Sujet délicat

Bonjour 

Je fais appel à vous de façon plus ou moins anonyme, car je suis perdue. 

Je ne savais pas dans quelle section mettre le sujet en question. 

Je suis en couple depuis peu, mais en discutant de certaines choses qui me derangeait (au lit ce n'était pas top,elle a fait bcp d'effort après) j'ai découvert que ma copine s'est faite violer ,pas q'une fois à lâge de 13 ans... Je l'ai donc pousser à entreprendre les démarches.... Mais il est vrai que pour le coup, cela la met dans un état de mal être intense et sexuellement il n'y a plus rien car ça elle est clairement traumatisée. 

Je l'accompagne pr l'audition cet après-midi.... Elle voulait même arrêter hier av moi, car elle ne veut pas que je souffre de cette situation. 

Je ne veux pas non plus mais c'est dur... Elle est dans lz négatif, pleure, elle est distante... Ce qui est normal! Je lui ai un peu forcé la main pr quelle aille porter plainte, mais en janvier ca aurait ete trop tard. Mais je n'avais pas pris conscience que ça aurait une répercussion pareil', et encore c'est que le début.... Zn gros je ne veux pas la quitter, je veux pouvoir l'accompagner au mieux le temps de cette douloureuse épreuve.... Sans que cela m'affecte trop. Comment de positionner ,se protéger et surtout la rassurer et la faire sourire? 

Si vous l'aimez,ne soyez pas avare.Accompagnez-la à fond,soyez son bâton de marche,son épaule pour se confier et surtout,ne vous forcez pas,restez vous-même,gardez le sourire et combattez ensemble jusqu'à crever cet abcès.

C'est un mauvais moment à passer,certes mais on est toujours plus fort à deux.  

Bonjour,

Tu sembles déjà avoir pris conscience que tu as un peu forcé la main à ta copine. Tu l'as fait en toute bienveillance, évidemment. Sauf que cela a nécessairement secoué ta copine en faisant remonter ce passé douloureux.

Pour avoir vécu un peu ce genre de situation, j'ai péché de la même façon. Avec le recul et les années qui ont passé, j'ai compris que mon rôle aurait plutôt été l'écoute et le conseil, pas de "forcer" pour "protéger", car au final c'est toi qui te fait éclabousser en étant inconsciemment tenue aussi pour responsable de la douleur qui la tenaille. Du coup, il serait sage d'avoir une discussion à ce propos.

Ecoute, légèreté, séduction, travailler délicatement votre complicité, et du temps beaucoup de temps. Voila ce qui t'attend. Mais surtout, n'interfère plus aussi directement dans ses décisions à ce sujet. Laisse faire le temps : elle saura quand le moment sera venu pour cautériser ses plaies. De ton côté, ne t'oublie pas, en gardant sourire et tact exprime lui tes envies, à l'occasion d'un moment sympa ensemble, et non lancées dans une engueulade...

Bon courage

Merci pour vos réponses! Je pense avoir bien fait d'insister pour qu'elle porte plainte car après en janvier au niveau du délai de prescription cétait trop tard. 

Puis c'est dramatique.... Nous sommes ensemble que depuis peu, mais je sentais bien un mal être enfoui et profond. 

Je n'ai pas encore de sentiment amoureux mais un réel attachement .

Je vaisessayer de la soutenir commeje peux, ça va être dure mais il le faut. 

J'ai bien saisi ce qui a motivé ton action. Ce que tu penses est une chose, aussi louable soit-elle. Mais considère que l'important pour ta copine n'est pas nécessairement ce que toi ou moi jugeons bon. Je pense que c'est là l'une des clefs de ton soucis : tu ne seras jamais dans son for intérieur. C'est délicat donc, comme tu l'as souligné.

Il faut simplement prendre garde au syndrome du "chevalier servant" : mettre les pieds trop "brutalement" là où on ne t'a pas demandé de les mettre. C'est pour cette raison qu'il me semble prudent de te centrer dorénavant sur ce que tu souhaites dans ta relation, y prendre plaisir, et non sur ce que tu imagines qu'elle attend.

C'est un beau défi qui s'offre à toi : tourner la page et repartir à sa conquête =)

Salut, 

Pour la personne victime d'un viol, rien n'est pire que quelqu'un qui, à nouveau "oblige" "force à", "pense à sa place", finalement, prend un contrôle quelconque. Je sais, c'est la palisse. Le seuil de tolérance est extrêmement bas (pour ne pas dire qu'il n'y en a plus du tout). 

Sois soigneuse, à l'écoute, mais ne pense ni ne fais quoi que ce soit à sa place. 

Bon courage

merci  pour vos réponses....je suis partie hier soir, pour la laisser tranquille, je suis fasse à un mur, elle est passée en l'espace de deux jours de regards appuyées, d'attention, de bisous , de besoin de me toucher, au néant.

Notre relation est actuellemznt inexistante, nous regardions la télé, presque sans un mot, l'une et l'autre au bout du canapé.

Alors que nous ne sommes ensemble que depuis peu....je vais donc être là pour elle quand elle a besoin, pour le reste...c'est en standby...mais je ne voudrais pas qu'on devienne en mode pote...

Salut BestMuse, 

Il y a une période de "crise" où tous les souvenirs remontent et effectivement on observe alors des comportements qui sont soient très expansifs, absolu besoin de parler, rage... ou au contraire un repli hermétique. 

La deuxième phase voit arriver pour la victime un cheminement extrêmement difficile sur le plan émotionnel. Elle doit se souvenir, se rappeler chaque détail de l'agression subie et c'est un bouleversement très pénible, qui aboutira (aussi) à la prise de conscience des conséquences de cette agression. Là aussi les comportements peuvent être diamétralement opposés, la colère se le dispute à la peine. 

En ce moment, ta compagne doit faire face à tout ce qui a été abîmé chez elle depuis cette agression : confiance, intimité, pouvoir, sexualité, pour le principal. Les repères, l'équilibre est perdu. 

Tout ceci va se remettre en ordre petit à petit. 

Patience... N'hésite à prendre appui à l'extérieur, ce que tu vis toi aussi est difficile.