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Comment assurer la pérennité de l'information?


deja-utilise

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Il y a quelque temps, j'avais lu un article dans Sciences et Vie qui traitait du problème délicat de conserver les avertissements à l'entrée d'un site de stockage des déchets radioactifs sur plusieurs millénaires, tant sur le support que la signification des messages.

D'un autre coté, nous connaissons en Amérique du Sud des écritures que nous ne parvenons pas à déchiffrer ou à comprendre ce qu'ils signifient, et pas de pierre de Rosette pour venir secourir les archéologues.

Enfin, nous produisons sans cesse toujours plus d'informations, les supports d'enregistrement changent et leur durée de vie ne cesse de se raccourcir, n'y t-il pas là un paradoxe entre une production croissante et un stockage de moins en moins fiable.

Comment garantir la lisibilité de nos informations dans le temps, en même temps que leur compréhension pour les générations à venir, puisque rien ne nous garantit que dans quelques millénaires les langues d'aujourd'hui existeront encore, même sous une forme évoluée?

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Membre, Posté(e)
La Suggestion Membre 438 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Il y a quelque temps, j'avais lu un article dans Sciences et Vie qui traitait du problème délicat de conserver les avertissements à l'entrée d'un site de stockage des déchets radioactifs sur plusieurs millénaires, tant sur le support que la signification des messages.

D'un autre coté, nous connaissons en Amérique du Sud des écritures que nous ne parvenons pas à déchiffrer ou à comprendre ce qu'ils signifient, et pas de pierre de Rosette pour venir secourir les archéologues.

Enfin, nous produisons sans cesse toujours plus d'informations, les supports d'enregistrement changent et leur durée de vie ne cesse de se raccourcir, n'y t-il pas là un paradoxe entre une production croissante et un stockage de moins en moins fiable.

Comment garantir la lisibilité de nos informations dans le temps, en même temps que leur compréhension pour les générations à venir, puisque rien ne nous garantit que dans quelques millénaires les langues d'aujourd'hui existeront encore, même sous une forme évoluée?

Créer une bibliothèque qui fonctionnerait comme un état totalement indépendant des autres. Idéalement une station spatiale autonome (car elle est mobile, les entrée/sorties sont faciles à contrôler et aucun cataclysme mis à part: une armada de météorites , une expansion solaire ou un trou noir , ne sont susceptibles de l'atteindre).

Développer un système d'IA et de robots d'entretiens dans le cas d'une désertion par les humains ainsi qu' un système de défense contre les intrusions et les débris etc..

Au niveau du stockage d'information la mémoire holographique me semble une bonne option. De préférence dans un cristal style relativement dense et résistant (quartz ou autre....).

Enfin, créer un terminal éventuellement biologique (être humain ou clone d'être humain etc..) pour recueillir régulièrement des info sur l'évolution des langues etc.. sur terre. L'archiviste en somme.

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Membre, Posté(e)
Clou quantique Membre 3 203 messages
Baby Forumeur‚
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Salut.

Un coup de lance-flamme au premier qui approche, je crois que c'est assez clair. :D

Ou plutôt, comme il s'agit de garder des déchets radioactifs, une décharge de rayon létale à très court terme devrait suffire.

++

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Membre, Posté(e)
La Suggestion Membre 438 messages
Baby Forumeur‚
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Je pense que déjà-utilisé parle de façon générale de la façon de conserver de l'information.

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Membre, Posté(e)
Clou quantique Membre 3 203 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Garder de l'information complexe sur du long terme est illusoire ou un défi pour MacGyver. :D

Comme la sauvegarde de toutes les espèces en voie d'extinction. L'apparition et l'extinction des espèces font partie de l'évolution. Toute l'information n'a pas vocation à être préservée.

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Membre, Posté(e)
La Suggestion Membre 438 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

ça dépend, à partir d'un certain niveau technologique ce n'est plus très difficile.

