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Sentience des animaux : sensibilité et conscience chez les animaux


Black Dog

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Membre, 154ans Posté(e)
Black Dog Membre 5 118 messages
Maitre des forums‚ 154ans‚
Posté(e)

sentience_2.jpg

Comme les êtres humains, les animaux sont capables de ressentir du plaisir ou de l’aversion. C’est ce que confirment les scientifiques avec les dernières études sur la « sentience » animale. Une révélation qui pose plus que jamais la question du rapport de l’homme à l’animal.

« Il n’y a pas de différence fondamentale entre l’homme et les mammifères supérieurs sur le plan des facultés mentales (…) la différence intellectuelle entre l’Homme et les animaux supérieurs, si grande soit-elle, n’est qu’une question de degré et non de genre. » déclarait déjà, en son temps, Charles Darwin. Il aura fallu attendre le XXIème siècle pour que les scientifiques donnent raison au grand homme et le prouvent avec les dernières études sur la « sentience ».

La sentience, révélatrice de la sensibilité animale

Si la définition précise de la « sentience » et la question de savoir si elle est présente chez tout animal font toujours débat, il est aujourd’hui reconnu par tous que les animaux sont des êtres sensibles, à un degré plus ou moins élevé. Autrement dit, un animal éprouve un ensemble de sentiments (sensations, perceptions et émotions) positifs ou négatifs, depuis la douleur et la peur jusqu’au plaisir et la joie. Des études scientifiques ont d’ailleurs montré que certains animaux présentaient un type de capacités mentales de haut niveau que l’on croyait, jusqu’alors, réservées aux seuls humains comme être conscients d’eux-mêmes, être capables de résoudre des problèmes nouveaux, avoir des représentations mentales ou encore comprendre ce que d’autres animaux savent ou se disposent à faire. Et ce que l’animal soit sauvage, animal de ferme ou animal familier.

Des capacités mentales de haut niveau certifiées scientifiquement

Depuis quelques décennies, nombre d’exemples issus d’une très grande quantité d’études scientifiques attestent cette révélation. Ainsi, les babouins et les pigeons assimilent des concepts abstraits comme la similitude ou la différence. Certains animaux utilisent des techniques pour tromper leur entourage comme le porc qui peut le faire délibérément pour éviter qu’un de ses congénères ne lui vole sa nourriture. Les moutons sont, par exemple, capables de garder le souvenir d’autres moutons ou de personnes humaines pendant au moins deux ans. Un mouton réagit aussi de façon émotionnelle à un visage : il préfère un mouton ou un humain aimable à un mouton ou un humain en colère. Les poulets comprennent qu’un objet caché continue d’exister, une faculté qui dépasse celle des enfants en bas âge. Les grands singes et les grands dauphins montrent qu’ils sont conscients d’eux-mêmes et se reconnaissent dans un miroir…

sentience_1.jpg

L’animal a un « monde intérieur »

Au moment où nous célébrons le 200ème anniversaire de la naissance du père de l’évolution, la science fait un pas de plus en assurant que l’être humain n’est pas le seul « animal » capable de planifier à long terme. Une étude scientifique publiée en mars 2009 a, par exemple, révélé qu’un chimpanzé mâle de 31 ans, détenu au zoo de Furuvik, en Suède, planifie son avenir. Le matin, avant l’ouverture du zoo ce chimpanzé, prénommé Santino, ramasse et empile des cailloux. Plus tard, dans la matinée, il jette ses cailloux en direction des visiteurs. L’animal stocke des munitions uniquement sur le versant de l’île qui fait face aux spectateurs, mais il ne stocke jamais de munitions pendant la période de fermeture du zoo, en hiver. Pour Mathias Osvath, spécialiste en sciences cognitives à l’Université de Lund en Suède et auteur de l’étude en question, « [c]es observations montrent de façon convaincante que nos frères les grands singes envisagent bel et bien l’avenir d’une manière très complexe. (…) Ils ont très vraisemblablement un « monde intérieur », comme nous lorsque nous revivons en pensée des épisodes passés de notre existence ou lorsque nous pensons aux jours à venir. »

