Aller au contenu

la beauté est elle une expérience ?


yacinelevrailefou

Messages recommandés

Invité ézîa
Invités, Posté(e)
Invité ézîa
Invité ézîa Invités 0 message
Posté(e)

Bien sûr, l'ambition commune est idéale. Elle inclut à la fois les objectifs innocents et judicieux des humains et aussi ceux des autres. On peut évoquer la joie collective, la richesse des pouvoirs précieux, la paix...

Nos existences vivantes possèdent toutes des beautés à utiliser et développer.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
  • Réponses 57
  • Créé
  • Dernière réponse
Invité nietzsche.junior
Invités, Posté(e)
Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
Posté(e)
wassily-kandinsky-segment-bleu.jpg
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

Oui, la beauté n'est pas une qualité objective, c'est un jugement de goût, donc subjectif, lié à l'expérience. Mais pas seulement. Il y a dans ce qu'on juge beau une attente implicite, celle que ce jugement soit partagé par nos semblables. On marque d'ailleurs la différence quand on déclare "j'aime ! ça me plait !" ou "c'est beau !". (C'est Kant je crois qui voyait en la beauté cette particularité d'être à la fois subjective et universalisable.)

Plusieurs individus peuvent expérimenter des palettes de sentiments complètement différents tout en ramenant ces sentiments au concept du beau. Par exemple, dans un musée, tel visiteur pourra se trouver touché intimement par une oeuvre, jusqu’à verser un pleur tandis que tel autre sera plutôt impressionné de se trouver face à une œuvre célèbre, même s’il n’est pas trop certain pourquoi elle est célèbre. Sans doute en appréciera-t-il la virtuosité du tracé, de l’utilisation des couleurs, etc. Pourtant, tous deux pourront s’exclamer « comme c’était beau ! ». Dans ce dernier cas, le concept du beau est guidé par tout un tas d’impressions morales et le sentiment qui en découle a une couleur complètement différente de celui du premier visiteur.

Peut-être, pour poursuivre sur cette différentiation des sentiments du beau, serait-il utile de faire intervenir les catégories esthétiques de l’apollinien et du dionysiaque, introduite par Nietzsche dans sa Naissance de la tragédie ? Le caractère apollinien renvoie à l’aspect mesuré, rationnel, ordonné et froid des choses, tandis que dionysiaque renvoie à l’aspect anarchique, chaud et primitif des choses. Ainsi notre premier visiteur de musée peut être associé au dionysiaque, en ce que sa satisfaction esthétique – le beau – se découvre par l’irruption soudaine et momentanée d’un chaos dans son esprit et son corps. L’œuvre l’étourdit et le rend confus ; elle l’exalte. Notre deuxième visiteur apprécie au contraire l’œuvre de l’extérieur, dans son aspect purement décoratif, et aussi dans son aspect moral : c’est-à-dire en tant qu’elle s’inscrit dans un système régulant l’action et la pensée de ce visiteur – et qu’elle le conforte dans ce système.

C’est ce qui me ramène à ce que tu disais Théia : notre deuxième visiteur souhaite effectivement que ses jugements esthétiques soient partagés car il n’est pas prêt à suivre ses propres instincts en la matière. Tandis que le premier est un aventurier du beau : il doit être saisi hors de toute contrainte morale avant de donner son assentiment.

Quant à la remarque que tu fais sur la distinction entre le « j’aime » et le « c’est beau », je la tiens pour impertinente, en ce qu’on peut très bien dire « c’est beau » dans une optique de simplicité langagière, en sous-entendant la subjectivité de l’affirmation – i.e. « je trouve que cela est beau » ; de la même manière que l’on sous-entend parfois la présence des deux sexes dans l’usage exclusif du masculin.

