La mythologie revisitée

Elle parvient quand même à cacher sa grossesse jusqu’au bout, accouche en secret et confie son fils Linos à un berger. Un jour que le petit Linos joue tranquillement dans l’herbe, un tas de bêtes furieuses l’attaquent et le dévorent (ben oui je sais c’est affreux mais je vous avais dit que ça finirait mal). Psamathé folle de douleur s’écrie « Mon bébé est mooort ! » Et son père : « Quel bébé ?? »

Oups… Psamathé révèle à son père son écart de conduite avec Apollon. Le papa est déshonoré et lui hurle dessus. Psamathé : « M’en fous dis c’que tu veux, mon fils est mort je veux mourir.

Le père : Ca tombe bien ! »  et paf, il la fait exécuter sur le champ.

Tout ça n’a pas échappé à Apollon qui commence à bouillir. Pour une fois qu’il avait réussi à conclure, merde ! Il est salement en colère contre Crotopos et il lui envoie un super monstre, Poïné (le châtiment). Le truc est flippant hein ? Un corps de femme, une peau grise et rouge, un gros serpent qui sort du front et des ongles crochus qui la nuit, enlèvent les p’tits z’enfants pour les manger.

La créature, colère vivante d’Apollon, terrorise toute la ville d’Argos. C’est alors qu’un jeune homme de haute naissance s’insurge : « Ca peut pas continuer comme ça enfin !! » Ce jeune homme, c’est Coroibos. Va-t-il délivrer sa ville du vilain monstre ??

il y a 26 minutes, January a dit :

. Va-t-il délivrer sa ville du vilain monstre ??

ce n'est pas triste la vie des dieux de l'Olympe , sans parler des demi dieux !!!!!!!!

je me demande bien lequel je souhaiterais z ' étre !!!!!!!

Coroibos va frapper à toutes les portes des maisons d’Argos pour constituer une troupe de vaillants hommes qu’il rassemble un soir en secret.

Coroibos : On va tuer Poïné.

Les autres (pas rassurés) : Mmmh ?

Coroibos : Oui on va tuer Poïné. Allez on y va !

A la tête de sa troupe de vaillants pas rassurés, Coroibos débusque Poïné.

Poïné : SSSsssssss !

Les vaillants : AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH !!

Au sifflement du serpent, la troupe carapate et laisse Coroibos devant le monstre. Celui-ci prend la parole : « Je suis Coroibos et tu ne m’effraies pas ! » Là-dessus, en trois coups d’épée c’est réglé, le monstre est mort. La troupe rentre en hurlant « on est en finaale on est en…euh, merde non c’est pas ça que je voulais écrire, la troupe rentre en hurlant : « Et un, et deux, et … » (oui je sais j’ai honte).

BON ! Affaire réglée. Sauf que… Apollon ça lui a pas plu ça. Il lance des flèches de peste sur Argos. Bientôt tout le monde est malade. Le roi consulte l’oracle qui lui explique que le dieu veut la mort de celui qui a attenté à la vie de son monstre de compagnie.

Coroibos se présente alors devant Apollon et confesse être le meurtrier de Poïné. Mais pas que ! Il plaide sa cause : « Si des monstres féroces sont tellement chers aux Dieux suprêmes, que ce ne soit rien en comparaison de la perte du monde, de l'extinction du genre humain, si telle est l'inclémence du ciel, quel crime ont commis les Argiens ? Ma tête seule, ô le meilleur des Dieux, doit suffire aux exigences des destins; ou bien serait-il plus doux à ton coeur de voir la désolation des familles, ou les flammes des bûchers funèbres qui consument les laboureurs éclairer au loin les campagnes? Mais pourquoi par de vaines paroles retarder les traits de ta main? Les mères attendent, et répandent sur moi les derniers voeux; c'est assez : j'ai mérité mon sort, ne m'épargne pas. »

Alors là Apollon est scié. Il cause bien le petit quand même… Du coup, il pardonne le meurtre de sa créature et laisse aller Coroibos. Par contre, il précipite Crotopos (meurtrier de sa fille Psamathé) dans le Tartare (les Enfers, première porte à droite on vous l’a déjà dit).

Vive coroibos!!!

Restons à Argos. Dans la famille royale se trouvait un nommé Pelasgos, fils de Zeus et de Niobé, qui régnait sur les Pélasges. Pelasgos avait un fils à qui il avait cédé le trône d’Arcadie, un certain Lycaon. Lycaon était polygame (sa régulière était Messénè) Il eut (mais on sait pas trop avec qui) une fille, Callisto, et cinquante fils qui donnèrent leurs noms à des villages d’Arcadie.

