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21 écolos anglais humilient EDF qui voulait les saigner


eklipse

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)
Elsa Ferreira | Rue89

L’entreprise française a voulu donner une bonne leçon à une poignée de militants, et à travers eux, au reste des écolos. Une stratégie « suicidaire ».

EDF s’incline face aux écolos. Après avoir réclamé près de 6 millions d’euros à des militants écologistes qui avaient campé au sommet de deux cheminées de la centrale de Nottinghamshire (propriété d’EDF), en Angleterre, la compagnie renonce, sous les huées de l’opinion publique.

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Une militante, sur le site EDF de Nottinghamshire (No dash for gas/Facebook)

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Des militants sur une des cheminées (No dash for gas/Facebook)

Personne ou presque n’avait eu vent de l’action des 21 activistes de No dash for gas (pas de ruée vers le gaz). C’était en octobre 2012 et tous les journalistes environnement avaient les yeux rivés sur l’ouragan Sandy. La menace d’une poursuite aura suffi à redonner aux militants une place parmi les gros titres,explique une militante :

« Le jour où on a fait la manifestation, il y avait l’ouragan et beaucoup d’autres infos dans les médias. Ce à quoi on ne s’attendait pas, c’était qu’une poursuite judiciaire ferait le gros du travail pour nous. »

Graham Thompson, autre activiste de No dash for gas, approuve :

« Ils nous ont donné un espace pour faire passer notre message. »

L’effet Streisand et la poursuite-bâillon

L’EFFET STREISANDEn 2003, la chanteuse Barbara Streisand avait attaqué en justice un photographe : elle demandait qu’une vue aérienne de sa maison soit retirée d’un ensemble de 120 000 clichés, dont l’objet était de documenter l’érosion des côtes. Le mois suivant l’action en justice, plus de 420 000 personnes visitèrent le site du photographe.

Mauvais calcul pour la compagnie française. L’effet Streisand – la mise en avant d’une info que l’on essayait au contraire d’étouffer– est en marche, analyse George Monbiot, journaliste environnement au Guardian. La stratégie d’EDF est un « suicide d’entreprise et de relations publiques », estime-t-il.

La requête est disproportionnée. L’opinion publique et les commentateurs l’interprètent comme une menace à la liberté d’expression et de manifestation : une poursuite-bâillon – en anglais, SLAPP (comme une gifle). George Monbiot :

« On essaye d’effrayer ceux qui auraient pu joindre la campagne. Ceux qui par la suite auraient pu s’engager dans d’autres campagnes évitent la politique par peur des conséquences. Leur absence appauvrit la démocratie. »

Car 6 millions d’euros à se partager entre 21 activistes, c’est une dette de près de 300 000 euros. « Plus que nous ne gagnerons jamais »,

.

« Ils nous ont envoyé un inventaire où l’on devait détailler nos revenus, les dépenses en gaz, électricité, emprunt immobilier, redevance télé, vêtements pour les enfants, nourriture, cantine et le montant de nos dettes.

Tout ça pour qu’ils sachent combien on gagne et qu’ils puissent décider combien ils peuvent nous prendre, chaque mois, pour le reste de notre vie. »

Pour EDF, cette somme représente 0,3% de ses bénéfices au Royaume-Uni(qui s’élèvent à près de 2 milliards d’euros).

suite

http://www.rue89.com/rue89-planete/2013/03/15/21-ecolos-anglais-humilient-edf-qui-voulait-les-saigner-240580

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Maintenant
Membre, Posté(e)
Clou quantique Membre 3 203 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Salut.

Les grandes entreprises peuvent s'offrir des avocats très compétents, des hauts fonctionnaires très bien placés, des parlementaires très ardents pour présenter des lois défendant leurs intérêts. Et le peuple ?

++

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