Enrichir et faire évoluer les canons de la beauté, c'est sans aucun doute possible. Mais je ne suis pas certaine qu'on puisse totalement les bouleverser. De même que je relativiserais ton affirmation "la conception de la beauté est différente pour tous". Il existe probablement des critères de beauté communs à tous les hommes (en cela je rejoins l'avis de Kant. ah oui, entre temps j'ai vérifié, l'universalité de la beauté c'est bien lui). Je pense notamment à la symétrie, un critère qui participe au jugement "d'harmonie". Je me demande même s'il n'est pas indispensable et s'il n'y a pas un lien avec notre propre corps - puisque la beauté s'adresse à notre corps sensible - le corps humain étant lui-même façonné selon un axe de symétrie verticale.

Ma thèse est que le sentiment du beau découle d’une augmentation de la puissance individuelle (au sens spinozien). L’individu trouve quelque chose beau parce que cela permet à son esprit de fleurir, en lui manifestant des possibilités nouvelles qui vont dans le sens de ses aspirations profondes, ou qui ne fait que renforcer ses aspirations. Pourquoi trouve-je les toiles du Caravage belles ? Parce qu’elle expriment une vision du monde empreinte d’une spiritualité tragique, ce qui correspond à la trajectoire de mon propre esprit depuis plusieurs années, ou du moins ce à quoi j’aspire spirituellement. Pourquoi trouve-je ma copine belle ? Parce que notre complicité profonde donne à mon être de formidables conditions d’épanouissement. Pourquoi je trouve beau l’hydranger à tige devant moi ? Parce que sa forme me communique le mouvement même de la vie, parce que sa tranquillité et sa solidité m’inspirent à vivre.

Partant de là, il semble évident que les hommes, dans la mesure où ils aspirent souvent aux mêmes choses, partageront plusieurs critères du beau. Et qu’au sein d’une société, on pourra trouver des « canons » de la beauté.

Par contre, il est à considérer que les goûts des individus ne sont pas uniques mais bien scindés, segmentés, à l’image de notre société éclectique. Ainsi, l’un pourra préférer la symétrie et l’harmonie en architecture, tout en préférant des musiques disharmoniques comme le « noise ». C’est que nous avons tous, à des degrés différents, besoin tantôt d’ordre autour de nous, et tantôt besoin d’une bonne dose de chaos afin de trouver nos espaces de liberté.

Mazette j'ai rien compris

Ça tombe bien, car il n’y avait rien à comprendre. ;)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 027 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Plusieurs individus peuvent expérimenter des palettes de sentiments complètement différents tout en ramenant ces sentiments au concept du beau.

Peut-être, pour poursuivre sur cette différentiation des sentiments du beau, serait-il utile de faire intervenir les catégories esthétiques de l’apollinien et du dionysiaque, introduite par Nietzsche dans sa Naissance de la tragédie ?...

La question que j'ai tenté de renverser, et que je crois détecter dans tes réponses, et que c'est bien la recherche par " l'expérience " qui nous fait découvrir le sentiment de la beauté, mais qu'elle ne le crée pas:

L'enfant qui n'a que quelques mots pour s'exprimer et en jouant dehors s'extasie devant un objet brillant trouvé parterre, n'est il pas en train de vivre sur l'instant la sensation de beauté sans aucune référence, mais cela constituera à postériori une expérience pour lui, et non l'inverse, le résultat précède le protocole expérimental. C'est comme les sentiments/émotions, nous les exprimons pour la première fois, ensuite on les relie à des causes, mais ceux-ci étaient là en nous, ils n'attendaient que le moyen de s'exprimer!

Voilà, dirais tu que le sentiment de bonheur soit une expérience, ou que tu cherches à l'obtenir car il existe en toi quelque part, et tu cherches à le provoquer, que c'est une composante qui préexiste, comme celle de douleur, qui ne se fait ressentir que le moment venu, mais que ce n'est pas l'expérience de la douleur qui crée celle-ci, mais ne fait que la révéler, la montrer, l'exhiber!

