Jégo : "Nous ne gouvernerons pas avec le PS"

Waintraub, Judith

Le retrait de Jean-Louis Borloo n'aura pas d'influence sur la ligne de l'UDI: c'est son président par intérim, Yves Jégo, qui l'a affirmé dimanche au «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI». Le député maire de Montereau a rappelé les fondamentaux: «Nous sommes dans l'opposition, au centre droit.»«C'est notre clarté, a-t-il revendiqué, ce qui nous a amenés à ne pas voter la confiance plutôt qu'à nous abstenir.» Et si les socialistes qui contestent le plan de 50 milliards d'économies du gouvernement finissaient par causer sa chute? Yves Jégo a été catégorique: «Si François Hollande n'a plus de majorité, il faudra retourner devant les Français. S'il y a implosion, il doit y avoir dissolution» pour obtenir «une clarification». Le chef de l'UDI ne veut pas retomber «dans les affres de la IVe République». «Nous ne voulons pas gouverner le pays avec le PS, qui d'ailleurs ne nous le propose pas», a-t-il précisé. L'exécutif ne parle plus, non plus, de modifier le mode de scrutin aux législatives, mais quand bien même il le ferait, Jégo le jure: «Nous ne vendrons pas notre âme pour une part de proportionnelle.» Pas question, donc, de s'allier avec une gauche qui, entre autres échecs, a selon lui définitivement failli sur le ­terrain de la morale, «la République exemplaire, agonisante avec l'affaire ­Cahuzac», étant «morte» avec l'affaire Morelle.

Ce qui n'empêchera pas l'UDI de soutenir «au cas par cas les textes qui iront dans le bon sens». Lesquels? Le député de Seine-et-Marne a concédé qu'affirmer une volonté de baisser la dépense publique allait «dans le bon sens», mais a regretté des économies trop faibles et l'absence de réformes structurelles. Le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, et la sénatrice de Paris Chantal Jouanno présenteront mardi un «contre-pacte» détaillant les «80 milliards d'économies» nécessaires pour restaurer les conditions de la croissance.

Parallèlement, l'UDI, qui revendique 49.934 adhérents, va s'occuper de «détecter 250 à 300 personnes, plutôt issues de la société civile», pour en faire de futurs candidats, «y compris dans la perspective de législatives anticipées». «Il faut s'y préparer», estime Yves Jégo, qui, comme Jean-Louis Borloo, a visiblement fait de la dissolution de l'Assemblée une de ses hypothèses de travail.

Le PS est depuis toujours tiraillé par deux courants politiques qui sont opposés l'un à l'autre.

Alors quand il est dans l'opposition, il n'y a pas de souci, mais quand il est au pouvoir, c'est la chienlit !

Je pense que ça va être un vrai foutoir et que M Valls aura du mal à conduire le navire !

Si jamais l'aile gauche continue de mener la fronde, il faudra que "Moi président" en arrive à la dissolution.

"Si François Hollande n'a plus de majorité". Huhu, comme si les députés PS (ou quels qu'ils soient) sont uniquement inspirés par leurs idées et principes et qu'ils ne cherchent pas à être réélus en 2017. Comme s'ils n'avaient pas peur de se faire retirer l'investiture à la prochaine élection, sachant qu'il s'agira peut-être de la pire élection pour eux...

Pas sûr, si Jégo éprouve le besoin de réaffirmer son positionnement à droite, c'est probablement qu'il va soutenir la politique de rigueur du PS :)

Jego a tort d'affirmer nous ne gouvernerons pas avec le PS.

Vous savez bien qu'au centre les femmes et hommes politiques sont auto-reverse, voir Bayrou :)