Lycaon et ses cinquante fils étaient de sales gros prétentieux qui méprisaient les dieux. Zeus prit un coup d’sang et pensa foudroyer immédiatement ce ramassis de vaniteux. Mais comme il n’aimait pas juger à la légère et qu’on lui avait peut être raconté des bobards, il descendit sur terre pour vérifier. Il se rendit chez le roi Lycaon et proclama tout de suite : « Ô mortels, je suis Zeus ! » Là, tous les serviteurs se prosternent, ce qui plaît bien au dieu des dieux, mais le roi lui, et ses fils, tiennent conciliabule.

« Vas-y c’est des con !ries », dit Mélanos un des fils de Lycaon. Le roi doute aussi et propose d’attaquer le soi-disant dieu dans son sommeil pour vérifier… Mélanos a les miquettes, euh ça c'est quand même trop dangereux, il propose autre chose.

A l’époque, les Arcadiens venaient de conclure un pacte de paix avec un peuple voisin, les Molosses. Ces derniers leur avaient donné des otages pour prouver leur bonne foi (otages destinés à être zigouiller si les Molosses ne respectaient pas leur parole).

Ni une ni deux, Mélanos va chercher un otage, l’égorge et le découpe en morceaux avant de le faire cuire au court-bouillon. Le soir, il présente le plat à Zeus : « Régale-toi cher hôte, voici un bon pot au feu ! »   Mais Zeus bondit, horrifié.

Non mais… Puisqu’on vous dit qu’on peut pas lui faire à l’envers à Zeus, c’est incroyable ces mortels comme ils sont débiles..

Zeus saisit la foudre et dégomme tout le palais,  et quarante-neuf des fils de Lycaon. Et là Mamie Gaïa arrive et saisit in-extremis le plus jeune des fils de Lycaon, Nyctimos, pour le sauver.

Zeus, déconcentré : « MAMIE ?? » et Lycaon en profite pour se barrer en courant.  

Mais bon, c’est Zeus hein, il retrouve Lycaon vite fait et vlan ! il le transforme en loup.

Tiiiens !

De cette famille donc, il reste Nyctimos, et Callisto, fière et sauvage beauté. Callisto avait rejoint Artémis, déesse des bois, de la chasse, mais aussi de la jeunesse et de la virginité. Artémis était une déesse chaste et féministe qui militait pour la libération de la contrainte de la condition féminine, à savoir être poursuivie par des mâles lubriques. Elle trouvait que c’était bien plus cool de courir les bois avec des flèches dans son carquois plutôt que de procréer et d’avoir à sa suite un troupeau de mouflets. Artémis passait donc son temps à chasser avec sa cour de nymphes et d’humaines dont faisait partie Callisto, toutes chastes elles-aussi.

Malheureusement pour Callisto, elle va se faire repérer par Zeus, un jour qu’il se balade sur terre. Et là, les vils instincts de Zeus lui mettent la bave aux lèvres en plus d’une excroissance subite de ses parties intimes. Mais même pour Zeus, pas évident d’approcher une protégée d’Artémis (un coup à se prendre une flèche dans l’cul et même pour un dieu, ça fait mal). Il trouve quand même le stratagème qui lui permet d’approcher sa proie : il se transforme en Artémis et commence à taper la discute. Au bout de deux minutes il n’en peut plus, plaque Callisto au sol et lui fait subir un sort passible de dix ans de taule. Comme d’habitude, il laisse sa victime enceinte.

Callisto est au bout d’sa vie, elle doit cacher sa grossesse à Artémis qui n’accepte que des vierges autour d’elle. Et en plus, Callisto encoure la vengeance d’Héra…

Callisto réussit à cacher sa grossesse sous des tuniques taille 48. Elle est au  neuvième mois avec toutes ses misères, hémorroïdes, vergetures, reflux et manque de sommeil, quand, par un chaud et bel après-midi, Artémis et toute sa suite décide de se dévêtir pour prendre un bain. Alors là Callisto est dans la m.., les filles se moquent : « Nan mais quoi, on est entre filles hé, tu vas pas faire ta mijaurée ? Allez dépouille toi c’est d’jà bon ! »

Callisto, pas le choix, finit par enlever sa tunique et dévoile son baby bump. Artémis voit rouge, se jette sur Callisto et la chasse à grands coups de pieds bien placés.

Callisto accoucha dans un coin paumé d’un petit garçon, Arcas. Zeus le lui prit, toujours plus attentionné envers ses fils que leurs mères et confia le bébé à Maïa, une autre de ses maîtresses.

