La mythologie revisitée

Hadès se met en planque dans le sous-sol sicilien et surveille tout ce qui se passe au dessus de sa tête. Dans une belle prairie fleurie, Korè et ses copines les océanides sont en train de faire de jolis bouquets. Korè se penche pour saisir une jolie fleur blanche et à ce moment-là, la terre s’ouvre dans un grondement terrible et Hadès apparaît sur son char tiré par des chevaux noirs terrifiants. Les océanides terrorisées galopent dans tous les sens, Korè se fait choper par Hadès quand une nymphe s’interpose. C’est Cyané. Alors je ne sais pas ce qu’elle a cru Cyané, mais vouloir se battre contre le dieu des morts c’est plus du courage mais de la dinguerie. Bref, le truc est vite réglé, Hadès s’enfuit sous terre avec Daphné sous le bras et referme le champ de fleurs qui ressemble plutôt à ground zéro maintenant… Cyané fond en larmes. D’ailleurs elle pleure tellement qu’elle se change en ruisseau.

Korè qui se retrouve dans le noir et pleine de terre hurle : « MAMAAAAN !! » heureusement juste avant que la terre ne se referme complètement, et Déméter l’entend. Elle fonce à toute vitesse à Ground Zéro mais trop tard, plus de fifille. Elle se met à questionner tout le monde mais évidemment c’est l’Omerta (on est en Sicile), personne ne parle, on a bien trop la trouille de représailles de Zeus et d’Hadès. Au dixième jour, elle rencontre Hécate qui lui dit que sa fille a été enlevée : « J’ai pu entendre la voix de Korè, mais je ne sais pas qui l’a enlevée. »

(moi je sais qui il faut aller voir pour savoir.... et vous ?)

moi? 

il y a 1 minute, Gaïa a dit :

moi? 

En plus t'es une balance ??? 

L'idée était bonne..mais non. 

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Déméter entraîne Hécate chez le Soleil (la super balance qui voit tout évidemment puisqu’il est au milieu du ciel) et le somme de lui révéler qui est le ravisseur de sa fille. Bien embêté le Soleil, mais bon il le dit quand même : « Euh… C’est mon frère. Hadès. »

Déméter furax décide de bouder les Olympiens et s’exile sur terre. Elle erre sous l’aspect d’une Tatie Danielle et la grincheuse arrive à Eleusis, une ville près d’Athènes. Là, elle rencontre les quatre filles du roi d’Eleusis qui proposent à la vieille fille toute sale de devenir nounou au palais. Bof, pourquoi pas ? se dit Déméter. Elle rencontre alors Métanire, la reine et l’heureuse maman qui lui confie son bébé.

Seulement Déméter elle a des façons bien à elle de soigner le mouflet. Elle l’enduit d’ambroisie, ne lui donne jamais le sein et la nuit elle le colle au milieu d’un feu brûlant. Les méthodes ne vont pas plaire à la maman qui va chasser la nounou, Déméter qui révélera quand même avant de partir : « Bah t’es vraiment nulle toi, ton môme il aurait pu devenir un dieu ! Je suis l’auguste Déméter, sombre idiote ! Pauvre mortelle va ! » Métanire s’en prend plein la poire… Déméter reprend : « Ok, j’vais être magnanime, tu vas célébrer mon nom, mon honneur et celui de ma fille disparue Korè, sur ce, ciao ! » et Déméter disparait, pouf !

Déméter commence à déprimer, sa fille reine des Enfers, merde alors.. Alors elle met un bonnet rouge et se met en grève, non mais. Et là, c’est grave : il n’y a plus rien qui pousse, plus rien qui germe et là c’est super grave : les hommes vont tous mourir de faim, et après, qui fera les sacrifices aux dieux ? Bah plus personne ! Alors là c'est SUPER SUPER GRAVE. 

Zeus envoie Iris auprès de Déméter, Iris est sensée ramener Déméter sur l’Olympe, pour discuter. Mais Déméter enfonce son bonnet sur ses oreilles, croise les bras et se renfrogne : « J’irai pas. »

Zeus envoie un à un tous les dieux et déesses parler à Déméter qui est comblée de cadeaux en plus. Et bah non. Déméter boude : « Pas de Korè, rien à bouffer, point. »

Zeus tout puissant dieu des dieux maître du monde n’a pas le choix. Il envoie Hermès chercher Korè aux Enfers. Hadès la laisse partir avec un petit sourire en coin… 

Quelque chose me dit qu'il va y-avoir un( six plutôt) pepin quelque part dans cette histoire...

Korè est super contente de voir sa maman même si, entre temps, elle est tombée amoureuse de son mari. Déméter questionne sa fille : « Tu as mangé quelque chose en enfer ? »

Ouais je sais c’est une question bizarre, mais vous allez comprendre. Korè dit que non mais ses joues s’enflamment : elle ment.

