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Du matérialisme ambigue de la norme elliptique


Savonarol

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Lorsque Nietzsche écrivait à propos de la foule "Comme elle dit ce que les autres pensent, elle ne dit rien", nous avions tendance à interpréter cela comme marque d'un existentialisme presque touristique.

Mais lorsque Derrida écrit " A la manoeuvre, il y a le manouvrier et la barque" , l'on pointe du doigt la marque de l'hérésie de l'un sur l'autre. Pourquoi ?

C'est à mon sens la parabole célèbre de la mayonnaise :

Un cuisinier prépare une mayonnaise. Tout à coup, le téléphone sonne et il laisse sa préparation en plan. Lorsqu'il reprend son travail, la mayonnaise s'est transformée en crème fraîche, et un pinson a fait son nid dans le saladier.

Si le consubstentialisme était la symbolique de l'oeuf, alors Nietzsche en serait-il la moutarde ? Ou plus clairement ; l'établissement d'un genre de règle métaphysique et transcendantale ne serait-il pas la réponse à cette question : pourquoi ?

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Membre, Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...", 62ans Posté(e)
BadKarma Membre 14 822 messages
62ans‚ Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...",
Posté(e)

La réponse à une question ausi légumineuse ne peut se préparer qu'à l'aide d' un ustensil approprié à cette cuisine idéologique, en l'occurence la pataphysique...

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

Lorsque Nietzsche écrivait à propos de la foule "Comme elle dit ce que les autres pensent, elle ne dit rien", nous avions tendance à interpréter cela comme marque d'un existentialisme presque touristique.

Mais lorsque Derrida écrit " A la manoeuvre, il y a le manouvrier et la barque" , l'on pointe du doigt la marque de l'hérésie de l'un sur l'autre. Pourquoi ?

Je pense que tout dépend des termes sous lesquels on habille ce problème Savonarol. D'un côté, il se peut que la critique nietzschéenne fasse preuve d'une frivolité structurale qui confère effectivement à une certaine rigidité mais de là à parler d'hérésie ? Ça me semble nettement exagéré et je crains que tu ne subsumes de la sorte des éléments conceptuels qui ne lui appartiennent pas du tout. Je te réfère ici aux caractères apolliniens et dionysiaque de la tragédie attique qui expriment assez clairement les paradoxes de la grégarité occidentale à laquelle tu fais référence.

C'est à mon sens la parabole célèbre de la mayonnaise :

Un cuisinier prépare une mayonnaise. Tout à coup, le téléphone sonne et il laisse sa préparation en plan. Lorsqu'il reprend son travail, la mayonnaise s'est transformée en crème fraîche, et un pinson a fait son nid dans le saladier.

Si le consubstentialisme était la symbolique de l'oeuf, alors Nietzsche en serait-il la moutarde ? Ou plus clairement ; l'établissement d'un genre de règle métaphysique et transcendantale ne serait-il pas la réponse à cette question : pourquoi ?

N'importe quoi ! La consubstantialité n'est pas un hochet que l'on peut agiter sans raison et lorsqu'on en use, il faut savoir pourquoi, conformément au principe de raison suffisante.

Quant au "pourquoi", ce pourquoi qui fait trembler les églises et les faibles consciences, il convient d'en établir les diverses catégories avant de l'écarteler sous des théories fumeuses. De quel genre de "pourquoi" parlons-nous ici ? Celui du corps ? De l'âme ? Ou alors un pourquoi transsubstantiatif, si j'ose m'exprimer ainsi ? Ensuite seulement pouvons-nous nous permettre de statuer sur son statut ontologique et peut-être même d'établir des balises qui puissent nous permettre de progresser. Par exemple au moyen de fonctifs et de percepts qui synthétiseraient vraiment ce que nous avons dans les tripes. Un peu d'audace que diable !