Et personnellement je trouve qu' au contraire, l'information est même la seule chose qui a vocation à être préservé. Quand une civilisation s'écroule, sa participation au nouveau patrimoine intellectuel et la preuve même de son existence se trouve principalement dans les produits de cultures (monuments, documents , outils etc..). Si on ne peut prévenir la destruction d'une civilisation rien n'empêche à partir d'un certain niveau technologique de concevoir des supports pour préserver ses connaissances.

Si vous disséminez un peu partout dans l'espace des "bibliothèques" alors même si l'humanité venait à s'éteindre nos connaissances et notre culture auront toujours la possibilité d'êtres assimilés par une autre forme de vie intelligente qui serait parvenu à les trouver.

La mémoire holographique semble utiliser des supports à très grande durée de vie , si en plus la bibliothèque contient des système de collecte de matériau et de copie des contenus elle peut indéfiniment maintenir l'information. A moins bien sur d'un cataclysme, mais en créant plusieurs bibliothèques et en les faisant voyager au delà des limites du système solaire il y a moins de chances qu'un cataclysme local entraîne une disparition de l'info. Bien sûr, si entre temps la galaxie implose pour je ne sais quelle raison y'a rien à faire.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Créer une bibliothèque qui fonctionnerait comme un état totalement indépendant des autres. Idéalement une station spatiale autonome (car elle est mobile, les entrée/sorties sont faciles à contrôler et aucun cataclysme mis à part: une armada de météorites , une expansion solaire ou un trou noir , ne sont susceptibles de l'atteindre).

Développer un système d'IA et de robots d'entretiens dans le cas d'une désertion par les humains ainsi qu' un système de défense contre les intrusions et les débris etc..

Au niveau du stockage d'information la mémoire holographique me semble une bonne option. De préférence dans un cristal style relativement dense et résistant (quartz ou autre....).

Enfin, créer un terminal éventuellement biologique (être humain ou clone d'être humain etc..) pour recueillir régulièrement des info sur l'évolution des langues etc.. sur terre. L'archiviste en somme.

D'accord, pour la "pérennité" du support d'enregistrement, mais il restera 2 difficultés à cette entreprise:

D'une part, rien ne garantit que la lecture soit toujours possible, car plus un système est sophistiqué moins il y a de personnes susceptibles de le comprendre/l'appréhender ( à l'image de la première navette spatiale américaine, qui avec son ancienne technologie n'est pratiquement plus compréhensible par les ingénieurs de la NASA d'aujourd'hui, sauf pour les quelques plus anciens, ou les premières centrales nucléaires françaises, qui souffrent du même maux de la transmission du savoir et du remplacement par de nouvelles technologies ). Rien ne permet de savoir si le système le plus abouti aujourd'hui sera encore opérationnel demain, effectivement l'holographie à l'heure promet d'être extraordinaire, mais comment présager de son avenir, car déjà il se profile une mémorisation sous forme d'ADN!

Dans l'avenir les moyens d'écriture et de lecture pourraient être fortement différents de l'époque où les informations ont été écrites, et bien que celles-ci ne soient pas dégradées, nous ne puissions pas les lire.

Ensuite, vient l'évolution des langues ou des systèmes d'encodage de l'information. Comme connaitre les évolutions futures du langage, les textes savants anciens étaient écrit en latin, qui connait cette langue aujourd'hui pour traduire un texte original, mais dans un système complexe l'information est encodée aussi, comme dans celui holographique, aurons nous encore les moyens de décrypter celle-ci, comment reconnaitrons nous des cristaux inscrits d'un banal cristal taillé ( simplification à l'extrême ).

Dans le futur, il faudra aussi assurer les moyens de comprendre la signification des messages ( et corrélativement reconnaitre qu'il y a des informations stockées à cet endroit ou sur/dans tel objet ), et pas simplement reconnaitre des suites de symboles, surtout si cela concerne des avertissements importants, comme l'interdiction de pénétrer dans un ancien site de stockage de déchets hautement radioactifs.