Ascalaphos, fils du dieu-fleuve des Enfers Achéron (lui aussi une balance), s’exclame : « Si ! J’t’ai vu ! T’as mangé six pépins de grenade, c’est Hadès qui te les a donné ! »

Et Déméter comprend qu’elle s’est fait avoir parce que si on change quoi que ce soit dans le monde des Enfers, et bien on lui appartient à jamais… Korè devra retourner là-bas. Déméter furieuse se jette sur Ascalaphos et l’écrabouille avec un énorme rocher, à l'entrée des enfers (pauvre mec il y était pour rien lui…).

On ouvre les négociations, Zeus préside, en juge aux affaires familiales. On finit par trouver un compromis : Korè (renommée Perséphone) restera six mois chez sa mère et le reste du temps rejoindra son mari sous terre. Pendant ces six mois là, Déméter se mettra en grève. Et ça marche encore super bien, au moins pour trois mois d'hiver hein ?  Parce-que ces trois mois-là vous pouvez toujours essayer de faire pousser quoi que ce soit, tintin !

Et voila. On se gèle parce-que madame nous fait sa depression saisonnière annuelle...

Les hommes commençaient à être bien organisés ; peuplades, villages, villes, des champs, des citadelles, hiérarchies, etc.. Les dieux commencèrent à s’intéresser à ces humains et ils se rendirent compte que vu le nombre de divinités, les hommes ne pouvaient pas fournir assez de sacrifices pour les « Grands » dieux (et rappelez-vous, tout ce qui intéresse les dieux, c’est ça).

Alors Zeus organise un partage pour savoir qui on adorerait et où.  Zeus se réserve lui-même l’Olympie, Déméter Eleusis, et Poséidon et Héra s’écrient en même temps : Argos !

Héra : J’l’ai dit en premier ! 

Poséidon : Non bah non ranafout’ Argos c’est pour moi.

Zeus en sage dit « Ok pas la peine de s’engueuler, on va descendre et on va demander leur avis aux humains. »

La troupe divine se met en route pour Argos où ils rencontrent Phoroneus, le premier roi des hommes, fondateur de la ville. Zeus demande à Phoroneus qui il veut adorer. Celui-ci explique qu’il a déjà construit un temple à Héra donc…

« J’AI GAGNE !!! » hurle Héra qui fait sursauter tout le monde. (Elle va pas bien celle-là d’crier comme ça d’un coup elle m’a fait peur).

Poséidon mécontent, les dieux remontent sur l’Olympe pour continuer le partage, qui se passe pas trop mal jusqu’à ce que, à nouveau, Poséidon se fait griller la politesse par Athéna pour l’Attique.

Les deux se chamaillent et on redescend donc sur terre pour demander au roi ce qu’il en pense. Le roi, c’est Cecrops, c’est pas vraiment un humain puisque son corps se termine par une longue queue de serpent, ‘fin bref, un fils de la terre donc un monstre quoi.. Cécrops était un roi végétarien et il avait décidé de remplacer les sacrifices d’animaux par des galettes d’orge. On lui pose la même question qu’à Phoroneus. Cécrops répond : Bah j’en sais rien moi, vous savez faire quoi ?

Poséidon fait alors jaillir une source d’eau salée sous les yeux du roi. Athéna elle, fait pousser en deux secondes un olivier qui porte tous ses fruits. Cécrops goûte un fruit et trouve ça quand même mieux qu’une source de flotte que tu peux même pas boire, c'est nul le truc de ce dieu-là..

Athéna remporte donc l’Attique et bien sûr, appelle la cité de la région Athènes (pas mégalo la gonzesse). Vexé, Poséidon déclenche une série d’inondations sur la région mais bon Cécrops ça l’dérange pas vu qu’il ne peut pas avoir les pieds dans l’eau (bah ! Il a pas de pieds vous suivez ou quoi ?).

Tous les dieux ont leur région sauf Hermès qui n’en veut pas, il n’est pas franchement sédentaire.

Le jour tombe et Zeus s’apprête à rejoindre sa maîtresse numéro 3521 quand d’un seul coup le Soleil se pointe : « J’ai raté quelque chose ?! » Zeus est bien emm… Il a tout distribué. Mais le Soleil lui demande une île pas encore émergée, dans la mer égée (ha ha, non même pas drôle). Zeus lui donne et c’est réglé, Rhodes deviendra le territoire du Soleil.

C’est embêtant de raconter les mythes les plus connus, justement parce qu’on les connaît tous. Mais quand même, c’est difficile de résister au mythe de Io, la princesse humaine, fille du dieu-fleuve Inachos, nièce du fils de Zeus, Argos.

