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Le carpe diem


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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 738 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 04/12/2017 à 08:29, swam a dit :

Ce n'est pas ce que je crois constater en analysant la société.

J'ai plutot l'impression d'une fuite vis a vis  du "connais toi toi meme".

Et bien, même si je n'ai pas vécu il y a un siècle pour en témoigner de mon vivant, je pense que les individus d'aujourd'hui sont plus éveillés qu'hier, et tout est mis en place pour que l'esprit fonctionne à plein régime, nous sommes sollicités de toutes parts, il y a des occupations à foison et qui sortent largement de la stricte nécessité, la télévision, le shopping, les manifestations, les boutiques, les rassemblements en tout genre, l'Internet aussi ou les magasines/journaux, les sorties/escapades ou les voyages, etc...

J'ai l'occasion de rencontrer la France profonde comme celle très structurée des villes, et leurs habitants, même au fin fond de la campagne il devient difficile de rencontrer un cul-terreux d'un autre âge, replié sur lui-même, la plupart des personnes sont ouvertes, un minimum instruites et au courant de ce qui se passe un peu partout, des enjeux, des difficultés dans le monde comme près de chez eux, un certain recul sur leur situation, ou les histoires de voisinages, ils ont toujours une notion claire de ce qui est bien ou de ce qui est mal, se tiennent informés de choses et d'autres, s'intéressent à certains objets qui n'est pas en droite ligne d'un besoin impérieux, etc...

Je vois clairement qu'ils ont une activité cérébrale riche lorsque je discute avec eux, et non pas seulement une vie tournée vers le labeur, la survie du corps. Mais cette spiritualité peut effectivement revêtir mille et une formes selon les individus, pour certains ce sera les rencontres festives, le temps partagé à plusieurs, découvrir de nouvelles choses, de nouveaux endroits, parler de ce qu'ils aiment avec Pierre-Paul-Jacques, pour d'autres ce sera le sport, nature ou en salle, les instituts de beauté pour coller à ce qu'il y a dans les magasines, faire du lèche-vitrine pour avoir le look à la hauteur de ses espoirs/espérances et qui colle ou contraste avec la mode du moment, de faire telle activité au goût du jour, pour d'autres encore, ce sera assister à une pièce de théâtre ou un concerto, venir entendre tel ministre s'exprimer, telle conférence sur le climat ou un auditorium sur le christianisme des témoins de Jéhovah, ou pourquoi pas une visite culturelle dans un musée quelconque, au zoo, lire tel roman ou magasine people, etc... Toutes ces occupations ont trait à l'esprit, même lorsque c'est le corps qui est mis en avant, car c'est un choix de vie pour son corps, pour sa santé, pour la gloire escomptée...

 

Tout est prétexte à occuper notre esprit !

 

Citation

Oui ce sont des recettes bien connues mais j'ai peut qu'elles ne suffisent pas, pas toujours.

Ou alors le résultat c'est de ne plus jamais prendre de risque.

Il n'y a aucun risque complètement maitrisé, à chaque instant on peut perdre la vie, c'est un fait dont on ne peut pas se soustraire, on peut donc rester cloitrer chez soi jusqu'à ce que notre trépas sonne la glas, soit vivre comme ça vient en se respectant soi-même et ses principes de vie, ni plus, ni moins.

 

Ne pas regretter ses choix et orientations faites délibérément, ne signifie pas que nous n'aurons aucun déboire ! Il y a des accidents de vie que l'on subit de plein fouet, ou qui ne dépendent pas que de nous, voire même pas du tout. On ne peut pas avoir de regret pour une chose qui nous est tombée dessus fatalement, c'est de l'ordre de la résignation, ou de l'acceptation de notre sort, on ne pouvait pas faire autrement, c'est ainsi, il en va tout autrement pour nos actions qui ont des effets et des conséquences à court ou long terme, nous en sommes la cause, on peut donc douter de la pertinence ou si cela a été judicieux de réagir comme nous l'avons fait, ou comme nous le ferons par anticipation, ceci est de notre ressort et donc de notre faute ou pas, avec ou sans regret/remord.

 

 

 

Citation

 

Je ne citerai qu'une seule chose:   en respectant scrupuleusement ses principes il n'est plus possible de tomber amoureux.

Mais peut etre que c'est anti-philosophique de tomber amoureux.

 

Pourquoi diable, il ne serait pas possible de tomber amoureux ?

