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Le rejet et la dualité les mal-être de l'humanité ?


Fumolow

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Membre, 34ans Posté(e)
Fumolow Membre 34 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
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Il y a 5 heures, deja-utilise a dit :

Phénomène aussi vieux que l'humanité elle-même, comme toute différence est source/prétexte de discrimination.

 

Cela me semble une très bonne chose, et au vu des autres réponses sur ce fil de discussions, je vois que tu n'es pas seul à en revenir, surtout chez les jeunes gens, ceci me met du baume au cœur et me permet de ne pas virer dans la sénilité récurrente de dénoncer la dépravation de la jeunesse !

Toutefois, je dois concéder que je ne vois guère de différence entre le monde " virtuel " et celui Irl, si ce n'est une retenue peut-être un peu plus grande, le face-à-face inhibant quelque peu les ardeurs explosives, comme on peut s'en rendre compte aussi à travers l'usage du téléphone plus simplement. 

 

Ah mais tu soulèves un problème très général, la dissonance cognitive n'est pas l'apanage des réseaux sociaux, elle est omniprésente, même en nous !

Il est extrêmement difficile d'être cohérent, cela demande un ordre interne assez compliqué à maintenir, un peu comme l'homéostasie de notre être occupe une grande partie des ressources. Il est plus facile pour les gens, y compris ceux intellectuels, de n'être qu'un amoncellement d'idées disparates, isolées les unes des autres, que d'avoir un ensemble non contradictoire, quel que soit le plan envisagé ou le mélange des genres, que ce soit purement logique, ou pragmatique, émotionne, sentimental, morale/éthique, raisonnable, idéel, idéologique, dire-faire-penser, etc...

 

 

Il y a bien souvent polarisation dans un échange, même sur un sujet anodin !

Une expérience de psychologie avait montré dans un groupe, à plusieurs reprises, que si l'on donne une consigne/idée - neutre - au hasard à une moitié et l'inverse à l'autre, puis qu'ils se mettent d'accord, très vite il y a divergence radicale et positionnement extrémiste !

Une autre expérience a elle mis en évidence, qu'un individu qui changeait de groupe prenait rapidement les " idées " du nouveau groupe d'appartenance, au détriment de son ancien.

 

Comme dans tout " combat ", tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins, y compris d'user de la même stratégie que l'adversaire ou de se victimiser, voire même alternativement. Finalement, à peu de chose près, ce qui se passe dans une cour de récréation de maternelle.

L'adulte n'est en général qu'un enfant échappant à l'autorité parentale.

 

C'est un peu comme avec les échecs, lorsque l'on ne regarde qu'à un seul coup d'avance, on ne voit pas la faillite qui nous attend deux ou trois coups plus loin ! Cela s'appelle la dys-rationalitie selon K. Stanovich dans le cadre de la réflexion ou le raisonnement.

De plus, l'écrasante majorité des individus ne sont pas capables d'envisager des juxtapositions d'états, comme en MQ, c'est ou tout blanc ou tout noir, binaire, à deux états, une logique dichotomique - avec tiers exclus - mais rarement dans leur tête des états intriqués ou superposés !

 

 

Il est aussi question d'un certain relativisme, non pas que celui-ci serait bidon ou qu'aucune vérité ne puisse survivre, mais que notre compréhension est conditionnelle ! Par exemple, si je demande où se situe le trottoir d'en face à un passant, il va me dire que c'est de l'autre côté où je me situe, mais une fois de l'autre côté, un autre passant me dira que c'est là où j'étais, les deux personnes ont donc raison, en même temps, bien qu'indiquant l'opposé l'une de l'autre !

Mais bien souvent, nous ne voulons pas endosser le rôle ou la position de l'autre, ce qui nous coupe toute acceptation de ses réactions.

 

 

Tu es résigné face à tout cela, ou tu l'as accepté et vit avec ?

Je te demande cela car est-ce qu'il y aurait des façons de faire pour se sortir de cela, ou estime tu que cela fait partie de notre propre nature ?