Non?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité nietzsche.junior
Invités, Posté(e)
Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
Posté(e)

L expérience de la beauté c est cette sensation qui se transforme en frisson sur la peau et puis grimpe doucement jusqu a notre encéphale pour aller jusqu au bout de nos ptit doigt de pied . Les poumon s ouvre comme si notre cage thoracique voulais emprisonner ou libérer quelque chose .. ce ptit cœur qui palpite ..

j ai des mots des idées qui me sorte de la tete là en ce moment

et se mêlent a d autres ..

l' Étrangeté des corps qui s ignorent ...

des corps qui éclate sur la roche

des anges de cristal dispersé sur le sable

cet expérience de la beauté qui consume mon œil

a travers cet œil des profondeurs

cette antre ou cette lumière intime se réfugie de tps a autre

ce va et vien incessants ce jeu d ombre

ce .. .. bah g plus de mot mince fait chier

la musc c est arrêter

j ecoutais ça ..

donc

et si l expérience de la beauté est deja dans ce geste qui va faire naitre cette statue .. derriere un pinceau , ses doigt . ... dans le geste même de l artiste qui crée 'son' œuvre il y a ca .. ce truc cette émotion corporelle .. il ne peut en etre autrement ..

l expérience de la beauté ca commence par un frissons et ca peut finir par une claque , violente .. une secousse … terrible , on tremlbe nos nerf lache , si si je vous assure nos nerfs lâche parfois , on peut meme chialer comme un gosse ,

il y a sans doute de la mémoire qui travaille , mais pas de la mémoire mémoire . Un autre truc , pas ce serpent accroché a notre tronc cérébral .. nan autre chose …une XXX xxx Xxx Xx xX

vous aimez les druidesse ?

Le nombre d or n est pas une décimal , enfin je veux dire , c est juste , une sorte de rapport , une résonance esthétique .. un sceau inscrit dans le cul de gaia faut surtout pas le transformer en decimal sinon il perd sa magie , pythagore est devenu fou a cause de ca ..

.. il y a du mimétisme .. de l empathie beaucoup d empathie , ce truc qui entre en contact

qui brrr .. une rencontre ..qui nécessairement nous change .. et si le degré d intensité de ce genre d expérience ce mesure a cette capacité a modifier notre vie .. enfin notre vision de la vie , notre regards sur les choses ...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

L expérience de la beauté c est cette sensation qui se transforme en frisson sur la peau et puis grimpe doucement jusqu a notre encéphale pour aller jusqu au bout de nos ptit doigt de pied . Les poumon s ouvre comme si notre cage thoracique voulais emprisonner ou libérer quelque chose .. ce ptit cœur qui palpite ..

Bonne observation: l'expérience de la beauté a en effet une existence concrète qui se vérifie par des réactions physiologiques.

et si l expérience de la beauté est deja dans ce geste qui va faire naitre cette statue .. derriere un pinceau , ses doigt . ... dans le geste même de l artiste qui crée 'son' œuvre il y a ca .. ce truc cette émotion corporelle .. il ne peut en etre autrement ..

L'expérience par laquelle tu en viens à trouver que le geste de l'artiste est beau me semble être une expérience différente de celle par laquelle tu en viens à trouver que son tableau est beau. Évidemment, cela n'empêche pas que le geste du peintre soit lié au tableau et que la beauté de ce dernier émane aussi de l'effort, de la générosité et de l'amour exprimée implicitement par le peintre, et sentis par le spectateur. Mais cela émane bien de la peinture elle-même, et non directement du geste du peintre.

Autrement, on ouvre la porte à une beauté idéelle, déliée de l'expérience, une sorte de fluide qui se promène de corps en corps.

l expérience de la beauté ca commence par un frissons et ca peut finir par une claque , violente .. une secousse … terrible , on tremlbe nos nerf lache , si si je vous assure nos nerfs lâche parfois , on peut meme chialer comme un gosse ,

Complaisance... impudeur...

il y a sans doute de la mémoire qui travaille , mais pas de la mémoire mémoire . Un autre truc , pas ce serpent accroché a notre tronc cérébral .. nan autre chose …une XXX xxx Xxx Xx xX

Voilà qui est tout à fait limpide.

