L’Hululeur des cimetières.

À l’heure attendue où flottent des prières

Rendant gloire aux bontés d’un jour finissant,

Il est un lieu où les ronces et les pierres

Tourmentent le repos de ceux s’y trouvant.

Ce fut un boisé. Autant je m’en souvienne.

Où jadis les sapins s’abreuvaient au ruisseau.

C’est à présent la demeure souterraine

D’une race méprisée et grise de peau.

J’y vais quelquefois y faire mes enquêtes.

Errer aux silences d’engeances nocturnes

Des âmes sans voix, mélange de tempêtes

Et sanglots débordés aux ras bords des urnes.

Vous y verrez des ombres marcher dans le soir.

Flâner des heures, sans billets ni passeports.

Pâles lueurs cherchant un chemin dans le noir

Des sentiers qui jamais ne ramènent à bon port.

Con testeur. L’Hululeur des cimetières.

Rouyn-Noranda, 1^er février 2006.