La pauvre Callisto erra, jusqu’à ce qu’Héra la repère… Assouvissant sa vengeance, Héra transforma Callisto en ourse, qui erra encore et encore...

Arcas lui, à peine quinze ans, devient roi des Arcadiens (il prit donc la place de Nyctimos le dernier fils de Lycaon, vous suivez ou.. ?).

Un jour qu’il chasse peinard après des jours et des jours de pluies (encore un coup de Poséidon), il passe à côté d’un torrent furieux au milieu duquel se trouve un chêne qui hurle : « AU SECOUUUURS ! » Arcas réfléchit, euh… un arbre qui parle ? La voix reprend : « Ecoute moi ! Je suis l’Hamadryade, la nymphe qui habite cet arbre, le torrent va emporter mon abri ! J’vais m’noyer !! Au secours ! »

Bah ok mais Arcas n’a pas trop envie de se jeter à l’eau hein.. Alors il appelle ses gens et vite il détourne le cours du torrent, en bon écolo, Arcas sauve le chêne et la nymphe. La belle Hamadryade qui se nomme Chrysopéléia invite alors le jeune garçon à des trucs interdits pour son âge. Avant seize ans, Arcas a déjà donné deux garçons à Chrysopéléia, Elatos et Aphidas.

il y a 4 minutes, January a dit :

vous suivez ou.. ?).

Ben j'essaie, j'essaie ! 

Arcas passe donc (lui aussi) sa vie à chasser. Et un jour qu’il entend un gros raffût dans des fourrés, il se met en planque, prêt à faire un nouveau cadavre. C’est alors que surgit une ourse qui fait sa vie pépère. Immédiatement, Arcas se dit que la peau de cette bête serait du plus bel effet au pied de son lit et il pourchasse la grosse bête. Evidemment vous avez compris.  Non ? Bah l’ourse, c’est Callisto. Et c’est qui Callisto ? Bah c’est la mère d’Arcas, l’ado abruti qui cherche à la trucider. Callisto fonce à travers la forêt et se jette en lisière dans un sanctuaire dédié à Zeus. L’ado abruti la suit à l’intérieur, sauf que… Il n’a pas le droit d’être là, les prêtres uniquement sont autorisés.

Zeus, du haut de l’Olympe, n’en croit pas ses yeux. Dans un de ses sanctuaires une ourse qu’il reconnaît comme son ancienne maîtresse est en train de tout démolir, l’autel, l’encens, tout ça, pendant qu’un gamin boutonneux qu’il reconnaît comme son fils renverse tout le reste avec sa lance. Zeus étend son p’tit doigt et transforme d’abord son fils en ours. Il envoie ensuite les deux bêtes au ciel, qui brilleront sous les noms de Grande Ourse et Petite Ourse. C’est la classe hein ?

Les trois fils d’Arcas (comment ça deux ? Ah oui merde j’en ai oublié un, Azan, qu’il a eu avec la muse Erato) se partagent le royaume. C’est alors qu’arrive Dryops, à la tête du peuple des … Dryopes (bah oui c’est original hein ?). Tout le monde s’installe en Arcadie.

Hermès en balade sur sa terre natale trouve la fille de ce roi, Dryopé (toujours aussi original) fort à son goût. Ils s’unissent (ils ne se marient pas hein, comprendre « ils copulent »), Dryopé accouche plus tard d’un.. de… d’un bébé bizarre. Le corps de l’enfant se termine par deux pattes de chèvre poilue aux sabots fourchus. En prime, il a des cornes et une queue de chèvre. Je ne vous raconte même pas la tête de la sage-femme !

Dryopé est catastrophée, elle pense à abandonner l’enfant mais l’Aide Sociale à l’Enfance n’existe même pas. Alors elle va voir Hermès, lui jette le gamin aux pieds et se barre en courant. « Bah quoi ? Il est fendard ce môme » dit Hermès, et pour rigoler, il l’emmène sur l’Olympe. C’est réussi, tous les dieux sont morts de rire et ils décident de l’adopter, même, d’en faire un dieu. Comme tous les dieux l’avait adopté, on l’appela Pan (ça veut dire « tout » en grec ancien).

Pan, être difforme, joueur et coléreux à l’occasion, mais surtout délinquant sexuel notoire fiché au FIJAISV, devient le dieu des troupeaux.  Accompagné de ses potes les Satyres, à peu près comme lui mi-hommes mi-chèvres, il passe son temps à sauter sur tout ce qui bouge et quand il n’y a rien qui convient, il se débrouille tout seul.