Donc bien qu'un support d'enregistrement puisse avoir la qualité de l'inaltérabilité ou de sa restauration permanente, il reste à se donner les moyens de pouvoir la rendre visible/disponible, la lire et la comprendre, et tout cela dans l'espace et le temps.

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Membre, Posté(e)
La Suggestion Membre 438 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

+1 Pour l'ADN, l'idéal serait même de multiplier les supports et les méthodes de lectures.

Pour le reste, mettre à jour les contenus et les méthodes serait un travail des "archivistes" mais ce n'est pas vraiment la solution. La bibliothèque peut également fonctionner comme un laboratoire indépendant et essayer de développer elle-même de nouveaux supports.

Dans l'avenir les moyens d'écriture et de lecture pourraient être fortement différents de l'époque où les informations ont été écrites, et bien que celles-ci ne soient pas dégradées, nous ne puissions pas les lire.

Ensuite, vient l'évolution des langues ou des systèmes d'encodage de l'information. Comme connaitre les évolutions futures du langage, les textes savants anciens étaient écrit en latin, qui connait cette langue aujourd'hui pour traduire un texte original, mais dans un système complexe l'information est encodée aussi, comme dans celui holographique, aurons nous encore les moyens de décrypter celle-ci, comment reconnaitrons nous des cristaux inscrits d'un banal cristal taillé ( simplification à l'extrême ).

Dans le futur, il faudra aussi assurer les moyens de comprendre la signification des messages ( et corrélativement reconnaitre qu'il y a des informations stockées à cet endroit ou sur/dans tel objet ), et pas simplement reconnaitre des suites de symboles, surtout si cela concerne des avertissements importants, comme l'interdiction de pénétrer dans un ancien site de stockage de déchets hautement radioactifs.

L'idée c'est qu'en réalité on s'en fiche du moyen de lecture/écriture interne ou externe. La bibliothèque s'en charge, c'est la restitution à l'organisme qui est difficile. La bibliothèque ne doit pas être juste un entrepôt c'est pourquoi je parle d'IA et d'archivistes. La bibliothèque doit pratiquement se comporter comme un être vivant. Elle doit déployer des "agents" qui sont soit des robots soit des formes de vie organiques artificielles pour recueillir en continu de l'information.

Le problème se situe plus sur la restitution:

Même si on décide de faire en sorte que la bibliothèque lise et écrive les contenus à la place de ceux qui veulent la consulter (consultation automatisée) et les affiche ensuite sur une projection holographique ou autre, si la forme de vie qui consulte l'archive ne dispose pas "d'organe de la vision" alors il ne pourra jamais lire le contenu.

Si par contre on crée une structure qui est capable de reproduire les formes et les couleurs des objets, globalement tous les types de perceptions y seront sensible. La bibliothèque peut, pour économiser du temps, faire une analyse globale de la physiologie du visiteur pour déterminer quels sont les organes qui gèrent les sens et déterminer par exemple que dans le cas où cela se fait par des organes de la vision les hologrammes sont suffisants.

Même si le sens de certaines choses se perd, il existe une méthode générale dans ces cas.

La bibliothèque bloquera au début le "visiteur" dans une antichambre. Puis une substance (par exemple un nuage de nanite) lui proposera une grande quantité de formes et de phénomènes. La bibliothèque enregistrera les réactions (émissions de sons etc..) et créera une première ébauche du langage du visiteur.

Par exemple il existe une première méthode qui consiste à imiter ce que fait l'individu. A partir d'un niveau minimum d'intelligence le "visiteur" est capable de déduire le sens de l'expérience et comprend qu'il y a tentative de communication. Il n'y a que dans des cas très restreints où ces méthodes seront totalement improductives.

A partir d'un certain temps la bibliothèque doit être capable via une imitation du mode communication de l'individu et en se servant des associations des expériences de véritablement communiquer. Ensuite la bibliothèque doit être capable de s'adapter et de choisir le moyen de restitution le plus adapté. Et si il le faut la bibliothèque devrait même éventuellement être équipée d'un système de clonage. En prélevant un échantillon de l'individu , produire en une durée minimale un être vivant adapté à la communication et le contrôler.