Le nombre d or n est pas une décimal , enfin je veux dire , c est juste , une sorte de rapport , une résonance esthétique .. un sceau inscrit dans le cul de gaia faut surtout pas le transformer en decimal sinon il perd sa magie , pythagore est devenu fou a cause de ca ..

Pythagore n'est pas devenu fou et avec l'aide de la magie, il a véritablement donné son essor aux mathématiques, ce qui n'est pas rien et, ajouterais-je, cela est beau.

.. il y a du mimétisme .. de l empathie beaucoup d empathie , ce truc qui entre en contact

qui brrr .. une rencontre ..qui nécessairement nous change .. et si le degré d intensité de ce genre d expérience ce mesure a cette capacité a modifier notre vie .. enfin notre vision de la vie , notre regards sur les choses ...

Encore une bonne observation: toutes les expériences laissent une impression en nous en concourent donc en effet à nous changer, ce qui n'exclut pas l'expérience de la beauté. Plus une expérience est intense, plus elle risque de nous changer, cela va de soi.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 027 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Autrement, on ouvre la porte à une beauté idéelle, déliée de l'expérience, une sorte de fluide qui se promène de corps en corps.

Que dire de la danse par exemple? Car le corps immobile ne dégage pas la beauté de ce même corps en mouvement, ceci est pur dynamisme donc immatériel!

N' y a t-il pas de belles idées? ( la paix, la justice, la perfection, la vérité etc... )

P.S.: tu n'as pas répondu à mon interrogation d'avant, précédant celle de NJ!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité nietzsche.junior
Invités, Posté(e)
Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
Posté(e)

faut l excuser ... il est amoureux :blush:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 027 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

faut l excuser ... il est amoureux :blush:

Ah oui!

Qui est l'heureuse élue, AnnaKronnisme, Théia ou NJ? :smile2:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Plusieurs individus peuvent expérimenter des palettes de sentiments complètement différents tout en ramenant ces sentiments au concept du beau. Par exemple, dans un musée, tel visiteur pourra se trouver touché intimement par une oeuvre, jusqu’à verser un pleur tandis que tel autre sera plutôt impressionné de se trouver face à une œuvre célèbre, même s’il n’est pas trop certain pourquoi elle est célèbre. Sans doute en appréciera-t-il la virtuosité du tracé, de l’utilisation des couleurs, etc. Pourtant, tous deux pourront s’exclamer « comme c’était beau ! ». Dans ce dernier cas, le concept du beau est guidé par tout un tas d’impressions morales et le sentiment qui en découle a une couleur complètement différente de celui du premier visiteur.

Peut-être, pour poursuivre sur cette différentiation des sentiments du beau, serait-il utile de faire intervenir les catégories esthétiques de l’apollinien et du dionysiaque, introduite par Nietzsche dans sa Naissance de la tragédie ? Le caractère apollinien renvoie à l’aspect mesuré, rationnel, ordonné et froid des choses, tandis que dionysiaque renvoie à l’aspect anarchique, chaud et primitif des choses. Ainsi notre premier visiteur de musée peut être associé au dionysiaque, en ce que sa satisfaction esthétique – le beau – se découvre par l’irruption soudaine et momentanée d’un chaos dans son esprit et son corps. L’œuvre l’étourdit et le rend confus ; elle l’exalte. Notre deuxième visiteur apprécie au contraire l’œuvre de l’extérieur, dans son aspect purement décoratif, et aussi dans son aspect moral : c’est-à-dire en tant qu’elle s’inscrit dans un système régulant l’action et la pensée de ce visiteur – et qu’elle le conforte dans ce système.

C’est ce qui me ramène à ce que tu disais Théia : notre deuxième visiteur souhaite effectivement que ses jugements esthétiques soient partagés car il n’est pas prêt à suivre ses propres instincts en la matière. Tandis que le premier est un aventurier du beau : il doit être saisi hors de toute contrainte morale avant de donner son assentiment.

