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Quand ceux qui sont censés servir l'Etat se servent surtout dans ses caisses


Invité David Web

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Quand ceux qui sont censés servir l'Etat se servent surtout dans ses caisses

Les politiques s'écharpent sur le mariage homosexuel et pendant ce temps-là dans la vraie vie, les Français attendent les réformes promises sur l'emploi, l'Europe et le pouvoir d'achat. Un décalage tragi-comique qui fait de la France la risée de ses petits camarades.

Il y a deux façons d’assortir une cravate avec une chemise, dit-on. La première consiste à trouver une cravate dont le coloris dominant, ou les motifs, seront en accord avec la chemise. L’autre méthode consiste à choisir une couleur à l’opposé chromatique de la couleur de la chemise, pour jouer sur le contraste. Cela fait ressortir la cravate, et permet parfois de camoufler la banalité de la chemise. La politique, en France, est composée comme cette opposition chromatique cravate – chemise…

Et dans le rôle de la cravate, rutilante, chatoyante des mille feux que lui permet un train de vie très au-dessus de celui de la chemise (élimée, fadasse et camouflée derrière la débauche de moyens et de paillettes de l’accessoire vestimentaire), on trouve bien sûr les abonnés à la gamelle. Ces tendres mammifères se regroupent à l’Assemblée, au Sénat, dans tout un tas de Commissions Théodule lucratives et pléthoriques, ainsi que dans certaines associations où on se sent bien au chaud, protégé de la conjoncture économique par d’épaisses couvertures (sociales, financières, médiatiques, …)

Ainsi, à l’assemblée, les députés travaillent, furieusement, avec « Branleur » sur Lettre Compte Double, au moins.

Au passage, il faut savoir que les débats de nuit, à l’Assemblée, sont notoirement plus chers que les débats pendant les heures normales ; eh oui, les huissiers (par exemple) sont alors payés au tarif de nuit, ce qui finit par faire une facture supplémentaire de 50.000€ par heure. L’amendement débile revient vite cher, et le temps perdu (l’argent perdu ?) ne se rattrape jamais.

De son côté, le Président Hollande, lui, n’en perd pas et il n’oublie pas les amis. Il donne même des petits coups de pouce au pouvoir d’achat de certains. Il ne sera pas dit qu’un socialiste arrivé à la magistrature suprême, même sur un malentendu, ne fera pas preuve de générosité avec l’argent des autres !

Et toujours dans le « ton sur ton » concernant la cravate, nous avons bien sûr les nombreuses associations en prise directe avec les fonds de la République. Le Cri du Contribuable nous fait régulièrement un petit détail de ces subventions et de la foire complète qui les accompagne, et consacre même ce mois-ci un intéressant dossier à la question. Une mention spéciale sera dédicacée aux associations de fonctionnaires, et notamment celles du Ministère des Finances. Illustrant de façon limpide qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même, surtout lorsqu’il s’agit d’argent et encore plus lorsqu’il s’agit d’argent des autres, ces associations bénéficient de largesses du Ministère qu’on pourra trouver fort généreuses en ces temps de disette et d’austérité (qui ne touche décidément pas tout le monde).

On découvre ainsi que 75 millions d’euros sont destinés au gîte, au couvert et aux loisirs des fonctionnaires des Finances, en arrosant profusément des associations aux noms sortis tout droit d’une production Uderzo / Goscinny (ALPAF, EPAF, AGRAF et ATSCAF) ; par exemple, l’ALPAF a reçu 29 millions d’euros de subventions du ministère en 2011. Oui. 29 millions, qui viennent directement de vos poches. 28 millions d’euros auront servi à l’association EPAF, destinée à la mise en œuvre des prestations de tourisme social “vacances enfants” et “vacances familles”, qui, comme chacun le sait, doivent bénéficier du soutien des contribuables sans quoi les enfants et les familles des fonctionnaires des finances seront tout tristes, ce qui aigrit les inspecteurs des impôts et, par voie de conséquence, risque bel et bien de faire pleuvoir des contrôles par mesure de rétorsion.

Lire la suite (Atlantico).

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juuken Membre 4 860 messages
Baby Forumeur‚
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serrez vous la ceinture qui disais !