C'est dans l'établissement de ces méthodes que les anthropologues, les linguistes etc.. seront particulièrement utiles.

Pour que la bibliothèque soit véritablement efficace cela requiert le concours de beaucoup de disciplines.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Merci La suggestion pour ton apport et que j'apprécie. Désolé pour la lenteur de ma réponse, je suis plutôt occupé ces temps-ci.

Je comprends cette façon d'aborder le problème, néanmoins le coeur de mon propos concerne aussi l'information immédiate, d'autre part comme tout système complexe créé il ne peut se suffire à lui même, dans le cas de la Bibliothèque, elle devra être capable de s'auto-suffire énergétiquement et matériellement pour l'entretien/réparation, et je suis assez perplexe quand à la viabilité sur du long terme, prenons un exemple d'un circuit imprimé d'un des robots bibliothécaires, si il y a un peu de stock un autre robot pourra réparer ce dernier, mais tant qu'il y a des pièces de rechanges, sinon c'est toute une ville avec ses usines qu'il faudra concevoir en autarcie, et également si le robot réparateur devient lui-même défectueux, etc... à un moment où à un autre il manquera toujours un élément pour faire face à l'usage, l'entretien et la réparation de la bibliothèque ( si des machines assemblent les composants électroniques pour créer le circuit imprimé défectueux, il faudra bien des composants électroniques, ces derniers sont composés de substances que l'on trouve dans les sols, puis transformées et travaillées, ce qui implique aussi des moyens d'extraction, sans compter la même problématique quant à l'énergie et son exploitation/production ), dit autrement il nous faut un duplicata de l'humanité telle qu'elle fonctionne au moment de la réalisation finale de la Bibliothèque.

Revenons, au cas particulier de l'avertissement à l'entrée d'un site d'enfouissement de déchets nucléaires ( il suffit de regarder ce qui c'est déjà passé avec les différentes mines, on ne sait plus en moins d'un siècle où se situe les galeries! que ce soit en France ou aux USA par exemples), comment garantir la présence/lisibilité de celui-ci ( l'avertissement ) dans le temps, et sa compréhension par les individus futurs, car par ailleurs nous ne pouvons pas affirmer une progression de l'humanité et/ou de notre compréhension du monde, un déclin technologique voire une régression des connaissances n'est pas à exclure pour différentes raisons plausibles, 3ème guerre mondiale, holocauste nucléaire, une pandémie généralisée, évènement naturel/artificiel ou cosmologique majeur sur la vie terrestre, les survivants n'auront pas les connaissances ni les moyens de savoir/connaitre que plusieurs siècles avant à cet endroit a été stocké des substances hautement radioactives et néfastes à la vie. Donc il faut s'assurer que le message perdure dans le temps au niveau de l'entrée sur plusieurs siècles, voire millénaires, puis que l'information inscrite soit clairement compréhensible pour un futur être humain, avec sa culture que nous ne pouvons pas anticiper, son langage et son niveau technologique/de connaissances, pas plus déterminables d'avance!

Un autre point, qui au lieu d'être une source générale d'information, comme avec l'idée d'une Bibliothèque quasi-vivante, c'est celui de la durée de vie de plus en plus courte de nos supports d'enregistrement de l'information à titre individuel cette fois-ci: des tablettes d'argile, en passant par le papyrus, le papier, la bande magnétique, le disque magnétique puis le CD-Rom et les DVD classique ou Blu-Ray et enfin les cartes mémoires Flash, cette liste chronologique, croissante, d'apparition est à mettre en parallèle avec la durabilité du support de stockage, qui elle est décroissante. N'est ce pas paradoxal?! On retrouve des écritures cunéiformes sur tablette de plusieurs millénaires alors que nos cartes mémoires ne dureront qu'une poignée d'années, qui peut encore lire une disquette informatique ( il y a quinze ans on achetait encore des PC avec des lecteurs intégrés ).