Parfois j'ai cette impression, et l'espoir s'envole, de fait seul moi et ce que je peux faire de moi me parait accessible et j'ai l'impression d'être alors carrément égoïste ou égo-centré....

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 17 heures, Fumolow a dit :

Tu es résigné face à tout cela, ou tu l'as accepté et vit avec ?

J'aurais envie de te répondre les deux, comme leur contraire, selon les périodes, de manière presque cyclothymique.

Je ne peux être responsable que de ma personne, non des actions et décisions des autres, je me dois donc d'apprendre à encaisser ce qui n'émane pas de moi, et cahin-caha de vivre avec, de m'adapter aux situations/évènements qui se présentent. Un peu comme à l'état de nature, où nous subirions nombre d'adversités, que nous devrions surmonter par la force des choses, sans réel pouvoir sur leur survenues.

C'est un positionnement à la fois logique et philosophique, même si je ne peux m'empêcher de le revisiter régulièrement, car comme tout un chacun je nourris l'espoir de trouver un·e autre " pas-pareil ", ce qui rentre en conflit avec les tentatives d'isolement face à tant d'absurdités humaines, d'où les alternances de phases sus-citées.  

 

Citation

Je te demande cela car est-ce qu'il y aurait des façons de faire pour se sortir de cela*, ou estime tu que cela fait partie de notre propre nature ?

Je te renvoie à mon autre réponse que je t'ai faite sur l'autre fil de discussions pour la première partie*.

 

D'une certaine manière cela fait partie de notre nature ou du moins c'en est un corollaire, on se plait à penser que ce qui nous pousse vers autrui sont nos bons sentiments, comme l'empathie, l'amour de son prochain et autres sentiments édulcorés, mais en réalité - moins glorieuse - c'est la fuite de nos peurs qui nous y conduit, comme j'avais commencé à l'aborder en réponse au Topic de Bouddean, où il était question d'ennui, à cela s'ajoute la solitude et le jugement des autres sur notre situation. Les gens sont prêts à faire n'importe quoi pour sortir de ce type de torpeurs, y compris de se " prendre la tête " avec d'autres individus, pour peu qu'ils échappent à leurs émotions négatives, un peu comme l'enfant délaissé fera une bêtise pour que l'un de ses parents lui prête attention, quitte à ce que ce soit plus ou moins fortement désagréable en retour.

 

Il faut donc être en mesure, et c'est un défi colossal, de s'affranchir du poids de ces différentes peurs, tapies dans l'ombre de nos êtres, et parfois un petit coup de pousse misanthropique aide à œuvrer dans ce sens, tel un H.D. Thoreau par exemple.

 

Citation

Parfois j'ai cette impression, et l'espoir s'envole, de fait seul moi et ce que je peux faire de moi me parait accessible et j'ai l'impression d'être alors carrément égoïste ou égo-centré....

Non je ne crois pas qu'il faille en avoir une telle lecture narcissique, au contraire, puisque nous n'avons d'action réelle que sur notre propre personne, comme dit supra, c'est au travers d'elle que nous devons trouver des solutions, à l'instar si tu veux de l'intelligence, comme je le dis à qui veut l'entendre, c'est à la personne la plus intelligente de s'adapter à autrui et non d'attendre de sa hauteur que les autres agissent comme elle pense qu'il faudrait.

Cela me parait plutôt être une sage décision, contrairement à une lecture superficielle extérieure prompte au jugement sans discernement...

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Membre, 34ans Posté(e)
Fumolow Membre 34 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)
Il y a 6 heures, deja-utilise a dit :

J'aurais envie de te répondre les deux, comme leur contraire, selon les périodes, de manière presque cyclothymique.

Je ne peux être responsable que de ma personne, non des actions et décisions des autres, je me dois donc d'apprendre à encaisser ce qui n'émane pas de moi, et cahin-caha de vivre avec, de m'adapter aux situations/évènements qui se présentent. Un peu comme à l'état de nature, où nous subirions nombre d'adversités, que nous devrions surmonter par la force des choses, sans réel pouvoir sur leur survenues.

