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Ellis Island


January

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January Modérateur 62 438 messages
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Situé à l’embouchure de l’Hudson à New York, le centre fédéral d'immigration d’Ellis Island ouvrit le 1er janvier 1892 et fut fermé le 12 novembre 1954 après le passage et l'inspection de plus de 12 millions d'immigrants.

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Cent millions d’américains comptent parmi leurs ancêtres des immigrants passés par Ellis Island.

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La plupart des immigrés qui passaient par Ellis Island étaient européens.

La première immigrante se nommait Annie Moore, une jeune fille de 18 ans venant de comté de Cork en Irlande, le 1erjanvier 1892 pour rejoindre avec ses deux frères, leurs parents, qui étaient venus à New York deux ans auparavant. Elle a été accueillie par les officiels et une pièce d'or de dix dollars.

La première étape, le Great registery : l'immense Salle des Enregistrements

Au fond de cette impressionnante salle, des pupitres où s’installaient des fonctionnaires en uniforme qui notaient les noms, prénoms, date de naissance, lieu de provenance, langue de chacun des immigrants.

La seconde étape, angoissante :La visite médicale

Ellis20Island20awaiting20examination00056uw.jpg

L’auscultation traditionnelle comportait un examen redouté : le « crochet à bouton ». Il consistait à soulever les paupières à l’aide de l’outil pour détecter le trachome (maladie contagieuse de l’œil qui était prise à l’époque pour les prémisses assurés d’une maladie mentale). Les maladies mentales étaient terriblement redoutées et les immigrants présentant tout air suspect étaient considérés malades mentaux (vu l’état de fatigue intense dans lequel ils devaient se trouver, on imagine combien ils pouvaient être « suspects »).

Les immigrants dont le cas était discutable de par leur état de santé ou leur passé douteux (criminel, anarchiste…) voyaient leur vêtement marqué d’une croix blanche tracée à la craie. Ils patientaient alors (parfois plusieurs heures) pour être entendus dans la salle des auditions.

The Hearing Room : La salle des auditions

La salle ressemble à la salle d’audience d’un tribunal et c’est ici que les immigrants étaient “auditionnés”. Après leur audition, les cas les plus problématiques recevaient une carte jaune marquée S.I. (Special Inquiry). Leur sort était décidé par un bureau d’enquête spéciale.

Les fonctionnaires d’ Ellis Island pouvaient auditionner plusieurs centaines de personnes par jour. De l’entrée sur Ellis Island jusqu’à la« liberté », il pouvait s’écouler plusieurs mois d’attente, notamment lorsqu’on était envoyé à l’hôpital de l’ile…

Sur les millions d’immigrants arrivés sur Ellis Island durant 62 ans, le tiers n'est jamais allé au-delà de New York. Plus de 3 000 immigrants moururent à l'hôpital. Certaines personnes furent également refoulées, car on considérait qu'elles risquaient de rester au chômage. Environ 2 % des arrivants virent ainsi leur admission aux États-Unis rejetée et furent renvoyés dans leur pays d'origine.

Ellis Island était souvent surnommée The Island of Tears (l'île des pleurs) ou Heartbreak Island (l'île des cœurs brisés) à cause des immigrants qui n'étaient pas admis après leur périple et les sacrifices faits pour.

En novembre 1954, Ellis Island fut finalement fermée et inscrite au patrimoine. L'île figure sur le Registre national des sites historiques américains. Aujourd'hui, elle abrite un musée accessible par bateau depuis le Liberty State Park de Jersey ainsi que depuis Manhattan.

Plus http://fr.wikipedia....ki/Ellis_Island

Photos (textes en anglais) http://www.paulgassf...ii3/ii3_002.htm

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  • 3 semaines après...
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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 438 messages
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Le Centre d'histoire de l'immigration de la famille américaine du musée de l'immigration d'Ellis Island a constitué une base de données informatisée qui recense les personnes ayant transité sur l'île. Le travail d'archivage, accompli par 12.000 bénévoles de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, a commencé en 1993 et a pris fin en 2000. Il a nécessité 5,6 millions d'heures de travail.

22 millions de noms ont été extraits des listes d'arrivées de passagers entre janvier 1892 et décembre 1924, parmi lesquels des étrangers, des citoyens américains, des membres d'équipage, des étrangers non immigrants, des déportés, et des gens qui avaient raté le bateau. Ce travail recense 71% des arrivées aux Etats-Unis de 1892 à 1924.

Les registres individuels comportaient généralement les renseignements suivants : nom et prénoms du passager, nom du navire, port de départ, port d'arrivée et date d'arrivée. Pouvaient également être mentionnés le sexe, la situation de famille, la nationalité, des parents ou des amis en dehors des Etats-Unis, des parents aux Etats-Unis, la date et le lieu exacts de naissance. Le nombre de colonnes de renseignement passera de 15 colonnes les premières années à 36 dans les dernières. Les ports de départ les plus souvent mentionnés étaient situés dans les pays suivants: Italie, Autriche, Hongrie, Russie, Finlande, Angleterre, Irlande, Ecosse, Canada, Terre-neuve, Allemagne et Pologne.