Il y a donc plusieurs niveaux d'analyse du problème que j'ai soulevé, tu as bien voulu en aborder un, mais que penses tu des autres?

Salutations,

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Membre, 91ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 91ans‚
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Sujet bien intéressant. Pour son aspect théorique. Parce qu'en ce qui concerne la mise en garde d'un site radioactif, je ne me fais pas trop de souci pour nos descendants, même techniquement "dégénérés" . Avant qu'ils soient capables d'aller creuser à la profondeur où les produits auront été enterrés...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Pourquoi " aller creuser à la profondeur où les produits auront été enterrés... "?

Si on regarde la débâcle de l'Allemagne avec son enfouissement dans une ancienne mine de sels, dans je ne sais plus quelle ville. Et je crois qu'en France, on voudrait que le processus soit réversible, et donc..... accessible! De plus aux USA, il me semble qu'ils planchent aussi sur l'entreposage dans des galeries montagneuse à l'horizontal ( des tunnels ), donc toujours avec une entrée.

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Membre, 91ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 91ans‚
Posté(e)

Donc, tu imagines que nos lointains descendants se mettraient à creuser-profondément, je répète- là où précisément nous aurions déposé des produits radioactifs...

A mon avis, ils auront d'autres chats à fouetter. Et ce serait vraiment un manque de chance !

Toujours à mon avis, d'ailleurs, il serait préférable de ne laisser aucune pancarte, et de dissimuler l'entrée des galeries. Très facile.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
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Et c'est pourquoi aujourd'hui des maisons ou des villages disparaissent aux USA, par effondrement d'anciennes galeries oubliées, sauf que là je parle de contamination radioactive de matières confinées, c'est une toute autre échelle, comme la différence abyssale entre le risque d'électrocution et une explosion de gaz.

Et tu te doutes bien que la surface occupée par ces déchets sera importante et le point d'entrée en contact sera plus grand que l'ouverture qui a été prévue initialement, c'est à dire qu'il faudra avertir non pas uniquement l'entrée de l'ancien site, mais sur tout le site, avons nous le droit de laisser une bombe à retardement aux générations futures?

Serais tu content en construisant ta maison, ou après, de finir plusieurs mètres sous terre, au fond d'une ancienne mine non répertoriée?

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Membre, Posté(e)
La Suggestion Membre 438 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Je comprends cette façon d'aborder le problème, néanmoins le coeur de mon propos concerne aussi l'information immédiate, d'autre part comme tout système complexe créé il ne peut se suffire à lui même, dans le cas de la Bibliothèque, elle devra être capable de s'auto-suffire énergétiquement et matériellement pour l'entretien/réparation, et je suis assez perplexe quand à la viabilité sur du long terme, prenons un exemple d'un circuit imprimé d'un des robots bibliothécaires, si il y a un peu de stock un autre robot pourra réparer ce dernier, mais tant qu'il y a des pièces de rechanges, sinon c'est toute une ville avec ses usines qu'il faudra concevoir en autarcie, et également si le robot réparateur devient lui-même défectueux, etc... à un moment où à un autre il manquera toujours un élément pour faire face à l'usage, l'entretien et la réparation de la bibliothèque ( si des machines assemblent les composants électroniques pour créer le circuit imprimé défectueux, il faudra bien des composants électroniques, ces derniers sont composés de substances que l'on trouve dans les sols, puis transformées et travaillées, ce qui implique aussi des moyens d'extraction, sans compter la même problématique quant à l'énergie et son exploitation/production ), dit autrement il nous faut un duplicata de l'humanité telle qu'elle fonctionne au moment de la réalisation finale de la Bibliothèque.

La barrière est technologique, pas structurelle. En théorie il est possible avec une technologie similaire à l'imprimante 3D, combiné avec une nanotechnologie avancée de réparer n'importe quel composant sans perte. Un nanorobot a des dimensions qui lui permettrait de démembrer- à l'échelle d'un atome - le circuit , de le reconstituer ou au moins d'en extraire les composants.