On fait de soit disant économie qui ont des effets néfastes d'un coté et ont dilapide de l'autre

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Invité David Web
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Invité David Web
Invité David Web Invités 0 message
Posté(e)

Rien de nouveau t'sais... Mais c'est le contraste avec la cravate, la chemise et le costume qui est intéressant :

"Rester vivant ", le combat quotidien des PME

Le plus terrible, peut-être, dans cette crise qui n’en finit pas, c’est qu’elle va compliquer la reprise tant attendue. Survivre nécessite une énergie de tous les instants. Et comment se développer quand on manque de fonds propres ou que l’on a cessé d’investir? "Depuis quatre ans, nous avons vécu avec une seule idée : rester vivants", explique Patrick David, qui dirige depuis 1985 l’entreprise de mécanique créée par son grand-père.Des difficultés, ce sexagénaire en a traversé plus d’une. Comme beaucoup, il n’a pas vu venir la crise de 2008, qui a fait plonger son chiffre d’affaires de 30% en 2009. Cette année-là, la Loire a perdu 10% de ses emplois industriels. Quatre ans plus tard, l’activité est inférieure à ce qu’elle était en 2007, et 2012 n’a pas tenu ses promesses, un fort ralentissement succédant à un premier semestre prometteur.

50D2-1-530x353.jpgAlain Sowa, patron d'AS Meca Bernard, qui fabrique notamment des pièces d'hydrolienne. (Photo Frédéric Janisset/ASK Images pour Le Monde)

"Dans de nombreuses activités, il n’y a pas eu de reprise en septembre", observe Eric Le Jaouen, président du Medef Loire. "C’est mou. Les rentrées de commandes ralentissent, s’inquiète Alain Sowa, patron d’AS Meca Bernard, une PME d’usinage mécanique de 20 personnes. Je n’investis plus depuis cinq ans. Pour pouvoir changer, il faudrait de la demande en face et, pour investir, il faudrait faire de la marge. Or les marges sont tombées au ras des pâquerettes."

Le retournement brutal de 2009 et trois années au ralenti ont durement éprouvé le tissu économique local, composé à 90% de PME. La plupart avaient déjà connu des difficultés à la fin des années 1980 et en 1992-1993. Le PDG de l’entreprise David, pourtant l’un des trois premiers fabricants français de rouleaux, explique que sa PME était "florissante jusqu’au milieu des années 1980". "Nous étions sur une petite niche. Il y avait du travail pour tout le monde. On avait du mal à fabriquer ce que l’on vend. Aujourd’hui, on a du mal à vendre ce que l’on fabrique", résume-t-il.

50D2-12-530x353.jpgLimaille de fer, chez AS Meca Bernard (Photo : Frédéric Janisset/ASK Images pour Le Monde)

Faute de réserves financières, ces industriels se sont naturellement tournés vers leurs banquiers. Mal leur en a pris! "Ils ne prêtent qu’aux riches", constate, amer, un patron qui s’est vu refuser un prêt en 2010 pour passer le mois d’août. La Banque publique d’investissement (BPI), chère à Pierre Moscovici, le ministre de l’économie, n’est pas sortie des limbes. Et même quand elles ont le soutien d’Oséo, la banque publique des PME, ou de leur assureur-crédit, les entreprises ont du mal avec leurs établissements financiers. Ils prêtent moins, exigent des cautions personnelles et vont parfois jusqu’à menacer de représailles les PME tentées d’en appeler au médiateur du crédit…

Sans le soutien de ses proches, qui lui ont prêté 200.000 euros, le patron d’AS Meca Bernard aurait dû mettre la clef sous la porte. "Quoi qu’on dise, le système est toujours gelé", déplore-t-il. Le désendettement est donc son obsession. En décembre 2012, M. Sowa a fini de payer la dernière mensualité pour l’acquisition d’une de ses neuf machines à commande numérique. Il lui reste 400.000 euros de dette personnelle. Récemment, il a pu emprunter pour sa PME 100.000 euros sur cinq ans à sa banque, mais au taux astronomique de 10,42%…

50D2-17-530x353.jpgPièces usinées. (Photo Frédéric Janisset/ASK Images pour Le Monde)

Contraints et forcés, les patrons de PME ont endossé des habits de cost killers. Ils se sont séparés de leurs intérimaires. Ils n’ont pas remplacé les personnes parties à la retraite. Ils ont cherché, par tous les moyens, à conserver leurs salariés en contrat à durée indéterminée. "Nous sommes une entreprise familiale. Nos salariés ne sont pas des numéros. Nous les connaissons tous", explique M. David, passé maître dans l’art de négocier des délais avec ses fournisseurs, avec le fisc ou avec l’Urssaf.

Tout l'article : Le Monde.

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Con testeur Membre 1 356 messages
Baby Forumeur‚
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« Que l’État se borne à être juste. Nous nous chargerons d’être heureux. »

Benjamin Constant

Con testeur.

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