Poésie persane

Puisque ce monde est triste et que ton âme pure, 
O mon amie, un jour, doit aller chez les morts, 
Oh ! viens t’asseoir parmi les fleurs sur la verdure, 
Avant que d’autres fleurs s’élèvent de nos corps

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Que d’êtres non vivants qui vivent sur la terre ! 
Que d’autres enfouis au séjour du mystère ! 
Et devant ce désert du néant, je me dis 
Que d’êtres y viendront, combien en sont partis !

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Sois jaloux en voyant la rose qui s’effeuille; 
Elle sourit et dit à celui qui la cueille 
Déchirant le cordon de ma ceinture, enfin, 
Je répands mes trésors d’amour sur le jardin!

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Les sages te l’ont dit : cette vie est un songe, 
Une chose est certaine, et le reste est mensonge, 
Une chose est certaine ainsi que nos amours, 
La fleur s’épanouit, puis meurt, et pour toujours

Omar Khayyam