C'est un positionnement à la fois logique et philosophique, même si je ne peux m'empêcher de le revisiter régulièrement, car comme tout un chacun je nourris l'espoir de trouver un·e autre " pas-pareil ", ce qui rentre en conflit avec les tentatives d'isolement face à tant d'absurdités humaines, d'où les alternances de phases sus-citées.  

 

Je te renvoie à mon autre réponse que je t'ai faite sur l'autre fil de discussions pour la première partie*.

 

D'une certaine manière cela fait partie de notre nature ou du moins c'en est un corollaire, on se plait à penser que ce qui nous pousse vers autrui sont nos bons sentiments, comme l'empathie, l'amour de son prochain et autres sentiments édulcorés, mais en réalité - moins glorieuse - c'est la fuite de nos peurs qui nous y conduit, comme j'avais commencé à l'aborder en réponse au Topic de Bouddean, où il était question d'ennui, à cela s'ajoute la solitude et le jugement des autres sur notre situation. Les gens sont prêts à faire n'importe quoi pour sortir de ce type de torpeurs, y compris de se " prendre la tête " avec d'autres individus, pour peu qu'ils échappent à leurs émotions négatives, un peu comme l'enfant délaissé fera une bêtise pour que l'un de ses parents lui prête attention, quitte à ce que ce soit plus ou moins fortement désagréable en retour.

 

Il faut donc être en mesure, et c'est un défi colossal, de s'affranchir du poids de ces différentes peurs, tapies dans l'ombre de nos êtres, et parfois un petit coup de pousse misanthropique aide à œuvrer dans ce sens, tel un H.D. Thoreau par exemple.

 

Non je ne crois pas qu'il faille en avoir une telle lecture narcissique, au contraire, puisque nous n'avons d'action réelle que sur notre propre personne, comme dit supra, c'est au travers d'elle que nous devons trouver des solutions, à l'instar si tu veux de l'intelligence, comme je le dis à qui veut l'entendre, c'est à la personne la plus intelligente de s'adapter à autrui et non d'attendre de sa hauteur que les autres agissent comme elle pense qu'il faudrait.

Cela me parait plutôt être une sage décision, contrairement à une lecture superficielle extérieure prompte au jugement sans discernement...

Oui c'est probablement qu'une phase aussi en effet comme tu dis.

Et comme dit Stupeflip (je suis également rappeur) : "Moi ma rage j'la fou pas n'importe où, j'en fais des chansons". Et peut être aussi que ce moyen là d'évacuer toutes ces peurs en moi, permet d'éviter de les faire rejaillir sur les autres directement.

En tout cas merci, c'est très appréciable de discuter avec toi.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
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Il y a 18 heures, Fumolow a dit :

Et comme dit Stupeflip (je suis également rappeur) : "Moi ma rage j'la fou pas n'importe où, j'en fais des chansons". Et peut être aussi que ce moyen là d'évacuer toutes ces peurs en moi, permet d'éviter de les faire rejaillir sur les autres directement.

Je ne suis pas musicophile, toutefois je pense que je peux faire un rapprochement avec l'écoute en mon jeune temps du hardrock, certainement pour les mêmes raisons, d'une rage, colère ou mécontentement qui trouvait écho dans les textes de ces chanteurs, sans oublier l'image que renvoie ce type de musique dans l'inconscient collectif.

Je pense qu'il y a aussi d'autres voies pour le même effet, cela peut être le sport, les jeux vidéos, de passer une bonne soirée avec ses amis ou même de faire l'amour à son ami·e intime, tout comme d'écrire aussi sa pensée secrètement ou publiquement. Il reste aussi une autre possibilité, moins praticable et moins facile d'accès, qui demande un travail plus important, parce qu'elle repose sur l'introspection des phénomènes en jeu, autrement dit, on ne recherche pas un exutoire, on cherche les causes de ses tracas en soi et puis on déconstruit tous les mécanismes automatiques à l'œuvre, telle une reprogrammation de sa propre constitution interne, on remet en cause les fondements réactionnaires, on critique, on relativise, on cherche les rouages plus ou moins implicites, à quoi cela renvoie, à quoi ça correspond, si c'est de nous ou du monde extérieur, si c'est justifié ou justifiable, cohérent, arbitraire, rationnel, sensé, réel, etc, etc... C'est-à-dire qu'au lieu de chercher des solutions vers ou à l'extérieur, on les cherche en nous, puis on s'efforce d'être en harmonie entre ce monde intérieur et celui étranger à soi, de faire des choix, de prendre des positionnements, d'agir de telle ou telle façon, de refuser, de se retenir, etc... Mais surtout de le faire pour la bonne cause : soi, non pour paraitre ceci ou cela aux yeux d'on-ne-sait-qui et ainsi de retomber dans le même piège ! L'authenticité n'a jamais été réellement louée en elle-même par les intellectuels, pourtant c'est un préambule incontournable dans toute quête intellective, y compris philosophique ou plus prosaïquement, de bien-être.

