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Exhibit B


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Communiqué de la LDH, de la Licra et du Mrap

Paris, le 21 novembre 2014

Exhibit B : un spectacle qui ne doit pas être interdit ou annulé !

La pièce de Brett Bailey, Exhibit B, est au centre d’une controverse qui a pris une forme inadmissible.

D’aucuns, jugeant cette pièce sans l’avoir vue, la considèrent raciste et demandent sa déprogrammation du TGP, à Saint-Denis et du 104, à Paris. Ils l’accusent de montrer les Noirs dans des positions de victimes, et vont jusqu’à demander son interdiction aux préfets.

Comme si la représentation de la façon dont les préjugés racistes ont pu aboutir aux situations les plus abominables, comme l’esclavage, les discriminations coloniales, les humiliations, les zoos humains, n’avait plus aucun sens aujourd’hui. Comme s’il n’était plus convenable ou utile de montrer comment l’être humain est capable de se comporter quand il se croit supérieur, grâce à la couleur de sa peau.

Dans la France d’aujourd’hui, dont les préjugés racistes n’auront pas disparu, loin s’en faut, nous, organisations antiracistes, affirmons que l’art doit être libre de contribuer à la lutte contre ce fléau, et que nul ne saurait interdire à un artiste de représenter la souffrance qui en résulte, dès lors qu’il n’en fait pas l’apologie. Nous affirmons qu’il n’est pas admissible de faire un procès d’intention à l’artiste au motif qu’il est blanc, la lutte contre le racisme étant universelle et ne pouvant dépendre de la couleur de la peau, des origines ethniques ou des convictions religieuses de ceux qui la portent.

Car l’actualité récente nous rappelle avec force la nécessité impérieuse de promouvoir en permanence le devoir de mémoire. Ainsi, dans un entretien accordé à Sud-Ouest, le 4 novembre dernier, W S a déclaré : « L'avantage du joueur typique africain, c'est qu'il n'est pas cher quand on le prend, il est généralement prêt au combat et on peut le qualifier de puissant sur un terrain. Mais le foot, ce n'est pas que ça. Le foot, c'est aussi de la technique, de l'intelligence, de la discipline. » Ces propos nauséeux et racistes, qui renvoient le joueur africain, le Noir, à l’animalité, à la « puissance », tandis que la technique, l’intelligence et la discipline restent l’apanage des Nordiques, des Blancs, auraient dû susciter une réprobation unanime.

Au lieu de cela, les instances officielles du football ont soutenu l’entraîneur, le président des Girondins a répondu de façon agressive à une demande de sanction en se solidarisant avec W S, et ont été diffusées massivement des images sidérantes de joueurs noirs et méritants venant consoler leur coach !

Si un spectacle de théâtre, dont la diffusion est infiniment plus modeste, ne peut, à lui seul, résoudre la question aussi cruciale du racisme, il est non seulement légitime qu’une œuvre, à sa manière, et avec toute la subjectivité de l’artiste, puisse s’adresser aux spectateurs sans que personne ne s’immisce entre les deux pour juger en lieu et place du public, mais nécessaire quand elle illustre, fût-elle d’une manière crue et dérangeante, les dangers des clichés les plus éculés du racisme.

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Membre, Poisson rouge très très méchant, 40ans Posté(e)
Loopy Membre 3 109 messages
40ans‚ Poisson rouge très très méchant,
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Je pense que les trois associations prennent un risque de flagrant délit de contradiction... D'abord, je ne suis pas d'accord avec le propos en bleu dans le texte. J'ai par ailleurs réagit à cela en estimant que ces propos pourvait être maladroit, mais probablement pas racistes, si on considère qu'il est question de "style de jeu". Il exsite une école du football européen, sud américain, pourquoi pas une école du football africain ?

Par ailleurs, j'aimerais comprendre, au regard du paragraphe cité plus bas, le positionnement de la LICRA du MRAP et de la LDH au sujet des spectacles de Dieudonné.

Si un spectacle de théâtre, dont la diffusion est infiniment plus modeste, ne peut, à lui seul, résoudre la question aussi cruciale du racisme, il est non seulement légitime qu’une œuvre, à sa manière, et avec toute la subjectivité de l’artiste, puisse s’adresser aux spectateurs sans que personne ne s’immisce entre les deux pour juger en lieu et place du public, mais nécessaire quand elle illustre, fût-elle d’une manière crue et dérangeante, les dangers des clichés les plus éculés du racisme.