Le visiteur qui découvre un ancêtre dans la base de données peut imprimer une copie du manifeste des passagers et une photo du navire sur lequel cet ancêtre s'était embarqué. Les internautes peuvent consulter la base de données sur le site "ellisislandrecords.org". Les Etats-Unis accueillent aujourd'hui environ 700.000 personnes par an. En 1780, un Américain sur quatre était le descendant d'un Anglais ou d'un Irlandais. La première vague importante d'immigration, en provenance d'Europe, aura lieu entre 1840 et 1860. Elle sera essentiellement composée d'Irlandais, d'Allemands et de Juifs d'Europe de l'Est.

La loi Johnson-Reed, votée par le Congrès en 1924, instituera un système de quotas par pays basé sur les origines des personnes vivant déjà aux Etats-Unis. Cette décision devait favoriser les Européens et freiner l'immigration de la communauté asiatique dans l'Ouest. Une nouvelle législation mettra un terme à cette ségrégation en 1952. Aujourd'hui, la communauté asiatique est celle qui augmente le plus rapidement et qui s'adapte le mieux au pays. Certaines universités américaines prestigieuses ont du adopter des mesures spécifiques pour rendre leur accès plus difficile à cette communauté qui menaçait de devenir majoritaire parmi les étudiants ! En 1950, moins de 4 millions de personnes avaient des origines hispaniques. Ce total s'élève aujourd'hui à 27 millions. La moitié des Hispaniques viennent du Mexique, les autres d'Amérique Latine ou du Sud, comme le Salvador,

la République Dominicaine, la Colombie, et Cuba.Plus d'un tiers de cette communauté vit en Californie.Les Cubains sont très représentés en Floride et les Mexicains au Nouveau-Mexique.

Les quotas nationaux ont été remplacés par des quotas par hémisphère en 1965, la préférence étant donnée aux parents de citoyens américains et à des personnes possédant des qualités professionnelles adaptées au marché du travail américain. Le système de quotas par hémisphère sera abandonné en 1978. Depuis 1990, le gouvernement s'est fixé un cap de 675000 d'immigrants par an. La nouvelle loi tente de sélectionner des immigrants très qualifiés et d'attirer des groupes encore peu représentés avec le programme de "Diversity Visas".

(source insecula)

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  • 5 mois après...
Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 438 messages
108ans‚ ©,
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Un documentaire ce soir sur Arte :

Ellis Island, une histoire du rêve américain

Le documentaire Ellis Island, une histoire du rêve américain revient sur ce légendaire centre d’immigration, de son ouverture en 1892 à sa fermeture en 1954. Il retrace aussi le pénible parcours de ces familles qui ont dû quitter l’Europe pour le Nouveau Monde. De ces hommes et de ces femmes qui, pour certains, économisaient des années pour pouvoir se payer le voyage jusqu’aux Etats-Unis. Le Sicilien Salvatore Lucania a d’ailleurs raconté dans ses Mémoires la façon dont lui et sa famille se privaient de manger pour pouvoir mettre suffisamment d’argent de côté et faire ce fameux voyage. Lucania qui deviendra plus tard un puissant parrain de la Mafia new-yorkaise…

[...]

Le film de Michaël Prazan est d’une grande richesse. Intelligemment rythmé à partir d’images d’archives et d’analyses d’historiens, Ellis Island, une histoire du rêve nous raconte l’immigration des Etats-Unis. Et nous montre, au final, une vision peu idyllique du « rêve américain ».

Michaël Prazan - (France, 2013, 104 minutes).

Diffusion le mardi 11 mars à 20 h 50 sur Arte.

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  • 6 mois après...
Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 438 messages
108ans‚ ©,
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JR est passé par Ellis Island

«Quand je me balade dans cette partie sud d’Ellis Island, j’ai l’impression que je suis le premier à y mettre les pieds. J’y ai emmené quelques amis et tous ont eu la même sensation de découvrir eux-mêmes l’hôpital pour la première fois. C’est quand même fascinant quand un lieu peut nous faire ressentir à tous la même chose, au même moment.»

http://www.slate.fr/grand-format/jr-ellis-island-92819

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Membre, 63ans Posté(e)
Aglaglae Membre 2 503 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
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Un documentaire ce soir sur Arte :

Ellis Island, une histoire du rêve américain

Le documentaire Ellis Island, une histoire du rêve américain revient sur ce légendaire centre d’immigration, de son ouverture en 1892 à sa fermeture en 1954. Il retrace aussi le pénible parcours de ces familles qui ont dû quitter l’Europe pour le Nouveau Monde. De ces hommes et de ces femmes qui, pour certains, économisaient des années pour pouvoir se payer le voyage jusqu’aux Etats-Unis. Le Sicilien Salvatore Lucania a d’ailleurs raconté dans ses Mémoires la façon dont lui et sa famille se privaient de manger pour pouvoir mettre suffisamment d’argent de côté et faire ce fameux voyage. Lucania qui deviendra plus tard un puissant parrain de la Mafia new-yorkaise…

[...]

Le film de Michaël Prazan est d’une grande richesse. Intelligemment rythmé à partir d’images d’archives et d’analyses d’historiens, Ellis Island, une histoire du rêve nous raconte l’immigration des Etats-Unis. Et nous montre, au final, une vision peu idyllique du « rêve américain ».

Michaël Prazan - (France, 2013, 104 minutes).

Diffusion le mardi 11 mars à 20 h 50 sur Arte.

ah oui, j'ai vu le doQ que j'avais trouvé extremement interessant.

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