Zeus trouva Io très à son goût et en fit donc son amante, caché sous un épais matelas de nuages gris (oui euh… Héra quoi). Manque de bol pour Zeus, Héra vit les nuages et pas paranoïaque pour deux ronds, elle pensa immédiatement que son mari était (encore) en train de lui mettre des cornes. Elle rapplique et fait disparaître tous les nuages. Zeus repousse prestement son amante et paf ! la transforme en génisse. 

Héra : C’est quoi cette grosse vache ?

Zeus : C’est une belle génisse terrestre, vois-tu ?

Héra : Tu fais des trucs avec les vaches maintenant ?!

Zeus : Mais..Euh..

Héra finit par reconnaître que c’est vraiment un joli bovidé qu’elle a sous les yeux et dit à Zeus que si c’était un bon mari, il lui offrirait comme présent. Zeus pâlit. Mais il n’a pas le choix, il offre la princesse vache à Héra.

Héra confie la génisse à Argos aux cent yeux « Tu me gardes ma vache steplaît ». Argos attache la princesse bovine et ne la quitte pas des yeux. C’est facile pour lui, même quand il dort, il n’en ferme que cinquante.

Zeus se met la rate au court-bouillon, bon sang comment il va faire pour récupérer Io ? Mais c’est bien sûr, il envoie Hermès trucider Argos. Hermès se déguise et descend sur terre. Il arrive avec une peau sur le dos, un pipeau de berger et même un baton de berger (je sais, elle était facile). Il salue Argos, s’installe et commence à lui jouer du pipeau, tant et si bien qu’Argos s’endort et ferme ses cinquante yeux. D’un p’tit coup de caducée magique Hermès lui fait fermer les cinquante autres. Il le tue, récupère les yeux et les met sur la queue du paon, son oiseau fétiche, et il remonte avertir Zeus que le crime est accompli.

Mais alors là, Io n’a même pas le temps de reprendre forme humaine qu’Héra la venimeuse lui envoie sa colère : un taon. Oui mesdames et messieurs, une sal..RIE DE TAON, mouche sanguinaire qui adore sucer le sang des petites vachettes telles que Io. Harcelée sans cesse, pleine de cloques partout, la moins jolie vache du coup, se met à fuir sans relâche sans se préoccuper de savoir où elle va.

Io : MEUUH, MEUH !  Taon : BZZZZ  BZZ !

Io finit par arriver en Egypte, delta du Nil. Le taon disparaît (Baygon jaune ? On sait pas). Et là apparaît un taureau magnifique au pelage brillant, Zeus, évidemment. Zeus rend sa forme humaine à Io et après de fougueux ébats, repart comme il était venu. Io s’installe dans un coin sans faire de bruit, et donne naissance à Epaphos. Ouf, sauvée ? Mouais… Héra est très en colère…

Recapitulons...Les yeux sur la queue du taon...plouf plouf...les yeux sur la queue du paon. Le mec tu lui donne des yeux et un piaf, y te fait un bouquet...

Sur ordre d’Héra, les Curètes enlèvent le bébé (‘vous rappelez ? Ceux qui faisaient du bruit avec leurs armes et leurs boucliers et qui ont protégé Zeus de son père.) Io se remet à errer, cherchant son fils, dont le papa Zeus bien sûr est au courant pour l’enlèvement.

Zeus se pointe chez ses ex-baby sitters et il n’a pas envie de rigoler : « RENDEZ-MOI MON FILS OU J’VOUS BUTE. » Les anciennes nounous implorent le roi des dieux mais rien à faire « J’VOUS BUTE. » et il foudroie tout le monde d’un seul coup. Non mais sans blague…

Io continue à errer sur terre et finit par retrouver son fils, en Syrie, élevé par la reine herself au palais de Byblos. Io ramène son fils en Egypte et épouse Télégonos le roi du coin. Io sera honorée en Egypte sous le nom d’Isis. Epaphos quant à lui, épouse Memphis, fonde la ville du même nom et baptisera même le pays d’à côté du même nom que celui de sa fille, Lybie.

Wow, une happy end dans la mythologie grecque ! Profitez-en c’est pas souvent hein ?

Allez, une légende peu connue maintenant, celle de Lyrcos. Lyrcos était le fils de Phoroneus. Il fut envoyé à la recherche de Io quand celle-ci disparut. Mais après être allé partout sauf en Egypte (l’idiot !) il en eut ras le bol et décida que la princesse en forme de vache pouvait aller s’faire voir ailleurs. Comme il avait été commandité par le papa de Io, il ne pouvait pas revenir sans la jolie fille dans sa peau de vache… Alors il s’installe à Caunos, en Asie Mineure.