 

Citation

En tout cas merci, c'est très appréciable de discuter avec toi.

Tant mieux, mais je me méfie de moi-même, car je me sais aussi très maladroit socialement, obnubilé que je suis à chercher le vrai !

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Membre, 34ans Posté(e)
Fumolow Membre 34 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, deja-utilise a dit :

Je ne suis pas musicophile, toutefois je pense que je peux faire un rapprochement avec l'écoute en mon jeune temps du hardrock, certainement pour les mêmes raisons, d'une rage, colère ou mécontentement qui trouvait écho dans les textes de ces chanteurs, sans oublier l'image que renvoie ce type de musique dans l'inconscient collectif.

Je pense qu'il y a aussi d'autres voies pour le même effet, cela peut être le sport, les jeux vidéos, de passer une bonne soirée avec ses amis ou même de faire l'amour à son ami·e intime, tout comme d'écrire aussi sa pensée secrètement ou publiquement. Il reste aussi une autre possibilité, moins praticable et moins facile d'accès, qui demande un travail plus important, parce qu'elle repose sur l'introspection des phénomènes en jeu, autrement dit, on ne recherche pas un exutoire, on cherche les causes de ses tracas en soi et puis on déconstruit tous les mécanismes automatiques à l'œuvre, telle une reprogrammation de sa propre constitution interne, on remet en cause les fondements réactionnaires, on critique, on relativise, on cherche les rouages plus ou moins implicites, à quoi cela renvoie, à quoi ça correspond, si c'est de nous ou du monde extérieur, si c'est justifié ou justifiable, cohérent, arbitraire, rationnel, sensé, réel, etc, etc... C'est-à-dire qu'au lieu de chercher des solutions vers ou à l'extérieur, on les cherche en nous, puis on s'efforce d'être en harmonie entre ce monde intérieur et celui étranger à soi, de faire des choix, de prendre des positionnements, d'agir de telle ou telle façon, de refuser, de se retenir, etc... Mais surtout de le faire pour la bonne cause : soi, non pour paraitre ceci ou cela aux yeux d'on-ne-sait-qui et ainsi de retomber dans le même piège ! L'authenticité n'a jamais été réellement louée en elle-même par les intellectuels, pourtant c'est un préambule incontournable dans toute quête intellective, y compris philosophique ou plus prosaïquement, de bien-être.

 

Tant mieux, mais je me méfie de moi-même, car je me sais aussi très maladroit socialement, obnubilé que je suis à chercher le vrai !

Je pense que c'est un choix que cela soit un échappatoire ou bien une aide à soi. Par exemple je joue au jeux vidéos, mais quand je joue c'est en effet dans le seul but de me divertir, cela ne m'apportes pas grand chose en soit, et quand même un peu parfois sur la connaissance de moi-même.

En revanche l'Art comme l'écriture ou le cinéma par exemple pour moi, son loin d'être juste un échappatoire. Surtout lorsque j'écris puisque cela permet à la fois de poser mes émotions, d'en prendre les distances et de par ce recul comprendre le fonctionnement. De fait j'apprends par la même sur moi. Tout comme y'a beaucoup de film qui m'ont permis de mieux me connaître par la suite par identification. C'est comme lorsqu'on lit un livre, certains peuvent permettre de comprendre une part de nous même aussi.

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