Pas de bol pour la naïade Syrinx, fan d’Artémis, membre du MLP (Mouvement de Libération des Pucelles) qui va tomber sur Pan. Ce dernier la pourchasse et on sait bien qu’un dieu, à la course, c’est imbattable. Syrinx se retrouve bloquée par un fleuve, le Ladon. Elle appelle à la rescousse ses sœurs Naïades, qui ne trouvent rien de mieux que de la changer en roseau. Bon, c’est toujours mieux que Pan vous m’direz…

Pan est dégoûté. Il s’apprête à rebrousser chemin quand le vent fait onduler doucement les roseaux en les faisant chanter. Pan, en digne fils d’Hermès (qui trucide les tortues pour en faire des lyres, souvenez-vous), coupe des roseaux de différentes longueurs et les assemble avec de la cire (où il l’a trouvée la cire on n’en sait rien c’est comme ça c’est tout). Et là, il fabrique la Syrinx, ou flûte de Pan, ainsi, il pourra lancer sa complainte amoureuse à travers le corps de sa belle. C’est romantique hein ? Sauf que Pan… m’apparaît pas très romantique à moi, bref.

Il y a 17 heures, January a dit :

..................." C’est alors que surgit une ourse qui fait sa vie pépère. Immédiatement, Arcas se dit que la peau de cette bête serait du plus bel effet au pied de son lit et il pourchasse la grosse bête. Evidemment vous avez compris.  Non ? Bah l’ourse, c’est Callisto. Et c’est qui Callisto ? Bah c’est la mère d’Arcas, l’ado abruti qui cherche à la trucider......."

Il y a 14 heures, January a dit :

..............."Et là, il fabrique la Syrinx, ou flûte de Pan, ainsi, il pourra lancer sa complainte amoureuse à travers le corps de sa belle. C’est romantique hein ? Sauf que Pan… m’apparaît pas très romantique à moi, bref."............

Retrouvons le roi des balances, le soleil. Tous les jours, le soleil prend son char conduit par quatre chevaux de feu, il s’élève dans le ciel et éclaire le monde toute la journée. Lorsqu’il arrive à l’ouest de l’Oceanos (le fleuve qui fait le tour de la terre si vous ne vous rappelez plus), il monte dans une barque et se laisse ramener tranquillement à l’est en roupillant.

Ca ne l’empêche pas, comme tous les dieux, de courir la gueuse. Rompu à l’exercice de conciliation de vie professionnelle et sentimentale, il aura une tripotée d’enfants avec une tripotée de gonzesses. Il eut quatre enfants avec son épouse la belle Perséis : Circé, Aiétès, Pasiphaé et Persés. La belle Circé devient en grandissant une redoutable magicienne, elle s’installe dans une mystérieuse île de Méditerranée. Aiétès lui, monte sur le trône d’Ephyra (Corynthe), puis sur le trône de la Colchide.

Le soleil comme tous les dieux n’est pas fidèle et trompe bientôt Perséis avec Rhodos, fille de Poséidon et de la sœur des Telchines, Halia.

Un beau jour, Aphrodite la déesse belle et capricieuse (oui ça va avec), voyageait en bateau près des îles grecques. Elle décida d’une escale à Rhodes. Mais les fils de Poséidon surgissent alors : « Qu’est ce que c’est qu’ce bateau ? Ooh ! T’es qui toi ?

- Aphrodite, hé j’suis d’la famille !

- On t’connaît pas, dégage ! »

Aphrodite est contrariée. Et une déesse contrariée… Les fils de Poséidon et d’Halia se retrouvent alors pris de convulsions et deviennent fous furieux. Ils se jettent même sur leur mère Halia qui passait dans le coin et tentent de faire des trucs répugnants qu’on ne fait pas à sa mère. Poséidon, révulsé, sauve Halia et précipite ses fils au fond de la terre. Très en colère, il déclenche des inondations terribles sur l’île de Rhodes.

Le soleil qui passe dans le coin voit alors cette île inondée et les habitants de Rhodes qui tentent de gagner les hauteurs qui les sauveront des eaux. Rhodos est parmi eux, terrifiée par l’eau qui monte (pour une fille de Poséidon elle est pas douée..) et le soleil tombe immédiatement amoureux de la jeune fille en détresse. Il assèche l’île, descend sur la terre ferme pour rejoindre sa belle, il en profite pour prendre possession de l’île (partage des cités) et décide que cette squatteuse bien roulée paiera un loyer en nature.