Parce que j'ai omis de préciser que le contrôle des émotions était tourné vers les conséquences néfastes de se laisser emporter ? Que ce soit la colère et le risque de faire du mal ou que ce soit le désir avec le même risque, il ne faut pas en déduire que toute émotion serait à bannir, si les effets ne sont que bénéfiques ou essentiellement positifs pour chacun, pourquoi s'en priver ? Je suis par exemple partisan pour dire que l'on n'aime jamais trop ses enfants ! Comme je le laissais entendre dans ma réponse précédente, il faut entendre son intuition et se laisser guider par sa sensibilité, ce qui permet à la fois d'être réceptif à ses sentiments ou ses émotions, mais en même temps vigilant de tout débordement péjoratif.

 

Ce n'est pas que d'être amoureux serait anti-philosophique, c'est que " matériellement " on ne peut pas être au four et au moulin, si nous sommes engagés dans une relation amoureuse sérieuse, ce sera au détriment d'un investissement lourd dans un autre domaine, comme la philosophie ou toute autre passion, plus ou moins chronophage ou dévorante, mais il en va strictement de même avec les enfants, il faut faire des choix ou des compromis avec pour corollaire le risque d'être moyen ou médiocre quelque part ou partout. Nos capacités sont intrinsèquement limitées, on ne peut pas se disperser à l'infini, il faut donc trancher, délibérer, et ne pas à avoir à regretter ses choix.

Quand je rencontre une personne qui me fait un topo de sa vie, parfois je sens le malaise jaillir sur moi, m'éclabousser, et je comprends les erreurs que cette personne regrette d'avoir commises et m'en trouve chagriné/retourné/affecté, mais en même temps, je me félicite en mon for intérieur de ne pas les avoir moi aussi consommées.

 

****

 

( Dans un autre registre, je reconnais avoir la chance de ne pas connaitre l'état de guerre, ce n'est donc pas de l'ordre du choix, mais cet évènement peut avoir de très lourdes conséquences sur la vie d'un individu, le détruire de l'intérieur, le consumer complètement alors que son corps n'en porte aucune séquelle )

 

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Il y a 11 heures, deja-utilise a dit :

Pourquoi diable, il ne serait pas possible de tomber amoureux ?

Parce que j'ai omis de préciser que le contrôle des émotions était tourné vers les conséquences néfastes de se laisser emporter ? Que ce soit la colère et le risque de faire du mal ou que ce soit le désir avec le même risque, il ne faut pas en déduire que toute émotion serait à bannir, si les effets ne sont que bénéfiques ou essentiellement positifs pour chacun, pourquoi s'en priver ?

Je m'excuse par avance de ne répondre qu'a cela.

 

Tu ne peux pas savoir a l'avance quelles émotions seront nuisibles ou bénéfiques, par leurs conséquences.

Soit on est dans le controle, soit on suit ses émotions.

 

On est loin de pouvoir tout controler dans sa vie, on peut le faire pendant une période donnée, mais l'émotionnel finit par nous rattraper, parfois violemment.

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 738 messages
If you don't want, you Kant...,
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Il y a 13 heures, swam a dit :

Je m'excuse par avance de ne répondre qu'a cela.

Fait comme il te plaira, je m'en accommoderai.

 

Citation

 

Tu ne peux pas savoir a l'avance quelles émotions seront nuisibles ou bénéfiques, par leurs conséquences.

Soit on est dans le controle, soit on suit ses émotions.

Les choses ne sont pas aussi binaires que ça, tout est plus subtil, on dirait que nous sommes à nous demander comment inoculer le moyen de faire ceci dans un robot, avec un programme, mais on ne le peut pas, car c'est basé sur un ressenti, des expériences, comme un feeling, je ne peux pas te donner un algorithme permettant de discriminer le bon et le mauvais sentiment, la bonne ou mauvaise conséquence, il n'y a que le sujet qui vit sa vie qui est mesure de le faire.

Grosso-modo, je donne l'idée, c'est à mon lecteur de la faire vivre, de se l'approprier, d'en faire quelque chose, de l'expérimenter de son côté, de progresser, de se perfectionner, comme il en irait dans l'apprentissage d'une nouvelle langue, il faut du temps avant d'obtenir des résultats concrets, pourtant celui qui parle déjà cette langue sait qu'il n'y a rien d'impossible, parce que lui même le peut et le fait couramment, l'obstacle n'est donc pas absolu, néanmoins tant que l'on ne maitrise pas son objet, on reste dans le doute, on est suspicieux, je peux en convenir.