Le seul problème c'est l’énergie, pour une station spatiale l'idéal à l'heure actuel serait une ceinture de panneaux solaires (points quantiques nécessaires).

Revenons, au cas particulier de l'avertissement à l'entrée d'un site d'enfouissement de déchets nucléaires ( il suffit de regarder ce qui c'est déjà passé avec les différentes mines, on ne sait plus en moins d'un siècle où se situe les galeries! que ce soit en France ou aux USA par exemples), comment garantir la présence/lisibilité de celui-ci ( l'avertissement ) dans le temps, et sa compréhension par les individus futurs, car par ailleurs nous ne pouvons pas affirmer une progression de l'humanité et/ou de notre compréhension du monde, un déclin technologique voire une régression des connaissances n'est pas à exclure pour différentes raisons plausibles, 3ème guerre mondiale, holocauste nucléaire, une pandémie généralisée, évènement naturel/artificiel ou cosmologique majeur sur la vie terrestre, les survivants n'auront pas les connaissances ni les moyens de savoir/connaitre que plusieurs siècles avant à cet endroit a été stocké des substances hautement radioactives et néfastes à la vie. Donc il faut s'assurer que le message perdure dans le temps au niveau de l'entrée sur plusieurs siècles, voire millénaires, puis que l'information inscrite soit clairement compréhensible pour un futur être humain, avec sa culture que nous ne pouvons pas anticiper, son langage et son niveau technologique/de connaissances, pas plus déterminables d'avance!

La réponse c'est qu'on ne peut pas, le seul moyen c'est de créer un point de stockage/collecte/traitement de l'information qui existe pratiquement comme une civilisation parallèle. Ensuite, créer une interface entre cette bibliothèque et n'importe quelle forme de vie. Il faut un certain niveau technologique pour ça mais aujourd'hui nous n'en sommes pas très loin. C'est comme pour ton ordinateur, personne n'échappe à la sauvegarde sur disque-dur externe.

Même les symboles primitifs ne sont pas des gages de compréhension, il y a toujours des points de référence alors qu'après un cataclysme ils peuvent cesser d'exister. La cohérence des symboles primitifs s'explique aussi par un environnement commun .

Pour la durée de vie du support il y a deux choses:

Dans mon explication je montre que si l'on adapte la restitution et que la lecture/écriture est indépendante alors même si le support utilisé par le "visiteur" est différent il est toujours possible de rendre l'information.

Pour ce qui est du support en lui-même le contenu d'un CD par exemple, n'est pas le même que celui d'un papyrus. Un papyrus peut se contenter d'une page d'information alors que le CD peut en contenir des milliers. Si on laisse le CD dans un lieu à l'abri du soleil, de l'humidité etc... un CD peut aussi durer des milliers d'années. Le problème c'est l'usage. Indépendamment du fait que la technologie évolue , que ce soit un CD ou un papyrus plus on l'utilise plus il s'use.

Personnellement je pense avoir répondu à tous les niveaux dans mon précédent message sauf éventuellement la précision pour le cas du symbole primitif.

Mais le protocole exposé dans le précédent post s'occupe: du changement culturel etc..., d'éventuels changements physiques, de la persévérance des supports dans le temps et permet de se débarrasser de la contrainte de l'évolution technologique du "lecteur".

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Membre, 91ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 91ans‚
Posté(e)

Et c'est pourquoi aujourd'hui des maisons ou des villages disparaissent aux USA, par effondrement d'anciennes galeries oubliées, sauf que là je parle de contamination radioactive de matières confinées, c'est une toute autre échelle, comme la différence abyssale entre le risque d'électrocution et une explosion de gaz.

Et tu te doutes bien que la surface occupée par ces déchets sera importante et le point d'entrée en contact sera plus grand que l'ouverture qui a été prévue initialement, c'est à dire qu'il faudra avertir non pas uniquement l'entrée de l'ancien site, mais sur tout le site, avons nous le droit de laisser une bombe à retardement aux générations futures?