J’aime beaucoup ton parallèle avec l’ivresse dionysiaque et la perfection apollinienne. et je le trouverais tout à fait juste si les deux situations que tu décris étaient en réalité distinguables. Enfin je ne sais pas, mais tu sembles dire qu’il existe deux manières d’éprouver le beau. Une première intimement personnelle, une seconde plus sociale et conventionnelle. Or j'ai peine à imaginer qu’on puisse être transporté par une beauté conventionnelle. Le jugement de beau a précisément ceci de particulier qu’il provoque en soi un mouvement, un bouleversement, une ivresse dionysiaque où l’individuel fusionne avec une "totalité cosmique en délire".

Quant à la remarque que tu fais sur la distinction entre le « j’aime » et le « c’est beau », je la tiens pour impertinente, en ce qu’on peut très bien dire « c’est beau » dans une optique de simplicité langagière, en sous-entendant la subjectivité de l’affirmation – i.e. « je trouve que cela est beau » ; de la même manière que l’on sous-entend parfois la présence des deux sexes dans l’usage exclusif du masculin.

Pourtant, j'insiste puisque je trouve ma remarque pertinente (huhu^^). Je différenciais le "c’est beau" du "j’aime" (ou "je trouve que c’est beau") en ce sens que l’un sous-entend un jugement esthétique partagé, tandis que le second admet que le jugement puisse n’être que personnel. On dit "c’est beau" comme s’il s’agissait d’une propriété objective inhérente à l’oeuvre elle-même. Dire "c’est beau" c’est présupposer qu’autrui puisse éprouver le même plaisir. Alors que préciser "je trouve ça beau" c’est reconnaître que le jugement esthétique puisse ne pas faire consensus. N’est-ce pas ?

Dans les deux cas, l’observateur éprouve le plaisir du beau. Mais dans la première situation le beau a un double statut : personnel et universel.

Ma thèse est que le sentiment du beau découle d’une augmentation de la puissance individuelle (au sens spinozien). L’individu trouve quelque chose beau parce que cela permet à son esprit de fleurir, en lui manifestant des possibilités nouvelles qui vont dans le sens de ses aspirations profondes, ou qui ne fait que renforcer ses aspirations.

(...)

Partant de là, il semble évident que les hommes, dans la mesure où ils aspirent souvent aux mêmes choses, partageront plusieurs critères du beau. Et qu’au sein d’une société, on pourra trouver des « canons » de la beauté.

Oui ce que tu dis me semble juste et très probable ; et c’est intéressant, ta thèse serait plutôt dionysienne la mienne apollinienne. Mais rien ne les empêche de cohabiter.

Par contre, il est à considérer que les goûts des individus ne sont pas uniques mais bien scindés, segmentés, à l’image de notre société éclectique. Ainsi, l’un pourra préférer la symétrie et l’harmonie en architecture, tout en préférant des musiques disharmoniques comme le « noise ». C’est que nous avons tous, à des degrés différents, besoin tantôt d’ordre autour de nous, et tantôt besoin d’une bonne dose de chaos afin de trouver nos espaces de liberté.

Je ne pense pas avoir prétendu que les goûts seraient uniques, il s’agit ici du jugement du beau. Pour reprendre ton exemple de la musique, on peut par exemple aimer la musique atonique ; mais peut-on en dire que "c’est beau !" ? Je pose la question.

Ça tombe bien, car il n’y avait rien à comprendre.