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Je pense que tout dépend des termes sous lesquels on habille ce problème Savonarol. D'un côté, il se peut que la critique nietzschéenne fasse preuve d'une frivolité structurale qui confère effectivement à une certaine rigidité mais de là à parler d'hérésie ? Ça me semble nettement exagéré et je crains que tu ne subsumes de la sorte des éléments conceptuels qui ne lui appartiennent pas du tout. Je te réfère ici aux caractères apolliniens et dionysiaque de la tragédie attique qui expriment assez clairement les paradoxes de la grégarité occidentale à laquelle tu fais référence.

J'imagine que lorsque Platon hurlait à la foule "Je suis au fond une pintade à l'image de vos mères" , et que la foule l'applaudissait pour sa lucidité, elle le faisait par affliction cognitive plus que par volonté d'une matérialisation quelconque d'un fantasme antique.

Mais trêve de digression : oui, je parle bien d'hérésie, mais au sens vulgaire du terme, car en fait ne sommes nous tous pas finalement cette pintade de Platon ? Ne sommes nous finalement pas la vacuité existentialiste de ce "nous" perpétuel qui creuse au fond de lui-même pour y trouver un "eux" ?

C'est ce que je pense de plus en plus.

N'importe quoi ! La consubstantialité n'est pas un hochet que l'on peut agiter sans raison et lorsqu'on en use, il faut savoir pourquoi, conformément au principe de raison suffisante.

Pourtant, dans ses dix volumes de L'éloge de la vanité (laudem vanitatis), Diogène fait un panégyrique de la consusbtantialité. Il écrit "Si je ne suis pas moi, je ne suis pas non plus un autre, alors qui suis-je sinon celui qui parle au nom d'un "je" que je ne connais pas" ? D'aucun s'interrogerait sur la raison qui l'a poussé à écrire son oeuvre en latin moderne alors qu'il vivait du temps de la Grèce antique.

Ca me parait pourtant limpide.

Quant au "pourquoi", ce pourquoi qui fait trembler les églises et les faibles consciences, il convient d'en établir les diverses catégories avant de l'écarteler sous des théories fumeuses. De quel genre de "pourquoi" parlons-nous ici ? Celui du corps ? De l'âme ? Ou alors un pourquoi transsubstantiatif, si j'ose m'exprimer ainsi ? Ensuite seulement pouvons-nous nous permettre de statuer sur son statut ontologique et peut-être même d'établir des balises qui puissent nous permettre de progresser. Par exemple au moyen de fonctifs et de percepts qui synthétiseraient vraiment ce que nous avons dans les tripes. Un peu d'audace que diable !

En effet, et vous mettez le doigt sur cette question qui motive toute la philosophie depuis que l'homme écrit : "Et si le pourquoi faisait parti du parce que"? Que l'on pourrait mettre à jour par la maxime que j'emprunte à Schopenhauer : " Ich glaube nicht, ich war in der Lage, so viel Unsinn intelligent zu schreiben." (maximes et aphorisme de la pratique de la substance, tome 5, livre 3 ou 4)

J'avoue que je maîtrise peu la question du statut ontologique, peut être parce que je n'ai pas été frappé par la reconduction cyclique de la qualité spirituelle en temps de paix ?

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Une erreur s'est glissée dans l'énoncé de Savonarol : Il ne fallait pas lire :

"Si le consubstentialisme était la symbolique de l'oeuf, alors Nietzsche en serait-il la moutarde "

mais :

"Si le consubstentialisme était la symbolique de l'oeuf, alors Nietzsche en serait-il la outarde"

Puisqu'on était chez les oiseaux.

Un "m" en plus donc, celui de "mésange" à n'en pas douter puisqu'en aucun cas le pinson fait son nid n'importe où.

(bel exemple de lamsus re-mélangeur.)

La mésange : en occitan "lo sarralher " homonyme de "serrurier", qui nous conduit directement au

"trou de serrure" par lequel Le jeune Nietzsche a pu observer sa "scène primitive"...

Cela me rappelle une histoire de Marius et Olive.

(L'huile d'olive qui manquait à la mayonnaise.)

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

En effet, quelle distraction de ma part !

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