Bon; là il faudrait entrer dans la technique. Je suppose que les fûts de déchets radioactifs seront intégrés dans de l'argile imperméable et les galeries rebouchées. Rien à voir avec d'anciens puits de mines. Non, la surface occupée ne sera pas importante.

Je préfère un site radioactif souterrain à de nombreuses petites sources radioactives disséminées dans la nature comme il s'en baladent actuellement, même dans les lieux habités !

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

La barrière est technologique, pas structurelle. En théorie il est possible avec une technologie similaire à l'imprimante 3D, combiné avec une nanotechnologie avancée de réparer n'importe quel composant sans perte. Un nanorobot a des dimensions qui lui permettrait de démembrer- à l'échelle d'un atome - le circuit , de le reconstituer ou au moins d'en extraire les composants.

Le seul problème c'est l’énergie, pour une station spatiale l'idéal à l'heure actuel serait une ceinture de panneaux solaires (points quantiques nécessaires).

Sans aucune intention désagréable:

Donc bien qu'un support d'enregistrement puisse avoir la qualité de l'inaltérabilité ou de sa restauration permanente, il reste à se donner les moyens de pouvoir la rendre visible/disponible, la lire et la comprendre, et tout cela dans l'espace et le temps.

La réponse c'est qu'on ne peut pas, le seul moyen c'est de créer un point de stockage/collecte/traitement de l'information qui existe pratiquement comme une civilisation parallèle. Ensuite, créer une interface entre cette bibliothèque et n'importe quelle forme de vie. Il faut un certain niveau technologique pour ça mais aujourd'hui nous n'en sommes pas très loin. C'est comme pour ton ordinateur, personne n'échappe à la sauvegarde sur disque-dur externe.

Même les symboles primitifs ne sont pas des gages de compréhension, il y a toujours des points de référence alors qu'après un cataclysme ils peuvent cesser d'exister. La cohérence des symboles primitifs s'explique aussi par un environnement commun . on est d'accord donc!

Pour la durée de vie du support il y a deux choses:

1-Dans mon explication je montre que si l'on adapte la restitution et que la lecture/écriture est indépendante alors même si le support utilisé par le "visiteur" est différent il est toujours possible de rendre l'information.

2-Pour ce qui est du support en lui-même le contenu d'un CD par exemple, n'est pas le même que celui d'un papyrus. Un papyrus peut se contenter d'une page d'information alors que le CD peut en contenir des milliers. Si on laisse le CD dans un lieu à l'abri du soleil, de l'humidité etc... un CD peut aussi durer des milliers d'années. Le problème c'est l'usage. Indépendamment du fait que la technologie évolue , que ce soit un CD ou un papyrus plus on l'utilise plus il s'use.

Personnellement je pense avoir répondu à tous les niveaux dans mon précédent message sauf éventuellement la précision pour le cas du symbole primitif.

Mais le protocole exposé dans le précédent post s'occupe: du changement culturel etc..., d'éventuels changements physiques, de la persévérance des supports dans le temps et permet de se débarrasser de la contrainte de l'évolution technologique du "lecteur".

1- Effectivement, mais peux tu garantir de pouvoir tout retranscrire via cette interface intermédiaire qu'est la Bibliothèque, est ce que des données assez techniques peuvent être transmises purement visuellement en étant compréhensibles d'elles-mêmes, ce qui reviendrait à comprendre les glyphes des Incas par exemple sans autre explication, ou dit autrement les mathématiques sont aujourd'hui fortement condensées par un symbolisme propre, comment la Bibliothèque s'y prendrait pour illustrer visuellement la signification profonde d'un théorème et de sa démonstration?