Je l'espérais bien. Et je me suis demandé si c’était de l’humour taquin ou du sarcasme ;)

Ah oui! Qui est l'heureuse élue, AnnaKronnisme, Théia ou NJ? :smile2

hoho Deja-Utilise, je n'accepterai jamais, JAMAIS, cette insultante et malheureuse seconde position. :sleep:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 027 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

hoho Deja-Utilise, je n'accepterai jamais, JAMAIS, cette insultante et malheureuse seconde position. :sleep:

Cette mise en scène était surtout à destination de NJ, d'où la dernière place pour le suspense/surprise, mais pour moi tu es la première! :D

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Moui, tu t'es pas trop mal rattrapé. Merci bel Apollon :fille:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 027 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Merci bel Apollon :fille:

Es tu Venus? :hi:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
sli Membre 511 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Oui.

Un obèse de 2m de large sur 2m de long sur 2m de haut possède 8 mètres cubes de place pour sa beauté intérieure.

Un anoxerique a du mal a dépasser 3 mètres cube au grand max.

alors les emboîter

1143002328.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

La question que j'ai tenté de renverser, et que je crois détecter dans tes réponses, et que c'est bien la recherche par " l'expérience " qui nous fait découvrir le sentiment de la beauté, mais qu'elle ne le crée pas:

Hmm... c'est-à-dire que la disposition qui nous fait trouver belles ou laides les choses préexiste effectivement en nous. Est-ce qu'un bébé possède ce sentiment avec de l'avoir expérimenté ? À ce titre, nous pourrions nous poser la même question à propos du concept de la beauté et, finalement, de tout ce qu'un homme peut faire dans sa vie: ne fait-il pas seulement découvrir ce qu'il est et ce qu'est sa vie ?

Maintenant, où cela nous mènerait-il ? Je n'en ai aucune idée. Je t'assure que par le raisonnement dialectique, on peut défendre n'importe quelle position. Pour cette raison il faut, dans un débat, toujours garder bien tête quels sont les enjeux. Que voit-on ici comme enjeu ? D'un côté on a l'idée d'une beauté dont le code serait en quelque sorte inscrit dans la nature et de l'autre celle d'une beauté qui réside dans l'expérience individuelle. Une beauté qui s'appuie sur la raison - sur la faculté à "lire" l'harmonie dans la nature - et une autre qui s'appuie sur le ressenti individuel. Maintenant, quelle est la destination de toute philosophie ? Un individu à l'esprit critique, libre, solide et courageux. Or, l'esprit critique, libre, solide et courageux trouve la source de ses jugements en lui-même. Sa force, il la tire de sa lumière intérieure. On va donc, si tu le permets, lui dire de puiser la beauté à même son ressenti, afin qu'il ne soit pas à la traîne de n'importe quel canon de la beauté, norme ou autres impératifs moraux. Alors au diable le nombre d'or, au diable l'harmonie des astres et au diable la symétrie. Après coup, en sciences humaines, il n'y a rien qui interdise que l'on étudie quelles sont les formes les plus couramment aimées et qu'on dresse un portrait ce qui a constitué et de ce qui constitue les normes de la beauté chez l'homme, et cela selon les peuples, les ethnies, les cultures, et tout ce que tu voudras.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

Or j'ai peine à imaginer qu’on puisse être transporté par une beauté conventionnelle.

Il suffit d'aller dans un musée bondé de touristes. Tu auras des exemples à la tonne. Ou, encore plus simplement, il suffit d'observer le monde de la musique pop: sauf exceptions, c'est le royaume des zombies.

Le jugement de beau a précisément ceci de particulier qu’il provoque en soi un mouvement, un bouleversement, une ivresse dionysiaque où l’individuel fusionne avec une "totalité cosmique en délire".

Dans ce cas, tu as un goût esthétique moins apollinien que ce que tu supposes.

Pourtant, j'insiste puisque je trouve ma remarque pertinente (huhu^^). Je différenciais le "c’est beau" du "j’aime" (ou "je trouve que c’est beau") en ce sens que l’un sous-entend un jugement esthétique partagé, tandis que le second admet que le jugement puisse n’être que personnel. On dit "c’est beau" comme s’il s’agissait d’une propriété objective inhérente à l’oeuvre elle-même. Dire "c’est beau" c’est présupposer qu’autrui puisse éprouver le même plaisir. Alors que préciser "je trouve ça beau" c’est reconnaître que le jugement esthétique puisse ne pas faire consensus. N’est-ce pas ?