Je te donne un exemple parallèle, notre volonté n'a pas d'emprise directe sur les battements de notre cœur, toutefois indirectement on peut en moduler l'activité, non pas comme on agit sur notre bras, mais en pensant à ce qui lui fait un effet, je peux donc m'imaginer en train de me faire courser par un chien d'attaque qui en veut à ma vie, et ainsi augmenter ma fréquence, ou au contraire m'imaginer en train de faire la sieste dans un endroit ravissant et calme, je me sens bien et détendu, et donc l'abaisser. On peut tout autant par des moyens détournés contrôler ses émotions ou ses pulsions, comme je peux aussi scénariser les situations avant qu'elles n'adviennent, les avoir en quelque sorte anticipées, ou encore les rejouées dans ma tête lorsqu'elles ont été vécues mais mal négociées, par exemple.

 

Quand on a la volonté d'échapper à quelque chose, en général on se donne les moyens d'y parvenir, on met en place des actions pour se prémunir, l'alcoolique/fumeur qui fait en sorte qu'il ne puisse pas mettre la main sur une bouteille ou une clope, à tout moment, l'agoraphobique qui évite les heures de pointes, le timide de ne pas se retrouver devant un public, le parent qui a été un enfant battu de ne jamais céder à l'emportement, en se promettant de choisir ne pas obtenir ce qu'il veut de son enfant que de reproduire son passé, ne pas insister envers une femme/inconnue qui est réticente ou pas intéressée quand bien même le désir/envie est grand, ne pas sauter à la gorge de son supérieur même si cette idée se fait vraiment pressante par moments, etc...

Chaque jour nous nous gardons d'agir comme les choses nous arrivent à l'esprit, pour toutes sortes de raisons, ce n'est donc qu'une question de niveau d'endurance pour ainsi dire, comme le sportif quotidien est plus résistant que celui du dimanche.

 

Citation

 

On est loin de pouvoir tout controler dans sa vie, on peut le faire pendant une période donnée, mais l'émotionnel finit par nous rattraper, parfois violemment.

 

Bien sûr que tout n'est pas sous contrôle absolu, même envers notre propre personne, il faut savoir reconnaitre lorsque l'on est au bout du rouleau ou au bord du gouffre, et d'avoir des parades, des échappatoires, pour certains c'est le sport, d'autres la " teuf " entre amis, d'autres se faire un ciné, un plan " fesses ", passer un bon moment avec sa compagne ou son compagnon, de parler à quelqu'un, changer d'air, etc... Il faut une soupape de sécurité, sinon c'est l'implosion ou l'explosion, ou aussi de tout garder un temps assez court avec le risque qu'il y ait des séquelles de ne pas avoir pu s'en libérer proprement, bien que par la suite, la tension soit partie progressivement et lentement, il y a comme un dépôt qui reste au fond du fait qu'il n'y a pas eu d'effet " chasse ". Mais ce qui compte, c'est d'avoir conservé sa dignité déjà à ses propres yeux, ne pas avoir de regret d'avoir agit comme on l'a fait, ni maintenant, ni plus tard, et donc de réfléchir avant d'agir, préférentiellement y avoir songé avant passage à l'acte aide énormément le moment venu, les choses sont comme qui dirait planifiées [ par exemple, tu sens que ton couple part en " sucette " depuis quelques temps déjà, tu peux donc, tant bien que mal, élaborer plusieurs scénarios, de plus simple ou plus compliqué, du ça se passe bien à ça se passe mal, etc..., et à chaque fois tu recherches la meilleur solution, froidement, à distance du conflit potentiel, de faire le tri entre ce qui est bien ou mal, ce qui est important ou superficiel, et le jour où cela se produit, tu appliques les prérogatives, les principes qui te tiennent à cœur, tu sais que ça peut mal se passer, tu sais à peu près comment l'autre va réagir ou du moins tu l'as envisagé, il y a donc une parade, tu t'es dit en amont que tu ne rentrerais pas dans ce jeu destructeur, etc... ne pas perdre le cap, la bonne conduite quoi qu'il arrive, alors que le cerveau à ce moment est pourtant tout retourné, c'est donc salvateur de savoir où l'on met les pieds pour ne pas commettre d'injustice, ou l'irréparable, d'avoir sa conscience tranquille par la suite, le contrôle est amoindri parce qu'il a été morcelé/étalé, sur l'instant il ne faut juste pas se trahir, il faut s'en tenir " au plan ", la maitrise d'œuvre a été faite en grande partie en amont si je puis dire, il ne reste plus qu'à ne pas faiblir, flancher le moment venu ou de ne pas sortir de sa ligne de conduite, car ce n'est pas tant l'objectif qu'il faut tenir coûte que coûte, mais la manière de s'y prendre, même si l'autre ne joue pas le même jeu... ]    

 

 

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