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Le casse-tête juridique de la greffe de tête


Aurore234

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Aurore234 Membre 1 055 messages
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Le neurochirurgien Sergio Canavero annonce régulièrement qu'il va tenter une transplantation de corps entier d'ici la fin de l'année 2017. Un véritable casse-tête juridique s'en suit...

Le casse-tête juridique de la greffe de tête

Par Iris Joussen le 22.09.2017 à 08h00

 

Le neurochirurgien Sergio Canavero annonce régulièrement qu'il va tenter une transplantation de corps entier d'ici la fin de l'année 2017. Un véritable casse-tête juridique s'en suit...

Sergio Canavero

Le neurochirurgien italien Sergio Canavero rêve de réaliser la première greffe de tête chez l'homme.

©ALESSANDRO DI MARCO/AP/SIPA
 
 
 
 

1+1 =1. C'est en gros à ce dilemme qu'est confronté le droit avec l'annonce d'une greffe d'un corps sur une autre tête. Le neurochirurgien Sergio Canavero a lancé ce projet fou en 2013 avec la publication de son protocole Gemini dans la revue " Surgical Neurology International " qu'il remet régulièrement sur le devant de la scène (par exemple dans la revue " Surgery " ici et là ; ou encore dans la revue " Surgical Neurology International ").

Équilibre entre but thérapeutique et risques encourus

La date de la première intervention n'a pas encore été révélée malgré plusieurs effets d'annonce du médecin. Mais si opération il y a, elle sera sûrement asiatique : le receveur du corps, volontaire (qui devait initialement être russe), tout comme le donneur, seront chinois. Ainsi que l'équipe de médecins puisque le Dr Canavero a précisé que l'intervention sera pratiquée par son confrère Ren Xiaoping de l'Université médicale de Harbin (Chine). Un scénario qui suscite des questions juridiques en cascade. Déjà, pourquoi vouloir effectuer une opération d'une telle ampleur dès 2017 alors qu'"il n'existe pas d'étude complète de transplantation de tête chez les animaux", comme l'expliquait à Sciences et Avenir la neurochirurgienne Marike Broekman, présidente du comité d'éthique de l'EANS.

A se demander si la visée prioritaire est réellement au bénéfice du patient. Car, en droit, pour qu'une expérimentation sur un être humain soit autorisée, il doit y avoir un équilibre entre l'intérêt thérapeutique et les risques encourus. Ici, les patients visés "sont atteints de graves dysfonctionnements neuromusculaires, paraplégie, tétraplégie. L'objectif ultime est donc de retrouver une motricité", répond Vincent Ricouleau, professeur en droit médical. Sauf que les risques encourus sont de mourir pendant l'opération ou de voir sa vie réduite. Le rejet des greffons deviendra en effet une menace constante. "Cette greffe nécessitera un traitement immunosuppresseur à vie dont l'observance est vitale", confirme le spécialiste.

Et ce traitement est lui-même porteur de risques, car "il inhibe la réponse immunitaire des patients, les rendant très vulnérables aux agents infectieux parfois mortels", précise Vincent Ricouleau. En outre, l'opération serait irréversible : une dé-transplantation du corps sera impossible. Pourtant il arrive qu'un patient ne supporte plus psychologiquement la greffe, à l'instar de Clint Hallam : le premier greffé de la main a finalement demandé qu'elle lui soit retirée. D'un autre côté, souligne le professeur, "une abstention de transplantation de tête n'est-elle pas synonyme d'une perte de chance de survie ? Y a-t-il une alternative à proposer au receveur ?".

"La Chine est réputée plus libérale sur ces questions éthiques"

 

Suite :

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/le-casse-tete-juridique-de-la-greffe-de-tete_116518

 

A mon avis ça devait être avant tout un casse-tête éthique !

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Membre, 74ans Posté(e)
boeingue Membre 23 346 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)

de quoi perdre la téte !!!

 

 un véritable casse téte chinois !!!

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