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La difficile vie des liquidateurs de Fukushima


January

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 438 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Ils sont environ 3 000 à se relayer jour et nuit sur le site de la centrale accidentée de Fukushima au Japon. On les surnomme les "liquidateurs", car ce sont eux qui gèrent la catastrophe nucléaire depuis le 11 mars 2011, à l'image de celle de Tchernobyl vingt-cinq ans plus tôt.

Si la situation sur le site est maintenant considérée comme stable – tous les réacteurs et piscines étant continuellement refroidis – l'inquiétude et les effets sur la santé n'en perdurent pas moins pour ces travailleurs de l'extrême.

Nombre d'entre eux, employés par des sous-traitants de l'exploitant du site Tokyo Electric Power (Tepco), se plaignent du stress du travail, de la peur, de la solitude et de l'inconfort des longues journées passées à étouffer dans des masques, gants et blouses de protection.

Un ouvrier déclarait ainsi à Reuters : "J'ai mal au ventre et je suis constamment stressé. Quand je reviens dans ma chambre, tout ce que je peux faire, c'est me soucier du lendemain. Ils devraient nous donner une médaille." "Qui peut accepter de travailler dans ces conditions ?", s'interroge un autre.

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"Les travailleurs sont les plus exposés aux radiations nucléaires et ils participent d'un processus qui va durer des décennies. Pourtant, ils sont critiqués car ils appartiennent à Tepco. Ils ne dirigent pas l'entreprise ni ne sont responsables de la catastrophe, mais ils éprouvent un sentiment de culpabilité et de responsabilité. Ils méritent plus de respect, dans la mesure où ils font l'un des métiers les plus difficiles au monde."

Ces difficiles conditions de travail ne sont pas compensées par un salaire avantageux. Selon un sondage mené par Tepco auprès de 3 200 travailleurs de septembre à octobre, plus de 70 % d'entre eux gagnaient 837 yen (6 euros) de l'heure, alors que les journaliers réguliers sur les chantiers de la région peuvent toucher jusqu'à 1 500 yens (12 euros).

Depuis deux ans, les opérations de décontamination ont été entachées de révélations sur les conditions de travail illégales et les violations des règlements sur la santé et la sécurité. Ce mois-ci, le ministère de la santé a ainsi divulgué qu'au moins 63 travailleurs de Fukushima avaient été exposés à des niveaux de radiation supérieurs à ceux enregistrés dans leurs dossiers personnels.

Article complet, Le Monde http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/03/10/la-difficile-vie-des-liquidateurs-de-fukushima_1845474_3244.html

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Membre, Greuh, 44ans Posté(e)
The_Dalek Membre 21 012 messages
44ans‚ Greuh,
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quand on connait la place des hibakusha dans la sociéte japonaise, on ne peut qu'avoir le plus profond respect pour ces personnes

(hibakusha est le nom donné aux victimes ayant survécu aux bombardements d'Hiroshima et Nagasaki en août 1945)

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 438 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Les hibakusha sont des victimes. Je suppose que là est la différence, les liquidateurs, assimilés à Tepco, rendu responsable, ne sont pas des victimes.

Je trouve ça pour le moins insensé cette "responsabilité", j'avoue que je ne comprends pas très bien comment qui que ce soit peut être responsable d'une catastrophe naturelle.

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