Dans les deux cas, l’observateur éprouve le plaisir du beau. Mais dans la première situation le beau a un double statut : personnel et universel.

En général, lorsque l'on émet un jugement sur le beau, c'est précisément parce que l'on veut rejoindre l'autre avec ce jugement, parce que l'on a besoin de se relier et de savoir si l'impression est partagée.

En ce qui me concerne, j'aurais tendance à utiliser le "c'est beau" si je suis dans un état de contemplation très profond ou si je sais pertinemment que mon impression est partagée par ceux qui m'entourent. D'une certaine manière, dans le premier cas, j'assume implicitement que cette impression doit être partagée, vu la profondeur de l'impression. Le "c'est beau" que tu assimile à l'objectivité communique donc dans mon cas une sorte de confiance. À l'inverse, j'utiliserais le "je trouve ça beau" si l'impression est moins forte et si je sens que ceux qui m'entourent ne partagent pas tout à fait cette impression. J'introduis donc une touche de subjectivité dans ma manière de m'exprimer mais cela ne relève pas tant d'une considération sur la nature ontologique du beau que d'une attention quant à la portée sociale de ce que j'émets. C'est comme si cette manière de m'exprimer renfermait une question secrète: "qu'est-ce que vous en pensez ?"

Je ne pense pas avoir prétendu que les goûts seraient uniques, il s’agit ici du jugement du beau.

Non, tu ne l'as pas prétendu. C'était une digression.

Pour reprendre ton exemple de la musique, on peut par exemple aimer la musique atonique ; mais peut-on en dire que "c’est beau !" ? Je pose la question.

Souvent, les personnes qui aiment des œuvres plus alternatives vont dire qu'ils aiment la laideur de ces œuvres. Au fond, n'est-ce pas seulement un procédé langagier qui vise à souligner surtout la subversion que ces œuvres opèrent sur les codes populaires et moraux de la beauté ? Au fond, ne trouvent-ils pas précisément ces œuvres belles ?

Encore une fois, si je me penche sur mon propre cas, je pense au roman Les Bienveillantes de Jonathan Littel, qui décrit les péripétie d'un agent SS au cours de la Deuxième Guerre Mondiale (le roman est connu pour avoir remporté le Goncourt): j'hésiterais certainement à affirmer que ce roman est beau. Il est étrange en effet d'affirmer la beauté de cette histoire sordide. Peut-être aurais-je alors eu le réflexe d'affirmer que j'en aime la laideur. Mais à vrai dire, je trouve effectivement ce roman très beau. Sans complaisance morale, sans jugement, il nous donne la mesure de la folie humaine, autant individuelle que civilisationnelle et nous permet de connaître, de savoir ce qu'a pu être cette folie qui a traversé le monde de nos aïeux, et de ne pas l'oublier.

Je l'espérais bien. Et je me suis demandé si c’était de l’humour taquin ou du sarcasme ;)

Mieux: de l'ironie.

Mes salutations à ton cortex.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 027 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Hmm... c'est-à-dire que la disposition qui nous fait trouver belles ou laides les choses préexiste effectivement en nous. Est-ce qu'un bébé possède ce sentiment avec de l'avoir expérimenté ? À ce titre, nous pourrions nous poser la même question à propos du concept de la beauté et, finalement, de tout ce qu'un homme peut faire dans sa vie: ne fait-il pas seulement découvrir ce qu'il est et ce qu'est sa vie ?

