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January

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Il fallut attendre 1981 pour que durk Pearson et Sandy Shaw terminent leur manuscrit, Life Extension, mais la star était déjà adepte de leur régime original depuis quelques temps. Dans cet ouvrage, Clint est mentionné sous le pseudonyme Mr Smith, sa véritable identité a été dissimulée de peur que d’irresponsables tabloïds ne sortent ses citations du contexte et n’en déforment le contenu.

Life Extension prônait l’ingestion de surdoses de nutriments et autre compléments alimentaires présentés comme moyens de prévention et panacées. Clint se méfiait des drogues comme de la peste – toute personne qui pénétrait chez Malpaso avec des airs de camé était directement jetée dehors – mais il avait adopté le complexe mélange de médicaments et de suppléments recommandé par Pearson et Shaw.

Le nombre de trucs qu’il prenait est hallucinant. Bien entendu la surdose de compléments alimentaires et de médocs prescrite par Life Extension était financièrement hors de portée des cols bleus ordinaires. Miss Smith (Sondra Locke) apparait aussi dans le Life Extension mais plus jeune, elle se préoccupait moins de son apparence physique. Et l’actrice avait d’autres problèmes…

 

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Clint ayant refusé que Sondra Locke prenne une contraception orale, elle passa donc au stérilet, jusqu’à ce que Clint lui demande de le retirer et de lui conseiller de suivre des cours de contrôle des naissances, genre méthode ogino. Mais le système avait des failles et elle tomba enceinte. Une première fois en 1978, elle se fit avorter sans que Clint ne l’accompagne, lui ayant répété qu’il ne voulait pas d’enfant. En 1979 elle tomba enceinte à nouveau et cette fois encore Clint asséna qu’il ne voulait pas d’enfant et qu’il ne voyait pas leur couple avec un enfant. Dévastée, Sondra Locke subit un deuxième avortement, seule. Plus, elle subit une ligature des trompes, suggérée par Clint.

Sondra Locke : « Je ne crois pas que j’en étais consciente à cette époque, mais trouver une nouvelle maison, nous construire un nid d’amour, tout ça était un moyen de panser les plaies de ma ligature des trompes. Cette maison serait mon bébé. »

La maison, sur une colline de Bel Air, offrira une jolie vue sur Los Angeles et à l’Est, on pourra voir le Pacifique. Clint fut séduit et déclara que la maison serait au nom de Kaufman, mais que ce serait bien celle de Sondra. Quand cette dernière déclara qu’elle voulait aussi une maison pour son mari, Clint accepta et paya comme il payait la plupart des maisons qu’il achetait : en une seule fois et en liquide.

Roy Kaufman présenta le bail à  Sondra Locke, ébahie, pendant qu’il lui expliquait que cela profiterait à Clint autant qu’à elle, que c’était un moyen d’économiser de l’argent. Quand Sondra, mal à l’aise, en parla à Clint, celui-ci lui dit simplement que ce n’était qu’un papier et que si ça la mettait mal à l’aise, c’est qu’elle n’entendait pas grand-chose à la finance.

Alors, l’actrice lui demanda à acheter elle-même la maison. Cela offensa Clint alors elle signa le bail (comme son mari d’ailleurs) sans le lire, et ils n’en parlèrent plus.

Clint acheta également une autre maison où il pouvait s’isoler. Enfin…courir le jupon.

 

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Pour le nouveau projet de Malpaso, Bronco Billy, Clint vit une occasion de « faire un Capra (Frank Capra). Bronco Billy présentait « certaines valeurs qu’il était intéressant d’explorer et de mettre en relation avec les sixties, le Vietnam, le Watergate » déclarerait Clint. Ce dernier serait la star et le réalisateur. Bronco Billy était, et est toujours, un film plein de charme et d’énergie. Mais malgré tous les efforts que firent Clint, la Warner et les critiques coopératifs pour l’élever au rang de classique « Capraesque », le film relève davantage de la curiosité attrayante.

Le film débuta mollement, ce qui ne s’était jamais produit avec Clint Eastwood au cours de la précédente décennie, le studio fut abasourdi. La Warner fit bonne figure et si l’on exclut la suite de Doux, dur et dingue, Clint, dans un futur proche, se tiendrait éloigné de la comédie, et il faudrait attendre cinq ans pour qu’il accepte d’endosser à nouveau un costume de cow-boy.

La sortie de « Ca va cogner ! » devait se faire dans un nombre de cinémas qui battaient les précédents records. Mais malgré tout, les recettes américaines ne s’élevèrent qu’à 10 millions de dollars. Ce lamentable échec sonna le glas de la série des « Philo Beddoe ».