Bref... Je suis d'accord pour dire qu'il ne faut pas interdire cette oeuvre, mais je ne comprend pas la cohérence du discours...

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Invité _Films_
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Invité _Films_ Invités 0 message
Posté(e)

Je pense que les trois associations prennent un risque de flagrant délit de contradiction... D'abord, je ne suis pas d'accord avec le propos en bleu dans le texte. J'ai par ailleurs réagit à cela en estimant que ces propos pourvait être maladroit, mais probablement pas racistes, si on considère qu'il est question de "style de jeu". Il exsite une école du football européen, sud américain, pourquoi pas une école du football africain ?

Par ailleurs, j'aimerais comprendre, au regard du paragraphe cité plus bas, le positionnement de la LICRA du MRAP et de la LDH au sujet des spectacles de Dieudonné.

Bref... Je suis d'accord pour dire qu'il ne faut pas interdire cette oeuvre, mais je ne comprend pas la cohérence du discours...

Bonjour,

La cohérence du discours, c'est qu'il y a aussi peut-être des personnes étrangers-ères, soutenus et aidés par des associations telles que la LDH ou la LICRA ou le MRAP,

qui elles aussi, ces personnes, peuvent se prévaloir de leur situation d'étrangers-ères pour tenir aussi des propos racistes et très blessants pour l'autre.

C'est ce qui s'appelle donner dans le racisme anti-blancs.

Voilà.

Blancs, noirs , jaunes, rouges, verts, bleus, métis, hommes, femmes, peuvent toujours tenir à un moment de colère ou de déception des propos racistes très méprisants, très humiliants, envers l'autre en face.

Que voulez-vous? Nous ne sommes et ne resterons jamais que des humains.

Personne n'est parfait-e.

Malgré toute la meilleure Volonté du Monde.

Aves nos "forces " et nos "faiblesses".

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Voici un affiche, une image à ce propos, , faite il y a quelques années, qui dit bien tout pour le foot.

Affiche.sport.png

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Membre, Poisson rouge très très méchant, 40ans Posté(e)
Loopy Membre 3 109 messages
40ans‚ Poisson rouge très très méchant,
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Je suis peut être con, mais je n'ai pas compris :/

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  • 2 semaines après...
Invité _Films_
Invités, Posté(e)
Invité _Films_
Invité _Films_ Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour,

Bonjour,

Un débat très intéressant entre Pascal Blanchard et Louis-Georges Tin

http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-comment-representer-le-racisme-2014-12-02

Cordialement

du lundi au vendredi de 12h55 à 13h30

Ecoutez l'émission 35 minutes

Comment représenter le racisme?

02.12.2014 - 12:55 Écouter l'émission Ajouter à ma liste de lecture

L'exposition performance Exhibit B du Sud-Africain Brett Bailey, à retrouver au 104 du 7 au 14 décembre, dénonce le racisme en montrant un "zoo humain". Mais jugé "humiliant" par certains, il fait aussi polémique à Paris. Nous en discutons aujourd'hui dans la Grande table avec Pascal Blanchard, historien spécialiste de l’Empire colonial français et Louis-Georges Tin, militant français impliqué dans la lutte contre l'homophobie et le racisme, qui est actuellement le président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN).

"Louis-Georges Tin : L'installation de Brett Bailey n'a évidemment aucune intention raciste, mais ses effets sont essentialisants. Cela donne l'impression que de tout temps, le peuple noir a été spectateur de son histoire. Cela renforce le stéréotype du noir impuissant."

"Pascal Blanchard : Cette performance montre ce que justement l'humanité n'arrive pas à regarder en face. Il y a dix ans les gens n'arrivaient même pas à imaginer ce que pouvait être un "zoo humain". La preuve que ce spectacle est efficace c'est que nous n'en sortons pas indemnes."

"Pascal Blanchard : Quand Django est sorti des Afro-Américains ont réclamé l'interdiction du film car Tarantino, le réalisateur, était blanc. On racialise donc le débat, et c'est là qu'est le réel problème. "

"Louis-Georges Tin : Lorsqu'un noir parle de racisme il est communautaire, tandis que quand c'est un blanc c'est un militant. A titre purement indicatif, il y a douze musées du sabot en France et pas un seul sur l'esclavage. Pourtant un musée a une fonction de réparation vis à vis de l'Histoire."

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