2- A ma connaissance le CD et le DVD ont une durée de vie moyenne de 15ans, alors si on prend quelques précautions supplémentaires, on pourra peut être doubler ou tripler cette longévité, mais il faut bien reconnaitre que la matière plastique vieillit très mal, sans compter le support d'inscription photosensible, est-il suffisamment stable dans le temps pour que les données soient conservées, n'y a t-il pas un effet de relaxation qui ramènerait tous les bits dans un état plus stable thermodynamiquement?

Surtout n'y vois pas de mauvaise foi de ma part, ou tout autre mauvaise tournure d'esprit, mais j'avais eu le sentiment que tu n'avais aborder qu'une facette de la problématique soulevée, mais je vois que tu as reformulé pour moi, et je t'en remercie.

A+,

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Membre, Posté(e)
La Suggestion Membre 438 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour,

1- Effectivement, mais peux tu garantir de pouvoir tout retranscrire via cette interface intermédiaire qu'est la Bibliothèque, est ce que des données assez techniques peuvent être transmises purement visuellement en étant compréhensibles d'elles-mêmes, ce qui reviendrait à comprendre les glyphes des Incas par exemple sans autre explication, ou dit autrement les mathématiques sont aujourd'hui fortement condensées par un symbolisme propre, comment la Bibliothèque s'y prendrait pour illustrer visuellement la signification profonde d'un théorème et de sa démonstration?

L'idée est de créer un répertoire commun, lorsque le visiteur sort de l'antichambre la bibliothèque transpose avec son mode de représentation etc....

Bien entendu, la durée que le visiteur devra passer dans l'antichambre sera proportionnelle à son niveau d'évolution biologique et technologique.

2- A ma connaissance le CD et le DVD ont une durée de vie moyenne de 15ans, alors si on prend quelques précautions supplémentaires, on pourra peut être doubler ou tripler cette longévité, mais il faut bien reconnaitre que la matière plastique vieillit très mal, sans compter le support d'inscription photosensible, est-il suffisamment stable dans le temps pour que les données soient conservées, n'y a t-il pas un effet de relaxation qui ramènerait tous les bits dans un état plus stable thermodynamiquement?

Même si la durée de vie du CD ( le CD-R est plus faible) semble en fait pouvoir déjà être poussée à 200 ans en se basant sur des test incomplets où ils soumettent le disque à l'humidité etc.. or cela implique que le lieu de stockage n'est pas optimal. Pour les études qui fournissent des chiffres plus faibles on parle d'acidité des doigts etc.. je n'ai pas l'impression que l'on parle de stockage pur.

Ce que j'essayais de dire c'est que le CD comme le papyrus peuvent être préservés si on les placent dans les conditions adéquates (chambre sous vide, pas d'humidité ou de lumière etc..), le problème ensuite vient dans l'usage: non-seulement ils s'usent quand on les utilisent mais en plus le contenu a tendance à disparaître. Cependant, pour le CD par exemple, un environnement bien choisit avec un système qui réécrit (toujours dans le cadre de la bibliothèque , j'ai formulé ma phrase dans le sens général ) tous les 200 ans (si on limite tous les facteurs) le contenu et normalement le support en lui même durera (j'utilise un peu trop vite les etc... ), pour le papyrus la moindre intervention (genre ré-encrer) après quelques centaines d'année est délicate et le contenu est bien moins important .

Surtout n'y vois pas de mauvaise foi de ma part, ou tout autre mauvaise tournure d'esprit, mais j'avais eu le sentiment que tu n'avais aborder qu'une facette de la problématique soulevée, mais je vois que tu as reformulé pour moi, et je t'en remercie.

Non, non . Nous ne sommes ici pour nous reprendre si besoin est. Si tu ne m'avais pas repris sur la durée de vie des CD par exemple tout ceux qui auraient par la suite lu ce texte auraient pensés que je parlais d'un stockage conventionnel ce qui est faux. Au vu des informations sur les causes d'altérations des CD il devient très probable qu'un stockage CD/papyrus dans les mêmes conditions aboutira en général en faveur du papyrus (le CD ne fera pas un millier d'année).

cordialement.

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