Maintenant, où cela nous mènerait-il ? Je n'en ai aucune idée. Je t'assure que par le raisonnement dialectique, on peut défendre n'importe quelle position. Pour cette raison il faut, dans un débat, toujours garder bien tête quels sont les enjeux. Que voit-on ici comme enjeu ? D'un côté on a l'idée d'une beauté dont le code serait en quelque sorte inscrit dans la nature et de l'autre celle d'une beauté qui réside dans l'expérience individuelle. Une beauté qui s'appuie sur la raison - sur la faculté à "lire" l'harmonie dans la nature - et une autre qui s'appuie sur le ressenti individuel. Maintenant, quelle est la destination de toute philosophie ? Un individu à l'esprit critique, libre, solide et courageux. Or, l'esprit critique, libre, solide et courageux trouve la source de ses jugements en lui-même. Sa force, il la tire de sa lumière intérieure. On va donc, si tu le permets, lui dire de puiser la beauté à même son ressenti, afin qu'il ne soit pas à la traîne de n'importe quel canon de la beauté, norme ou autres impératifs moraux. Alors au diable le nombre d'or, au diable l'harmonie des astres et au diable la symétrie. Après coup, en sciences humaines, il n'y a rien qui interdise que l'on étudie quelles sont les formes les plus couramment aimées et qu'on dresse un portrait ce qui a constitué et de ce qui constitue les normes de la beauté chez l'homme, et cela selon les peuples, les ethnies, les cultures, et tout ce que tu voudras.

Je te remercie pour ta réponse!

Je m'efforçais de répondre au titre du Topic principalement.

Je ne suis pas partisan du concept de réminiscence, mais je soutiens quand même que nous ne naissons pas vierge, et au même titre que dans les cellules germinales il y a tout le nécessaire au futur être, il y a dans l'être constitué tout ce qu'il faut pour appréhender le monde, ne lui manque plus qu'à traiter les informations. Par exemple n'étant pas sensible naturellement à la polarisation de la lumière, nous aurons beau expérimenter à tour de bras, nous ne développerons aucun ressenti puisque insensible, à l'inverse l'impression des couleurs produit une cascade de réactions cérébrales, et ce qui est vrai sur le plan purement physiologique a toutes les chances de l'être sur le plan "psychologique"/émotionnel, je ne peux être impressionné que par ce qui déclenche un processus intégré à mon être, sinon je reste insensible, d'ailleurs n'est ce pas ce qui se produit chez certains individus, comme les autistes ou les psychopathes, qui semblent être dépourvus de certains de ces "programmes".

Maintenant tu poses la question des enjeux?

Je n'y avais pas songé, comme bien souvent quand j'interviens, je me focalise sur le sujet.

Je ne nie pas qu'il y ait des canons esthétiques, une transmission involontaire, sur des objets du quotidien, que ceux-ci soient aussi dépendant de la culture, de la mode, il y a une foultitude d'exemples dans ce sens. Faire une enquête sociologique dans ce sens, ne ferait que confirmer tout cela, de plus il y a comme tu l'as dit un coté conventionnel à tout ceci, qui va au-delà du véritable constat de beauté, c'est un vecteur pour une relation humaine/sociale.

Tout ce qui nous impressionne positivement pourra acquérir le qualificatif de beau, car comme je l'ai suggéré dès le départ, je trouve que c'est un concept fourre-tout, qui trahit avant tout notre incapacité à en dire davantage, à préciser, à comprendre complètement ce que l'on éprouve, comme en science on utilise l'idée de hasard quand nous buttons sur les mêmes obstacles d'incompréhension. Ce que tu fais un peu finalement en parlant de ton livre qui t'as "impressionné" ( faire impression ).

L'harmonie n'étant pas l'unique voie vers la beauté, puisqu'il a des oeuvres d'art ou des paysages qui n'en sont pas dotés et qui pourtant déclenchent cette enthousiasme, et le seul point commun à toutes les formes de beauté est cette ébullition interne, ou au contraire cet apaisement, suscitée par l'objet, que l'on peut qualifier d'agréable, de positive, "améliorative" etc par rapport à l'état qu'était le nôtre avant la confrontation. Le laid sera justement ce qui dégrade notre état émotionnel en rapport à l'objet.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.


×