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6 juillet 1885. Pasteur vaccine et sauve le petit Meister. Et si celui-ci n'avait jamais eu la rage ?


Invité David Web

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6 juillet 1885. Pasteur vaccine et sauve le petit Meister. Et si celui-ci n'avait jamais eu la rage ?

Derrière l'image d'Épinal du jeune Alsacien sauvé de la mort, il y a un tableau bien plus sombre et qui ne rend pas hommage à Pasteur...

juillet-617114-jpg_424733.JPG Pasteur et le petit Joseph Meister. © DR

Ce matin, Louis Pasteur, 63 ans, a rendez-vous avec l'histoire qui a pris la forme d'un petit garçon alsacien de 9 ans nommé Joseph Meister. Le chimiste français (n'oublions pas qu'il n'a jamais été médecin) s'apprête à lui sauver la vie en utilisant pour la première fois un vaccin antirabique. Mais le chien ayant mordu le petit Joseph était-il véritablement porteur de la rage ? Certains en doutent aujourd'hui...

Voici l'histoire. Le lundi 6 juillet 1885, Pasteur voit donc débarquer dans son labo Joseph accompagné de sa mère Angélique et de Théodore Vonné, l'épicier propriétaire du chien. Ils n'ont pas rendez-vous, c'est bien humblement qu'ils se présentent, envoyés par le docteur Weber. Ils ont mis longtemps pour trouver l'adresse de Pasteur à Paris, car personne ne voulait la leur indiquer, craignant de remettre la vie d'un enfant entre les mains de ce physicien-chimiste-biologiste qui joue à l'apprenti sorcier. Finalement, devant l'insistance de la mère, quelqu'un finit par lâcher l'adresse de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm.

Quatorze blessures aux jambes

Pasteur écoute leur histoire. Deux jours plus tôt, Joseph qui se rend à la brasserie de Meissengott y chercher de la levure pour son père boulanger à Steige, en Alsace, est attaqué par le chien de l'épicier Théodore Vonné. Aussi furieux qu'un JoeyStarr à qui on aurait manqué de respect, le clébard déchire l'enfant à pleines dents. Il lui inflige quatorze blessures aux jambes avant de lâcher prise. Théodore parvient à boucler le monstre, nettoie les plaies du garçon et lui file une pièce pour s'acheter des bonbons avant de le renvoyer chez lui. Allez, ouste ! Le gosse tient à peine debout. Le chien ne se calmant pas, l'épicier l'amène chez le vétérinaire. En route, il croise la maréchaussée qui, trouvant le chien trop agressif, lui colle une balle dans le buffet. Et que BB ne vienne pas faire chier ! C'est alors que le brave épicier commence à se faire du mauvais sang : et si son chien avait la rage ? Lui aussi a été mordu. Le véto autopsie l'animal et, trouvant de la paille et du bois dans son estomac, en conclut rapidement qu'il est bel et bien enragé !

Suivant les conseils du docteur Weber consulté, la mère de Joseph part à la recherche de Pasteur à Paris, le seul susceptible de sauver son fils. L'épicier les suit. Pasteur renvoie chez lui l'épicier qui n'a pas de plaie vive, mais fait installer Meister et sa mère dans une remise du collège Rollin, rue Vauquelin, à deux pas de son laboratoire. Le chimiste hésite avant de vacciner Joseph. Jusqu'ici, il n'a utilisé que des animaux pour ses expériences. Un môme, c'est autrement plus délicat. Pasteur l'explique à la mère, qui insiste. Elle croit son fils condamné, qu'il serve de cobaye. C'est sa dernière chance de survivre.

N'étant pas médecin, Pasteur demande au docteur Vulpian, membre de la commission ministérielle de la rage, et au docteur Grancher, pédiatre de renom, de l'assister. Sinon, il pourrait être accusé de pratique illégale de la médecine. Pourquoi n'est-ce pas le docteur Roux, avec qui Pasteur mène ses recherches, qui est présent à ses côtés ce jour-là ? Paraît qu'il aurait refusé de cautionner la vaccination, jugeant le risque couru par le jeune Meister trop grand. Au contraire, Vulpian et Grancher sont enthousiastes, ils achèvent de convaincre Pasteur de passer à l'action. Au pire, un gamin y perdra la vie, une broutille à côté de la gloire promise si le vaccin se révèle efficace.

Durant les dix jours qui suivent, Joseph reçoit treize injections de vaccins de plus en plus virulents. Le petit Meister réagit bien. Les semaines s'écoulent sans qu'il développe les symptômes de la rage. Victoire ! Pasteur devient un héros. Pour la première fois, une personne contaminée par la rage ne succombe pas, un enfant en prime ! Dans la foulée, le "prince de la science" ouvre l'institut qui porte son nom. C'est la gloire ! Pujadas qui craint d'avoir été mordu par Tapie fait appel à lui...

Lire la suite (Le Point).

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 014 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Malade ou non, cela n'a pas empêché de faire son effet : motiver la recherche en ce sens. Non?

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 300 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Dans le film sur Pasteur, Meister ne se suicide pas à cause de visiteurs allemands dans la crypte où repose son sauveur, Meister finit par mourir de la rage après les vaccins. Alors, c'est quoi la vérité en définitive ?

Finalement, il a survécu aux vaccins, puisqu'il est mort à 64 ans en se suicidant effectivement. (Je viens de faire des recherches).

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Membre, 31ans Posté(e)
Dertutyx Membre 242 messages
Baby Forumeur‚ 31ans‚
Posté(e)

Bien sûr que c'était pour motiver la recherche et récolter l'argent nécessaire à la fin de l'élaboration du vaccin, Pasteur savait qu'il avait trés peu de chance d'avoir effectivement la rage et il a parié là dessus..

D'ailleurs, un groupe de paysans sibériens avaient été envoyés en France, malades et Pasteur avait refusé de les soigner.. Ils sont morts à Paris.

De plus, il n'a fait qu'appliquer à l'être humain ce qu'un vétérinaire nommé Galthié avait déjà réussi sur des brebis..:o°

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