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11 novembre : ces femmes qui réparaient les "gueules cassées"


Petit ours

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Membre, Raphaël 🇦🇲🇵🇸, 20ans Posté(e)
Petit ours Membre 5 418 messages
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https://information.tv5monde.com/terriennes/11-novembre-ces-femmes-qui-reparaient-les-gueules-cassees-330529

Au lendemain de l'armistice, 15000 Français reviennent du front la "gueule cassée". Traumatisés, abandonnés par l’État, ces hommes offrent une vision d'horreur à leurs familles et la société. La Française Suzanne Noël et l'Américaine Anna Coleman Ladd, l'une pionnière de la chirurgie réparatrice, l'autre artiste, vont leur venir en aide.

Paris hurle sa joie. L'armistice est signé !
Sitôt la nouvelle connue, une marée humaine envahit les trottoirs, les avenues, déborde les boulevards. On s'embrasse, on pleure, on chante La Marseillaise en agitant son drapeau tricolore. Georges Clémenceau, président du Conseil, ministre de la Guerre, est acclamé au Palais Bourbon. Il est considéré comme le père de la victoire. Ce 11 novembre est son apothéose. Il savoure les applaudissements qui éclatent avant même qu'il ne prenne la parole.

 

Quatre années de guerre viennent de s'achever. Le soulagement est immense.
Plus de 18 millions de personnes ont perdu la vie dans le conflit. Clémenceau monte à la tribune pour rendre hommage aux soldats : "Grâce à eux, dit-il, la France, hier soldat de Dieu, aujourd'hui soldat de l'Humanité, sera toujours le soldat de l'Idéal". On l'acclame.


C'est que la guerre n'a pas fait que des morts. Il y a les blessés et, parmi eux, ces "gueules cassées". L'expression est du colonel Picot, lui-même mutilé de guerre.  Ils sont environ 300 000 en Europe dont 15 000 en France. Ce sont des soldats en état de choc, victimes à la face d'une balle de mitrailleuse ou d'un éclat d'obus. Parfois, toute la mâchoire inférieure a été touchée. Le retour de ces mutilés donne lieu à des situations atroces.

Le drame du retour dans les familles

Dans "Hommes sans visage" la Suissesse Henriette Rémi évoque son travail dans un dispensaire pour grands blessés de guerre.

Contre toute attente, ces mutilés sont aussi rejetés par l'Etat français. "La loi du 31 mars 1919 a, certes, entériné le droit des blessés à réparation et accordé le versement d’une pension d’invalidité et un appareillage adapté aux mutilés. Mais les blessures de la face ne sont pas jugées invalidantes pour le travail et n'ouvrent droit à aucune aide publique " précise la journaliste Marina Bellot.

On le voit, le "soldat de l'Idéal", cher à Clémenceau, est avant tout un soldat vaillant, valide, vigoureux. L'association l'Union des blessés de la face et de la tête est créée en 1921.
Mais il faudra encore quatre ans pour que le préjudice de défiguration soit enfin reconnu.
Quelques années plus tard, elle rencontre à Londres Derwent Wood, sculpteur bénévole dans un hôpital qui fabrique  des "masques de portrait" pour les blessés à la face. En 1917, il encourage la jeune femme à faire de même à Paris, où les besoins sont immenses. Son atelier est subventionné par la Croix-Rouge américaine.
Elle se lance avec passion dans cette aventure, pourtant très éprouvante.

Une méthode est mise en place. Les photographes saisissent la défiguration du visage afin de la comparer à des photos antérieures. Anna Coleman Ladd modèle ensuite le masque en argile ou en pâte à modeler, qui donnera ensuite le masque-prothèse.

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