourires qui embrasses mon visage,mes seins, mon sexe et qui fait naître en moi un total dévouement à ce que tu es et une confiance totale à ce que tu fais de moi. Cela ne te suffit pas? " j' entourais son visage entre mes mains et le couvrit de baisers. "Je ne peux plus me passer de toi ma bien aimée , toi tu n'es pas dans le jeu. Tu es hors de lui , hors du monde. Tu es mon havre de paix, mon jardin des délices. Ce sourire que je veux c'est celui qui rend au monde son dû et sa simplicité. Sa totale gratuité et sa beauté."
Les yeux de ma princesse exprimaient une triste compréhension et de la soumission. Son bonheur de plus en plus dépendait de moi. Pourtant au début de notre relation quand seuls les mots et les caresses suffisaient elle s'était promis de garder ses distances m'expliquant qu'elle avait déjà bien trop souffert du désir des hommes. Mais elle sait aujourd'hui lire en moi et tout lui indique mon attachement sans faille pour elle. Elle sait aussi que cet attachement est né de la liberté qu'elle m'accorde. Pour la première fois dans ma vie une femme croit tellement en moi qu'elle m'invite, me presse, à être moi et pour cela elle est prête à se sacrifier , ce qui lui importe c que mon amour au bout du chemin lui revienne, qu'elle soit mon dernier désir. Mais déjà le doute l'étreint. Même si mon attachement à elle lui semble sincère elle tremble de me perdre. Je me pose bien trop de question à son goût et elle n'est pas sûre que notre amour puisse résister à mes éternelles remises en question. J'ai beau la rassurer, parfois elle me dévisage avec un regard incrédule. Mais il me suffit d'un sourire, que ma main prenne la sienne pour que de nouveau dans ses yeux l'étincelle d un amour plein d' espoir l'envahisse. Mon pouvoir sur elle est immense et sa soumission est pour moi une douce et poignante responsabilité.

Mais ce jeu ne cesse t -elle de me dire ne l'a tu pas déjà gagné en te blotissant dans mes bras? En me prenant comme un mâle dominant, beau,viril et violent?
Dit-elle la vérité?Avec elle aurais-je réuni mes oppositions? Le qui perd gagne menerait-il tout simplement à cela? Vivre la contradiction en soi et dans le monde? Vivre sans plus aucune illusion? Accepter l'inacceptable...

 

 

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Maintenant
Membre, 57ans Posté(e)
landbourg Membre 2 075 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
Posté(e)

.... merci de votre lecture. Maintenant l 'auteur de ces petits textes va retourner à sa vie et ne plus la faire lire ici. Ces textes vont s'étoffer en roman que je vais écrire dans la solitude. Solitude relative car ma princesse aux bras et au sexe accueillant ne sera jamais très loin. Elle me promet tout son soutien, je lui promet l' amour de ce qu'elle est. Nous avons décidés de vivre la dernière partie de notre vie tout près l'un de l'autre. Elle sera ma terre, je serais son satellite. J'irais vivre ce que je dois vivre, écrire ce que j'ai à écrire, dessiner ce que j'ai à dessiner, jouer et chanter ce que j'ai à jouer et chanter et, toujours, dans sa maison tout près de la mer, elle attendra mes retours... jusqu'à nos derniers souffles qui nous l'espérons se feront de concert.

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