 

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Une vague, euh… Une lame de fond, une scélérate on pourrait dire, ravagea Malpaso où de nombreux collaborateurs et collaboratrices tombèrent en disgrâce les uns après les autres. Manes, amer, dira : « Si on réunissait tous les gens qui se sont fait avoir par Clint Eastwood, on pourrait remplir le Los Angeles Memorial Coliseum. »

Le public n’entendit jamais parler de ces discordes et de ces abus de pouvoir. L’image de Clint, présentée par ses attachés de presse et largement adoptée par les journalistes, était celle d’un homme qui était « par tous ses aspects », un exemple antihollywoodien de loyauté, de générosité et d’humilité.

Il y avait bien les enfants illégitimes, les avortements, le divorce sulfureux, mais le battage médiatique continuait de mettre en avant son sens de l’économie, son caractère terre-à-terre et sa loyauté. La presse préférait parler du « Clint féministe ». Celui qui déclara à Cosmopolitan : « Le mot « macho » est probablement le mot le plus mal employé de notre langage. Avec le recul, je me dis que les types les plus machos du cinéma étaient également des gens très sensibles. Je pense que Bogart, Cagney et Wayne pouvaient incarner une très grande sensibilité. »

Ou encore : « La vérité c’est que les hommes forts sont des hommes sensibles, et qu’ils n’ont pas peur de le montrer. Ce sont les gens qui n’ont pas confiance en leur virilité qui cherchent à dissimuler leurs sentiments, qui cherchent à faire les coqs, à fanfaronner, tout ce genre de trucs. C’est comme les femmes qui cherchent toujours à séduire en gazouillant comme des canaris. Les femmes qui sont comme ça n’ont pas confiance en leur féminité. C’est une chose que l’on a en soi – c’est aussi simple que ça. Les femmes n’ont pas besoin de poser comme des pin-up pour être belles. Elles peuvent même avoir une voix grave comme Katharine Hepburn. Dans notre culture, il y a trop de clichés et de stéréotypes. »

 

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Clint, indestructible

Clint avait fait ses débuts dans l’Amérique d’Eisenhower ; il avait percé sous Nixon et au cours du mandat de Reagan, il allait cimenter sa position comme immortel de Hollywood. Clint avait pris parti pour Reagan en 1980 et soutenu sa campagne de réélection. Tout comme il y avait des activités secrètes à la Maison Blanche de Reagan, il y avait du reaganisme secret dans la société de Clint. Fritz Manes, homme laborieux au titre obscur, présenta Clint à des mercenaires qui s’efforçaient de rendre le monde plus sûr pour les démocraties… Un coup d’état par ci, un bain de sang par là, etc..

Parmi ces gens : Bob denard, un soldat de fortune français qui avait dirigé avec succès l’invasion des Comores, Mitchell WerBell III, un trafiquant d’armes, et l’ancien béret vert James B. « Bo » Gritz, un mercenaire qui avait entrepris de gérer le problème des MIA (soldats Missing in Action), des hommes qu’on pensait – sans certitude – retenus en captivité au Vietnam.

Clint fit venir Denard à Hollywood et réserva les droits de son autobiographie. Gritz invita Clint à une visite privée de son école de contre-terrorisme.

Il s’agissait de gens dangereux..

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Gritz planifiait d’organiser une expédition au Laos en vue de retrouver de supposés prisonniers de guerre. Gritz n’arrivait pas à obtenir le feu vert du président. Clint, qui discutait de temps en temps avec Reagan, accepta de lui glisser un mot sur le sujet.

Reagan consulta ses conseillers qui lui expliquèrent que Gritz n’était pas un homme de confiance. Mais cela ne suffit pas à arrêter Gritz et Clint. Ce dernier promit d’offrir 50 000 dollars pour contribuer au financement de la mission patriotique de Gritz. Quelques autres célébrités apportèrent également leur contribution.

Gritz conduisit, en 1982, une douzaine de guérilleros américains et anti-communistes de la Thaïlande au Laos. L’équipe ne découvrit aucun prisonnier de guerre, mais elle rencontra une patrouille hostile, qui l’attaqua, et l’un des guérilleros perdit la vie. Gritz s’entêta, en janvier 1983, à organiser une nouvelle expédition toute aussi désastreuse que la première.

Clint savait bien à quel moment il fallait faire son numéro d’homme taciturne. Il refusa de commenter publiquement la débâcle qu’il avait soutenue financièrement.

