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20 avril 1828. René Caillié est le premier Européen à atteindre Tombouctou et à en revenir vivant.


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20 avril 1828. René Caillié est le premier Européen à atteindre Tombouctou et à en revenir vivant.

Il apprend l'arabe, étudie le Coran et se fait passer pour un Égyptien pour parvenir à ses fins sans se faire massacrer.

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René Caillié en Arabe, à gauche, René Cailié en Européen, à droite. Et Tombouctou au milieu. © DR

Quand, le 20 avril 1828, le jeune René Caillié, 28 ans, découvre enfin Tombouctou, on peut dire que rarement un explorateur aura autant souffert pour atteindre son but. Il en a bouffé du sable, des injures et du Coran. Sans parler du scorbut, de la faim et des blessures. Même un chameau n'aurait pas résisté. Caillié, si ! Jamais il ne renonce à atteindre la ville mythique nichée au coeur du continent noir, même mourant sur sa couche. Il est animé par une énergie indomptable. Il veut être le premier Européen à visiter Tombouctou et à en revenir vivant. La ville aux 333 saints de l'Islam ! La cité recluse !

Aussi, devant la cité interdite, il ressent une immense satisfaction : "Je n'avais jamais éprouvé une sensation pareille, et ma joie était extrême. [...] Avec quelle ardeur je le [Dieu] remerciai de l'heureux succès dont il avait couronné mon entreprise ! Que d'actions de grâce j'avais à lui rendre pour la protection éclatante qu'il m'avait accordée..." La joie candide d'un François Hollande au soir du 6 mai 2012...

Après quelques minutes d'exaltation, Caillié revient à la réalité des choses. Ce qu'il a sous les yeux, ce n'est qu'une bourgade misérable. "Je trouvai que le spectacle que j'avais sous les yeux ne répondait pas à mon attente ; je m'étais fait de la grandeur et de la richesse de cette ville une tout autre idée ; elle n'offre, au premier aspect, qu'un amas de maisons en terre, mal construites ; dans toutes les directions, on ne voit que des plaines immenses de sable mouvant, d'un blanc tirant sur le jaune, et de la plus grande aridité." Terrible désillusion. Après tout ce qu'il a souffert ! Le pingouin est bien d'accord...

Malaria

La grandeur de Caillié ne vient-elle pas de ce terrible parcours du combattant qu'il accomplit seul, sans argent, sans porteurs, sans protection armée, comme ces Livingstone, Mungo Park ou autres Brazza ? Des explorateurs devenus célèbres, alors que lui reste dans l'ombre. Injustice. Rien ne prédestinait cet apprenti cordonnier à courir le monde, sinon les chaussures. Et encore n'en porte-t-il pas lors de sa balade africaine... Déjà, gamin, il dévore Robinson Crusoé et tous les autres romans d'aventure qu'il trouve. Ils lui permettent d'oublier un père boulanger (dans les Deux-Sèvres) condamné au bagne. Une fois que le poison de l'aventure a commencé à couler dans ses veines, il ne s'est plus arrêté.

À 17 ans, il entre au service d'un officier de marine d'une flûte - La Loire - qui s'apprête à lever l'ancre pour le Sénégal. Elle appartient à une escadre de quatre navires envoyée par Louis XVIII pour récupérer cette nation africaine rétrocédée par les Britanniques. C'est au cours de ce voyage que la frégate La Méduse fait naufrage sur le banc d'Arguin, obligeant l'équipage à embarquer à bord du fameux radeau... de La Méduse.

Lire la suite (Le Point).

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