Le soleil ne serait qu’un petit joueur s’il trompait sa femme avec une seule autre. Evidemment, il va donc tromper les deux premières avec une troisième, Clymène. Et je vous préviens Clymène c’est pas n’importe qui hein ? C’est une des filles d’Oceanos. Et en plus c’est la femme du roi des Ethiopiens, Merops.  Parenthèse : dans la mythologie les Ethiopiens sont un peuple mythique, ils sont très souvent visités par les dieux. Oui je sais, ça a bien changé depuis.. – Fermer la parenthèse.

Reprenons. Clymène eut trois filles du soleil, les Héliades, qui restèrent avec leur père. Et elle eut un fils, Phaéton, qui resta avec elle.

Phaéton était un sale gosse, tyrannique, capricieux, colérique, susceptible, et pas très malin par-dessus le marché. Merops (le roi Ethiopien donc) croyait qu’il était son fils, mais le gamin connaissait la vérité, sa mère (l’inconsciente) lui avait raconté le secret de sa naissance. Le môme pas très malin, tout fier d’être le fils du soleil, affichait un orgueil démesuré (comprendre : il se la pétait grave).

Phaéton à ses potes : Vous êtes de pauvres mortels, moi, je suis le fils du soleil, bande de gueux !

Les potes : Non mais t’es un gros mytho toi…

Phaéton : C’est ma mère qui m’l’a dit !

Les potes : Et l’autre il croit encore ce que sa mère lui dit ! Nan mais cte honte… T’es qu’un bâtard à qui on a raconté des bobards. »

Phaéton court chouiner dans les jupes de sa mère : « J’suis pas un bâtaaaard ! »

Clymène était bien embêtée parce que ce jour-là, Merops venait de lui annoncer qu’il avait trouvé une épouse à Phaéton, en âge de se marier. Elle avait donc déjà assez de soucis comme ça. Dire la vérité à son mari pour éviter cette union contre-nature ? Pas possible. Bref, elle assura à son fils qu’elle n’avait pas menti et l’informa des projets de son père adoptif.

Phaéton : « J’veux pas m’marier !

Merops : Tu feras ce que je te dis, je suis ton père. Va chercher ta femme au palais du soleil.

Phaéton : T'es pas mon père. J'me marierai pas. Mais j'me casse quand même, je veux savoir si le soleil est bien mon père. »

Là-dessus, Phaéton claque la porte et prend le chemin du palais du soleil. 

Phaéton arrive au palais du soleil dans la nuit (heureusement parce que son père la journée il bosse). Le soleil, surpris : « Mon fils ! Qu’est ce que tu fais ici ?

Phaéton qui bêle comme une brebis : Personne ne me croit quand j’dis que je suis ton fils !

Le soleil : QUOI ??

Phaéton : Y m’ont traité de mytho et de bâtaaaard !

Le soleil : Nooon ?

Phaéton : Siiii. Je veux te demander quelque chose mais avant tu jures que tu diras oui. Tu jures sur le Styx. »

Le soleil, faible papa poule, promet. Et là, c’est le drame…

Phaéton : J’veux conduire ton char !

Le soleil pâlit : Euh… Euh ça c’est pas possible fils, t’as pas le permis de char. 

Le gamin se met à beugler :  T’as promiiiis ! « 

Et là le soleil est dans la merde parce que quand on promet sur le Styx, la promesse est inviolable… L’aurore se lève et le soleil n’a d’autre choix que d’installer son fils aux commandes du char solaire, alors qu’il n’a même pas le BSR.

Alors au début ça se passe plutôt pas mal, mais les quatre chevaux sentent que le char est plus léger et ils commencent à s’emballer. Le char vire sur le nord, réchauffe les régions glacées, jette une confusion pas possible dans les étoiles « Mais qu’est ce que c’est qu’ce fou ?!! » La constellation du scorpion dresse son dard, celle du cancer fait claquer ses pinces et Phaéton, paniqué, lâche les rênes.

Le char part dans tous les sens, il grille le ciel, carbonise la terre, les montagnes brûlent, les eaux s’assèchent, même les dieux manquent de cuire sur l’Olympe. Les Ethiopiens deviennent tous noirs, les terres d’Arabie sèchent et de vallées luxuriantes deviennent des déserts arides.

Alors là, Gaïa, herself, toute cramée, s’élève vers l’Olympe et en appelle à Zeus. Ce dernier saisit la foudre et lance un énorme éclair qui démolit le char, enflamme le gamin qui tombe à travers les airs, finit sa chute à l’ouest du monde, au milieu du fleuve Eridan.

Moralité : Conduire sans permis c’est dangereux.