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26 août 1850. Le «roi-bourgeois» Louis-Philippe 1er.


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26 août 1850. Le «roi-bourgeois» Louis-Philippe 1er.

Louis-Philippe 1er (1773 - 1850)

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Le duc Philippe d'Orléans (56 ans), cousin des derniers rois Bourbons, est le fils du régicide Philippe d'Orléans, alias Philippe-Égalité. Lui-même a participé à la bataille de Valmy.

C'est donc un libéral bon teint. Il accepte le 7 août 1830, à la suite de la Révolution des «Trois Glorieuses», de se voir décerner par les deux Chambres le titre de «roi des Français» sous le nom de Louis-Philippe 1er.

Les monarchistes «légitimistes» y voient une nouvelle trahison de la famille honnie des Orléans, branche cousine des Bourbons et contribuent avec les républicains, les socialistes et les bonapartistes à miner la «monarchie de Juillet» (ainsi qualifiée parce qu'issue de la Révolution de juillet 1830).

Du fait de ces ressentiments multiples, le roi est visé par un total de sept attentats dont celui de Fieschi, le plus meurtrier, en 1835, qui débouche sur une restriction de la liberté d'expression. Quant aux ouvriers, tels les canuts de Lyon, c'est en vain qu'ils se révoltent contre l'écrasement des salaires.

La France tranquille

Mari aimant et bon père, Louis-Philippe 1er apparaît comme le «roi-bourgeois» par excellence. Sa vie paisible aux Tuileries, auprès de la reine Marie-Amélie et de leurs cinq fils, reflète les aspirations de la bourgeoisie de son époque.

Son règne est une longue période de paix et de relative prospérité durant laquelle, fait exceptionnel, n'apparaît aucun impôt nouveau. Honoré de Balzac témoigne dans son oeuvre romanesque, la Comédie humaine, de la petitesse d'esprit des rentiers et des propriétaires de cette époque.

La présidence du Conseil est assurée par des hommes de qualité, en particulier l'austère François Guizot qui jette les bases de l'éducation publique mais sous-évalue les aspirations à plus de démocratie.

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Louis-Philippe 1er, dans un souci d'œcuménisme, restaure le palais de Versailles, à l'abandon depuis le départ de Louis XVI, en octobre 1789, et y installe un musée de l'Histoire de France, avec, au fronton, l'inscription : «À toutes les gloires de la France». Il organise aussi le retour des cendres de Napoléon (15 décembre 1840) et fait élever, à l'est de la capitale, les colonnes du Trône, qui rappellent l'entrée solennelle de Louis XIV et Marie-Thérèse à Paris (tous les rois, à leur avènement, jusqu'à Louis XVI, procèdent à une «entrée solennelle» dans la capitale).

La «monarchie de Juillet», à l'image du souverain, s'affiche résolument pacifique. La seule guerre notable de cette époque est la conquête de l'Algérie. Louis-Philippe noue par ailleurs une relation cordiale avec Victoria, souveraine de l'ennemie héréditaire.

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Cet irénisme n'est pas du goût de tout le monde. Le roi est visé par de nombreux attentats dont celui de Fieschi, le plus meurtrier, en 1835, qui débouche sur une restriction de la liberté d'expression. Les ouvriers, tels les canuts de Lyon, se révoltent en vain contre l'écrasement des salaires.

Les bourgeois libéraux, quant à eux, rêvent d'épopées et vivent dans le souvenir de la Grande Révolution et de Napoléon 1er. Leur nostalgie est alimentée par le «Retour des cendres» ; leur opposition à la monarchie de Juillet se nourrit des caricatures qui ridiculisent la personne du roi et des scandales qui discréditent les grandes familles (ainsi le meurtre horrible de la duchesse de Choiseul-Praslin par son mari pendant l'été 1847). Au terme d'une brève révolution, ils finissent par renverser le régime et imposer une IIe République...

Alban Dignat. Hérodote.net.

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