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Clint avait rassuré Sondra Locke plusieurs fois : elle n’avait pas à se soucier de l’argent, il lui suffisait de verser une partie de ses revenus à Kaufman et Bernstein et de les laisser fructifier. A chaque fois que Sondra Locke donnait la réplique à la star la plus bankable du monde, elle gagnait probablement moins d’argent que tous les autres premiers rôles féminins de Hollywood. Elle avait commencé à 18 000 dollars et réussit pour Ca va cogner à arracher 100 000 dollars. Pendant ce temps-là, Clint touchait 3 à 5 millions de dollars…

Sondra Locke avait réussi à gratter quelques « points », mais il s’agissait toujours de « points nets », accordé après qu’un certain niveau de bénéfices ait été atteint. Elle allait apprendre ce que beaucoup de gens à Hollywood savaient : il était bien rare que l’on touche de l’argent avec des « points nets ».

Tout cela Sondra Locke n’y pensait pas, c’était la période « lune de miel ». Elle ne réfléchit pas non plus à certaines autres contradictions dans sa relation avec Clint. Clint qui entrait dans des colères noires, régulièrement, qui édictait des règles unilatérales qui contredisait son statut « d’homme juste », qui était parfois mesquin avec ses vieux amis et ses employés.

Ce qui le mettait hors de lui très régulièrement, c’était toutes les défaillances des matériels. Tout défaut d’un appareil technique qui lui faisait perdre du temps le mettait en rage.

Un jour, à Malpaso, énervé par un téléphone, Clint entreprit de tout casser dans son bureau. Une autre fois, Clint remuait des bûches dans le feu mais ça ne semblait pas vouloir prendre et les bûches roulaient dans le foyer malgré les tentatives de mise en ordre de Clint avec un tisonnier. Il laissa exploser sa colère et dégomma au tisonnier toutes les figurines disposées sur le linteau de la cheminée, puis il frappa le côté de la cheminée en hurlant « Enculé ! Saloperie ! Espèce de merde ! ».

 

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Avec le temps, Sondra Locke apprit que dans ces cas-là le mieux était de disparaître dès le premier signe avant-coureur. Elle pensait que Clint subissait une telle pression que ces explosions de colère étaient bien compréhensibles ; qu’il ne s’agissait que d’une déviation de sa personnalité.

En 1982, ils emménagèrent à Bel Air et Fritz Manes racheta Sherman Oaks. Le thème du mariage avait disparu, Clint n’était toujours pas divorcé, et Sondra Locke pensait comme Clint que le mariage n’était qu’une histoire de paperasserie. Malgré de petits tourments et ses deux avortements, elle se sentait « mariée » à lui, elle avait l’impression qu’ils vivaient comme « mari et femme ». Et Locke imaginait que Clint pensait la même chose.

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Je suis d'accord, j'avoue que je suis peu surprise, je trouve qu'il la porte sur lui cette dureté. Pourtant, il est aussi décrit comme très généreux, il a mis le pied à l'étrier à beaucoup de monde mais, du jour au lendemain sur un claquement de doigt parce-que quelque chose ne lui plaît pas, il est aussi capable de dégommer complètement quelqu'un. 

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Honkytonk Man fut tourné très rapidement au cours de l’été 1982, en six semaines. Les critiques américains essayèrent d’apprécier ce film « bien intentionné mais faible », mais peu réussirent. Dans l’ensemble, comme Norman Mailer, l’un des défenseurs de Honkytonk Man, le fit remarquer, les commentaires furent assez cruels. Mais même ceux qui trouvèrent que le film atteignait « les sommets du kitsch » ne manquèrent pas de faire l’éloge du jeu de Kyle Eastwood, le fils de Clint.

Clint, dont on avait récemment dévoilé l’adultère, avait envie d’être présenté dans la presse comme un père dévoué. L’expérience de ce film, d’ailleurs, conduisit momentanément Clint à penser que son fils avait un brillant avenir dans le cinéma. Des initiés racontent que Clint fit pression pour que son fils obtienne le premier rôle dans Karaté Kid. Il échoua et se vengea de façon mesquine : la Columbia appartenait à Coca-Cola ? Très bien : Coca-Cola fut banni de Malpaso.

Le divorce de Clint et Maggie ne fut considéré comme officiel qu’en mai 1984. Si Maggie était désormais en couple avec un autre homme, elle en voulait énormément à Sondra Locke, qu’elle accusait d’avoir brisé son mariage.

