Statistiquement coupable.

Salut!

Je vous fais part d'une histoire que j'ai entendu aujourd'hui, et que j'ai trouve plutot interessante.

Statistiquement coupable.

Quelle tragedie de perdre son enfant... Cette histoire, alors semble etre la tragedie des tragedies.

L'histoire que je vais vous raconter est terrible. Elle commence aux Angleterre, en 1996.

11 semaines apres avoir accouche, Sally Clark voit son propre enfant mourir dans ces bras. Emporte par le chagrin, de la mort de son fils ainsi que de son destin, cette femme ne se vera meme pas donner de raison quant a la mort de son bambin.

Une annee plus tard les ombres reviennent sur Sally, elle revit un cauchemar qu'elle avait deja mis tant de temps a oublie. Une nuit d'hiver, elle perd son deuxieme fils. Il meurt a l'age de 8 semaines. Alors que les medecins l'avaient traites avec compassion et tendresse la premiere fois, lorsqu'elle se retrouve une seconde fois a l'hopital, pour des raisons similaires, ces memes medecins sont cette fois suspicieux. Plus que suspicieux, ils sont meme persuades de sa culpabilite, et decide de presser des charges contre Sally.

Le proces a lieu en 1999, et apres plusieurs seances, la sentence tombe: prison a vie pour meuttre avec premeditations sur ses deux enfants.

Comment peut-on en arriver a condamner une femme qui vient de perdre ces deux enfants? Grace a de mauvaise statistique.

L'avocat de la defense, durant le proces, montra statistiquement qu'il y avait seulement 1 chance sur 73 millions pour que deux enfants meurent de "mort subite", comme c'etait le cas pour les deux nourissons. En d'autres termes, cet avocat demontra qu'un tel evenement arrive moins d'une fois par siecle, le taut de naissance annuel en angleterre etant de 650.000 bebes par ans. Sur de simple statistiques, cette femmes vu son innocence enleve, apres avoir deja perdu deux de ses nouveaux nes. Apres avoir vu le destin de ses deux enfants s'evaporer, elle vu le sien aneantis par des chiffres. Personne pourtant ne douta de la veracite de ces probabilites, alors que la vie d'une femme en dependait.

Les statistiques sont une science difficile a manier correctement, et tres certainement dangereuse comme cette demonstration pourra le demontrer.

Faisons ensemble une liste des erreurs commises lors de ce proces:

Erreur 1: Les probabilites donne lors du proces montre qu'il n'y a qu'1 chance sur 73Millions pour que deux enfants du meme foyer meurent de "mort subite". Elles montrent certainement qu'un tel evenement est tres rare, mais en aucun cas que la femme est coupable.

Erreur 2: De recentes etudes ont montres que le deuxieme enfant a 10 a 22 fois plus de chance de mourir de "mort subite" si le premiere est mort de cette facon. Avec de telles informations, on peux maintenant recalculer la probabilite donne par l'avocat. Les calculs sont compliques (me demander si interesse), mais le nouveau resultat est le suivant: 1 chance sur 130.000.

Dans ce cas on passe d'un cas extremement rare (moins d'une fois par siecle) a un cas toujours rare, mais qui montre que cet evenement tragique (deux enfants de la meme famille mourrant de "mort subite") arrive a plus ou moins 5 familles par an. Meme si ce cas reste tres rare, peut-on toujours conclure que chaque annee 5 familles tuent leurs deux premiers nouveaux nes?

Erreur 3: A ce stade, on se peux de douter de la culpabilite de Sally. D'autres variables peuvent nous permettre d'inverser la tendance et de montrer qu'en realite, les probabilites pour que Sally soit coupable ne sont que d'1/3.

Dans ce nouveau calcul, on utilise la regle de Baye, qui permet de calcule les probabilites d'un evenement lorsque certaines conditions sont ajoutes. Ici les conditions sont les suivantes: la presomption d'innocence et le nombre de deces infanticide (par la mere) par annee en Angleterre notamment.

BREF, toutes ces explications pour montrer que cette dame fut condamne, apres avoir ete deja punis par le sort en perdant ses deux premiers enfants, a perpetuite. Ce proces montre a quel point les statistiques sont manipulables, et offre l'histoire terrible d'une femme qui vit sa vie se briser par des probabilites.

Bonjour, Sally Clark a été innocentée en appel et réhabilitée en 2003.

Cette affaire (puis celles de T. Patel et A. Cannings) a conduit à plusieurs révisions de procès dans le cas de familles affectées par les théories de Meadow (syndrôme de Munchausen par procuration).

Ou comment chercher le moindre petit détails pour innocenter une femme qui est certainement coupable !

Si c'est pour dire de pareille conneries alors que vous ne savez rien abstenez vous.

Ou comment chercher le moindre petit détails pour innocenter une femme qui est certainement coupable !

Statistiquement, tu fais partis de ceux qui n'ont rien compris

Statistiquement, tu fais partis de ceux qui n'ont rien compris

Statistiquement tu fait partie des gens qui cherche tout et n'importe quoi pour faire innocenter une meurtrière de deux enfant en bas age...

Maiis je t'aime quand même!

Nous en conclurons qu'un troll mononeurone est incapable de comprendre la phrase suivante :

Sally Clark a été innocentée en appel et réhabilitée en 2003

C'est marrant, j'ai vu ce cas en cours de statistiques aujourd'hui.

Le prof voulait nous montrer l'utilité des probabilités dans la décision judiciaire ainsi que leur application, d'abord éronnée (par Meadow, pédiatre de profession, donc pas statisticien) puis correcte par Dawid (qui lui est statisticien). Il a fait sortir Sally Clark de prison. Malheureusement elle s'est suicidée quelques années plus tard, trop affectée par son inculpation, ses années en taule et, sûrement, le décès de ses deux enfants. D'ailleurs les analyses ont révélées que le deuxième bébé souffrait d'une infection sanguine d'origine bactérienne (connue pour provoquer des morts subites du nourrisson).

La morale de notre prof à la fin du cours c'est que (en résumé) l'utilisation des probabilités ont aussi une dimension humaine.

Un deuxième exemple avait été vu en cours de semestre à propos des dépistages automatique du VIH pour chaque personne hospitalisée. Il s'est révélé en faisant le calcul que si cette règle était appliquée, une fois sur deux on aurait dit à une personne qu'elle avait le sida... alors que c'était faux. Cela aurait eu des conséquences dramatiques.