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"le piège - traite des femmes au Népal", exposition saisissante de Lizzie Sadin


Mórrígan

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"Le piège - traite des femmes au Népal", exposition saisissante de Lizzie Sadin

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Après une minutieuse enquête de terrain de trois mois, la photo-reporter Lizzie Sadin dévoile le trafic de femmes au Népal. Ses photographies, exposées à l’Hôtel de l’industrie à Paris, montrent l’esclavage et la mise en servitude de ces femmes et jeunes filles le plus souvent victimes de guet-apens, fomentés par des « amis » ou des membres de leur famille.

27 OCT 2017 Mise à jour 27.10.2017 à 10:11 par Lynda Zerouk
 
Plongée dans l’enfer du trafic d’êtres humains basé sur le genre. C’est l’objectif de cette exposition de la photo-reporter Lizzie Sadin, lauréate du Prix Carmignac du photojournalisme, lors du festival Visa pour l'Image 2017, à Perpignan (Sud de la France). Durant trois mois, elle a enquêté sur les deux types de trafics de femmes et de filles qui sévissent au Népal, ce pays d'Asie "le plus haut du monde".
 
Le premier est interne à cet Etat, dominé par la religion hindouiste, et concerne des femmes qui viennent des régions pauvres vers Katmandou. Le second est externe, il s’agit de femmes envoyées en Inde, vers les pays du Golfe, le Moyen-Orient, la Chine, la Corée où elles sont exploitées comme domestiques et mise en servitude. C'est ce que nous explique Lizzie Sadin, dans la vidéo ci-dessous (cf lien vers source).
 
L’esclavage de ces Népalaises se répand dans quatre types de lieux : « les cabin restaurant », les dance-bar, les « dohoris » qui sont des bars chantants, et les salons de massage. 
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« On estime qu’il existe entre 20 000 à 30 000 femmes à Katmandou (capitale du Népal) qui sont exploitées dans différents lieux. Plus de la moitié d'entre elles sont forcées à se prostituer et la moitié de ces femmes, aussi, sont des mineures », rapporte Lizzie Sadin.

Des pièges tendus par leurs proches

Ce travail très riche intitulé « le piège » révèle les vies brisées de ces femmes et jeunes filles dupées par leurs proches dans ce pays en proie à une extrême pauvreté. « Des faux amis, des parents, des cousins les livrent à des proxénètes ou leur font croire qu’elles vont gagner de l’argent en partant en Arabie Saoudite ou à Dubaï pour travailler dans le textile ou comme domestique, témoigne Lizzie Sadin.  Mais une fois sur place, elles sont exploitées. »

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Depuis le tremblement de terre qui a fait 9 000 morts, en avril 2015, le Népal est dévasté. 650 000 personnes ont été contraintes de chercher du travail dans les Etats voisins et les femmes sont les premières victimes de cette catastrophe, qui a considérablement aggravé leur vulnérabilité dans ce pays où leurs principaux droits fondamentaux sont bafoués. « La citoyenneté par exemple dépend du bon-vouloir du père ou du mari, dénonce la photographe. Les femmes ne sont pas considérées comme des personnes à part entière, elle vivent dans dans les pires conditions et 60 % à 70 %  d’entre elles sont victimes de violences. »

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Scènes de viol en guise d'appâts

Pugnace, elle prend des clichés à la dérobée, non cadrés, sans mise au point. « Pour moi, ce sont les plus belles photos parce que j’ai saisi des choses importantes, comme ces scènes de sexe et de viol qui sont faites réellement dans ces dance-bar pour appâter le client pour exciter la clientèle, assure-t-elle. Je savais que je ne faisais rien de mal, je suis là pour témoigner et faire en sorte qu’il y ait une sensibilisation et qu’on en parle. » 

Elle parvient finalement à gagner la confiance des femmes et des ONG, et même à convaincre le quartier général de Katmandou. « Après plusieurs refus des policiers, j’en ai eu assez, se rappelle-t-elle. Je leur ai dit, laissez-moi montrer comment vous arrêtez les trafiquants. »
 

L'intégralité de l'article se trouve ici

https://information.tv5monde.com/terriennes/le-piege-traite-des-femmes-au-nepal-exposition-saisissante-de-lizzie-sadin-199628

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