 

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Sudden impact, ou Le Retour de l’Inspecteur Harry, fut tourné à la fin du printemps 1983. Mis à part « Vas-y, fais moi plaisir ! » - réplique qui deviendrait proverbiale aux Etats-Unis -  le script, le premier de toute une liste qui fut réalisée par des scénaristes inexpérimentés, offrait peu de moments mémorables et de traits spirituels.

Mais Harry le Charognard était toujours un héros populaire et Clint était toujours au sommet de sa popularité. Les spectateurs aimèrent Le Retour de l’Inspecteur Harry, qui rapporta l’époustouflante somme de 70 millions de dollars et les critiques ne furent pas trop méchants. L’improbable « Clint féministe » pris de l’ampleur.

Tandis que Clint faisait des films sur des femmes qui cherchaient à se venger de viols et s’épanchait sur le féminisme devant la presse cinéma, il était affranchi des liens du mariage et pouvait à nouveau exercer plus librement son occupation habituelle, à savoir, multiplier les conquêtes.

Megan Rose, du service des scénarios de Malpaso, fut l’une de ses conquêtes. Les amants n’utilisaient pas de contraception, Rose avait été mariée et se pensait stérile, et Clint assurait qu’il s’était fait faire une vasectomie. Rose eut la chance de ne pas tomber enceinte et vu la suite des événements, on peut dire que la vasectomie de Clint Eastwood fut la pire  vasectomie de toute l’histoire de la médecine !

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L’âge mûr

Tout le monde ne fut pas conquis par La Corde Raide. Pauline Kael, écoeurée, écrivit que le film était « l’antithèse du cinéma raffiné » et que Clint, en tant qu’acteur, semblait essayer de fuir à toutes jambes par manque de courage. Kael poursuivait ses attaques contre Clint, allant même, dans un discours de 1976 largement médiatisé tenu au Los Angeles Film Festival, jusqu’à établir un lien entre l’acteur et l’explosion de violence dans les films – qu’elle appela la Vietnamisation du cinéma américain ». Dans ce discours, Kael surnommait Clint « le Reductio ad absurdum » du macho d’aujourd’hui.

Clint chercha à réfuter les arguments de Kael en diagnostiquant qu’elle pensait le contraire absolu de ce qu’elle disait et que très souvent, les hommes et les femmes qui s’entêtaient obstinément à prêcher la morale était ceux qui étaient les plus intéressés par l’immoralité. Clint était l’un des rares à Hollywood à oser contre attaquer devant Kael. Il disait que la critique tirait profit d’une époque cynique pour lui coller une étiquette de façon simpliste. « Elle a trouvé un moyen de devenir une star, déclara Clint à plusieurs occasions ; Je ne suis que l’un des pions, parmi des dizaines d’autres, qui l’aide à parvenir à ses fins. »

 

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Au début de l’année 1985, après la sortie de Haut les flingues !, la Warner décida de mettre Clint dans un avion pour la France, l’Allemagne et l’Angleterre, afin de colporter sa « nouvelle image d’acteur et de réalisateur chevronné » comme l’écrivit John Vinocur dans le New York Times. Vinocur appelait ça la « tournée de respectabilité magique, d’adulation et de consécration européenne de Clint Eastwood. » La couverture du journal du 24 février 1985, sur laquelle Clint apparaissait dans un costume d’une élégance inhabituelle, disait tout : « Clint Eastwood, Seriously ».

Clint fut promu en France au rang de chevalier des Arts et des Lettres par le ministère de la culture. Le ministre de la culture, Jack Lang, brilla par son absence lors de la cérémonie…

Clint partit ensuite pour Munich pour une rétrospective organisée au Filmmuseum. Il y reçut, comme en France, les accolades plus que chaleureuses d’au moins une partie du milieu du cinéma national. A Londres, l’acteur fut invité à faire une lecture au National Film Theatre.

L’une des conséquences de tout ça, c’est que les critiques qui ne s’étaient pas encore laissé convaincre par Clint se retrouvèrent isolés.

 

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Pale Rider était attendu avec impatience comme le premier western de Clint depuis dix ans, et à cette époque, le printemps 1985, ce dernier semblait être prêt pour Cannes. Pierre Rissient et la Warner n’eurent aucun mal à faire en sorte que le film entre dans la sélection officielle du trente-huitième festival. Clint avait quelques craintes, il appela Dennis Shryack, qui s’était déjà rendu à Cannes. « C’est comme un congrès de marchands de tapis, lui dit Shryack, c’est juste une histoire de vente de tapis ! »

Le tapis rouge du Festival de Cannes

 

A Cannes, cette année-là, Clint fut donc le principal marchand de tapis américain. Séjournant dans un yacht loué par la Warner, il reçut des journalistes américains, français et étrangers avec toute la largesse dont il savait faire preuve. Il mit un point d’honneur à évoquer l’aspect environnemental de Pale Rider, ajoutant ainsi des galons écologistes aux galons féministes qu’il portait fièrement sur sa poitrine.

