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Bulgarie : le gouvernement démissionne suite à une semaine de contestations sociales


economic dream

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
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Bonjour à tous,

"

BULGARIE Comment s'explique la crise politique inédite ?

A la surprise générale, le Premier ministre Boïko Borissov a présenté sa démission le 20 février après plusieurs jours de grogne sociale. Pour la presse bulgare, ce départ pourrait cacher un retour imminent. Décryptage.

2102-BoikoBulgariedef.jpgL'ancien Premier ministre bulgare, Boïko Borissov, le 11 septembre 2012 à Jérusalem. AFP/Menahem Kahana.Il y a encore quelques heures, la question relevait du tabou dans la presse et provoquait immanquablement l'ire de l'intéressé. Mais depuis la matinée du 20 février, la démission du Premier ministre Boïko Borissov semble avoir pris tout le monde de court, à commencer par ses ministres, écrit le quotidien populaire Standart. Seul le président des Etats-Unis aurait été mis dans la confidence, croit savoir le journal.Cette décision intervient après une dizaine de jours de protestations populaires contre la hausse du prix de l'électricité et, plus généralement, contre la vie chère. Des incidents, parfois violents, ont émaillé ces manifestations – et le chef du gouvernement en a fait référence dans son discours de démission. "La vue d'un Parlement assiégé m'est insupportable" ; "Je ne souhaite pas diriger un pays dans lequel les policiers frappent les citoyens"; "Chaque gouttelette de sang versé est une souillure pour nous", a-t-il notamment dit, selon le quotidien 24 Tchassaqui a publié l'intégralité de sa déclaration.

Mais cette démission n'arrangera en rien les choses, estime le quotidien de gauche Sega, parce qu'elle "ajoutera à la crise économique une crise politique". "Désormais, la Bulgarie se dirige vers des élections anticipées à l'issue incertaine", poursuit le journal.

Scrutin anticipé

Selon la presse de Sofia, le scrutin législatif de juillet sera avancé de plusieurs mois, "peut-être autour de Pâques". Il appartient désormais au président, Rossen Plevneliev, de nommer un gouvernement de technocrates pour gérer les affaires du pays d'ici à cette date. Les principales forces politiques, y compris le Gerb, le parti du Premier ministre, ont décliné toute participation. "Je crains que d'ici là l'Etat qui tournait déjà au ralenti ne s'arrête complètement. On aura une période de quelques mois pendant lesquels les problèmes contre lesquels les gens protestaient ne feront que s'approfondir", estime le politologue Antony Galabov, dans le quotidien Troud. Sur le plan politique, ce dernier observe un "virage populiste à composante nationaliste et d'extrême gauche" dans le pays, pronostiquant une campagne électorale "très agressive".

Mais pourquoi avoir provoqué cette crise ? Les théories se sont multipliées dans les journaux sur les raisons qui ont poussé le Premier ministre à jeter l'éponge. Pour la plupart des analystes, après avoir limogé son ministre des Finances, le très contesté Simeon Diankov, et promis toutes sortes de mesures populistes, Boïko Borissov n'avait plus d'autres cartes à jouer hormis sa propre démission. "Cela lui permet de garder l'initiative", résume l'expert Tihomir Bezlov. Pour le chroniqueurMartin Karbovski de Standart, "celui qui est tenté de rayer le nom de Borissov de l'agenda politique se trompe lourdement". Pour lui, le Premier ministre fera tout pour apparaître comme le sauveur de ce chaos et n'a pour seule ambition que de revenir dans la course."

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