Egialos règne sur Caunos et accueille Lyrcos à bras ouverts. Egialos est super impressionné par son invité, un grec, civilisé cultivé et tout et tout. Le roi présente sa fille Hilebie à Lyrcos et Hilebie tombe raide dingue amoureuse en deux secondes. La princesse va voir son père et lui dit qu’elle veut se marier, là, tout de suite ! Le papa va voir Lyrcos seulement voilà, Lyrcos lui, il veut le beurre, l’argent du beurre et la crémière avec. Rien n’est trop beau pour sa fille Hilebie, le roi la donne en mariage, une partie de son royaume avec et tout un tas d’autres cadeaux.

Hilebie fait alors son caprice à son mari : « J’veux un enfant, là, tout de suite ! »  C’est pas qu’il est pas d’accord Lyrcos, mais ça marche pas. Comme à l’époque la PMA n’existe pas, il va consulter un oracle d’Apollon qui lui dit : « Tu auras un fils avec la première femme avec qui tu coucheras lorsque tu sortiras du temple. » Lyrcos est super content il n’a plus qu’à rentrer chez lui honorer son épouse. Mais la nyx tombe et il doit demander l’hospitalité dans la ville où il se trouve avant de reprendre sa route le lendemain...

Ah ben on comprend mieux pourquoi le moteur de recherche Lycos a fait long feu!  

Le roi de Bybastos, Staphylos, l’accueille avec bienveillance et lui présente même ses deux filles, Hémithéa et Rhoéo, qui s’empressent (évidemment !) de tomber raides dingues amoureuses de Lyrcos.

Staphylos fils de Dionysos fait ouvrir des outres de vin pour fêter l’arrivée de l’étranger. Le breuvage est encore très peu connu et Lyrcos, le pauvre, va se prendre une cuite de la mort qui tue. Pendant ce temps-là les deux frangines (bande de nymphos va) se le disputent : « Bon d’accord, on n’a qu’à ploufer ! Trois petits cochons pendus au plafond…. » Hémithéa remporte le beau grec et va se glisser dans son lit.

Le lendemain matin, Lyrcos s’éveille avec un troupeau de bisons sous le crâne. Il se retourne et trouve une princesse nue dans son lit : « Mais qu’est ce qu’elle fait là celle-là ?!! » Staphylos apparaît et révèle qu’étant au courant des paroles de l’oracle et voulant du sang grec dans la famille…

Lyrcos s’est fait blouser comme un lapin de six semaines, il a une migraine pas possible mais proteste vigoureusement quand même : « Vous êtes cintrés ! Et ma femme alors ? Ah non mais moi j’me casse ! »

Avant de partir, il donne à Hémithéa sa ceinture : « Lorsque mon fils sera grand tu me l’enverras et c’est ainsi que je le reconnaîtrai. »

Lyrcos est dans la mouise parce qu’Egialos, le père d’Hilebie, apprend toute l’histoire. Et là il est tellement en colère qu’il déclare la guerre à son gendre. Le royaume se divise et ça s’écharpe férocement un peu partout (tout ça pour une cuite bah oui, l’alcool tue on ne vous le dira jamais assez). Après qu’il y ait eu oh… beaucoup de morts, Hilebie, femme trompée mais compréhensive quand même, se rallie à son époux. La guerre s’éteint.

Une quinzaine d’années plus tard un jeune homme se présente devant Lyrcos : « Je suis ton fils, Basilos ». Lyrcos reconnaît sa ceinture, il place alors son fils à la tête du royaume et se retire dans ses pénates pour profiter de sa retraite bien méritée.

Faites pas gaffe à la chronologie j’écris un peu comme ça me vient. Bon, vous vous rappelez qu’Apollon avait tué le gros Python ? Bah.. quand même hein, il a été puni pour ça, c’est un meurtre. Et il prit la chose assez au sérieux pour aller s’exiler sur terre quelques temps. Il va passer par Argos (lui aussi ?! - bah oui c’est incontournable Argos). A ce moment-là régnait Crotopos, père d’une jolie jeune vierge un peu gourde, Psamathé. Apollon va trouver Psamathé à son goût sauf que… Vous vous rappelez qu’il n’a pas tellement de bol en amour le dieu lumière ?.. 

Il la drague quand même, t’as de beaux cheveux tu sens bon tes yeux sont de grands lacs paisibles, tes dents des pierres précieuses enfin tout le tralala quoi. Et elle : « hi hi hi » bah oui je vous l’ai dit elle est gourde. Bref, Apollon arrive à ses fins et il l’abandonne, enceinte (toute union divine est féconde, si vous l’aviez pas encore compris). Le salaud quand même… Psamathé est bien embêtée, chez elle on couche pas avant le mariage, elle s’arrache les cheveux : « Mon père va m’tuer ! ».