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Mais le film ne remporta aucun prix et on dit que Clint fut très déçu.

 

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Depuis que Ronald Reagan avait été élu, on ne cessait de demander à Clint s’il avait des ambitions politiques. Il répondait : « Cela ne regarde personne d’autre que moi. » Et puis tout à coup, bizarrement, il prétendit au titre de Maire de Carmel. Evidemment il avait ses raisons. La principale d’entre elles était de prendre sa revanche sur le comité de l’urbanisme qui lui avait refusé un permis de construire. Une autre de ses raisons était de passer plus de temps à Carmel, où il entretenait plusieurs liaisons avec des femmes de la ville et des environs.

A cette époque, l’une des nombreuses maîtresses de Clint (oui, Sondra en était réduite à la même chose que Maggie mais ne le savait pas encore), Jacelyn Reeves, accouchait discrètement au Monterey Community Hospital.

La campagne électorale devait lui sembler une partie de plaisir en comparaison des maux de tête qui l’attendaient quand il arrivait à Malpaso. Dès qu’il eût le dos tourné, Sondra Locke commit une erreur impardonnable : modifier un script, celui de Ratboy, dont la production avait commencé. Pire, Gordon Anderson, son mari, l’aidait dans cette tâche. Quand Clint l’apprit il sortit de ses gonds. Le soir même l’acteur s’assit dans son lit avec la nouvelle version et il sembla à Sondra Locke qu’il appréciait, il riait et griffonnait des notes dans les marges...

 

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Le lendemain, « Clint est arrivé vers midi, se souvient Manes. Il n’arrivait jamais de bonne heure. Il était violet. Putain, je ne l’avais jamais vu aussi fou de rage. Il a pris ce truc, et il l’a balancé si fort qu’il a failli casser la fenêtre. Il m’a dit : « Je vais faire arrêter ce machin. Comment as-tu pu laisser faire ça ? » Je lui ai dit : « Je pensais que tu étais au courant ». Il m’a dit : « Tu n’as plus besoin de t’occuper de cette merde. Je vais de ce pas dire à la Warner d’arrêter tout de suite la production.

Sondra Locke attendait dans un bureau adjacent. Clint sortit, l’attrapa par le bras et l’emmena dans une autre pièce, où ils se disputèrent bruyamment. Manes ramassa le script. « Il y avait SALOPERIE – NUL A CHIER – GROSSE MERDE- écrit sur toutes les pages. Chaque page était barrée d’une horreur de ce genre. On aurait dit l’œuvre d’un malade mental !

Clint tourna de nouveau le dos, un peu trop longtemps, et vlan ! Sondra Locke recommença : elle engagea Gordon Anderson pour un rôle secondaire. Clint hurlait : « C’est du népotisme ! » alors qu’il ne se gênait pas lui, pour embaucher enfants, maîtresses et amis, mais ça, c’était trop. Pour la première fois, certaines personnes surprirent Clint en train d’appeler le meilleur ami et le mari officiel de Sondra Locke « cette saloperie de pédé ».  Clint demanda à Locke de ne plus séjourner chez Anderson, elle accepta et pour la première fois se demanda ce qui n’allait pas avec Clint. Il était si désagréable en ce moment ! Que lui arrivait-il ? Etait-ce la campagne électorale ? L’approche de la cinquantaine ?

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January Modérateur 61 888 messages
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Non, je l'ai dit au début ;) 

L'unique bio autorisée de Clint Eastwood est celle écrite par Schikel. Mais McGilligan fait souvent référence à cette bio dans le bouquin que nous lisons et en ce qui concerne le caractère explosif de la star, Schikel l'a rapporté aussi. Peut être en évitant trop les...précisions, mais il l'a rapporté aussi.  

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 40 482 messages
Grégairophobe...,
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il y a 4 minutes, January a dit :

Non, je l'ai dit au début ;) 

L'unique bio autorisée de Clint Eastwood est celle écrite par Schikel. Mais McGilligan fait souvent référence à cette bio dans le bouquin que nous lisons et en ce qui concerne le caractère explosif de la star, Schikel l'a rapporté aussi. Peut être en évitant trop les...précisions, mais il l'a rapporté aussi.  

Oups, désolée, ça m'a échappé :fille:

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