Repenser le rapport de l’homme à l’animal

Depuis 1997, l’Union européenne reconnaît les animaux comme des « êtres sensibles ». Ainsi, le droit européen oblige les Etats membres à « tenir pleinement compte des exigences en matière de bien-être animal. » Cependant, les découvertes de ces dernières années en matière de « sentience » posent véritablement une autre question, essentielle : celle du rapport de l’homme à l’animal. En effet, si les animaux sont conscients de ce qu’ils ressentent, s’ils savent où ils sont, avec qui ils sont, comment l’homme peut-il continuer à le traiter comme un objet, à s’en servir comme un jouet ou un souffre douleur, à l’exploiter, à l’enfermer, à le martyriser, à le maltraiter ? Alors que la science découvre sans cesse de nouvelles informations sur la capacité des animaux à ressentir, éprouver, penser… il est temps pour l’homme de repenser la façon dont il pourrait être utile aux animaux plutôt que la façon dont les animaux pourraient lui servir. C’est à cette prise de conscience qu’œuvre One Voice à travers ses campagnes et sa proposition de débat public sur le sujet.

Source : http://www.one-voice.fr/sentience/sentience-des-animaux-sensibilite-et-conscience-chez-les-animaux/

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Membre, "Emmerdeuse immigrée" , 34ans Posté(e)
Surimuchan Membre 3 824 messages
34ans‚ "Emmerdeuse immigrée" ,
Posté(e)

Voilà qui devrait faire du mal à nos religieux et autres partisans du créationnisme, encore une fois j'en ai bien peur..

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Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
Posté(e)

Bonsoir, je ne vois pas trop le rapport avec les religieux, mais sinon concernant le sujet, oui, de plus en plus, ils se rendent compte de la sensibilité et conscience chez les animaux. Ce qui serait bien, c'est qu'ils agissent en conséquence et que certaines choses changent.

Régime juridique de l'animal :

AnimaletSociété

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Membre, "Emmerdeuse immigrée" , 34ans Posté(e)
Surimuchan Membre 3 824 messages
34ans‚ "Emmerdeuse immigrée" ,
Posté(e)

La religion à toujours considérée que l'animal n'avait aucune conscience.. -_-

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Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
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C'est toi qui le dit, moi je pense plutôt que beaucoup de personnes considèrent que les animaux n'ont pas de conscience, croyant, non croyant...

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Membre, "Emmerdeuse immigrée" , 34ans Posté(e)
Surimuchan Membre 3 824 messages
34ans‚ "Emmerdeuse immigrée" ,
Posté(e)

Et majoritairement des croyants un des fondements des religions monothéiste étant "l'homme n'est pas un animal"

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Membre, 33ans Posté(e)
Arthur. Membre 2 858 messages
Baby Forumeur‚ 33ans‚
Posté(e)

Je vous invite à relire l'introduction a la phénoménologie d'Hegel.

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Invité Sandy8
Invités, Posté(e)
Invité Sandy8
Invité Sandy8 Invités 0 message
Posté(e)

Et majoritairement des croyants un des fondements des religions monothéiste étant "l'homme n'est pas un animal"

biggrin.gif

C'est quoi un végétal, alors???

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Membre, 33ans Posté(e)
Arthur. Membre 2 858 messages
Baby Forumeur‚ 33ans‚
Posté(e)

C'est un homme. Et l'Homme n'a d'animal que le biologique. C'est pour ça que les choses sont plus nuancées et subtiles. Si bien que tu ne peux pas transposer les actes animaux aux actes humains. L'Homme est par définition contre nature, et cette pensée est aux antipodes de la religion et son naturalisme.

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  • 1 mois après...
Membre, 105ans Posté(e)
Madame. Membre 932 messages
Baby Forumeur‚ 105ans‚
Posté(e)

C'est pour ça qu'Hegel, ça fait pas envie biggrin.gif

Quant à certaines religions qui se reposent sur les textes bibliques, il est certain qu'elles n'ont pas aidé ses adeptes à reconnaître que les animaux peuvent être dotés d'une sensibilité, d'une conscience de soi et des autres, mais tous ces adeptes ne sont pas forcément dupes, d'autre part cette vision du monde animal a contaminé toute une partie de l'humanité, et bien au-delà des croyants. Y a un paquet d'athées qui sont incapables d'imaginer que l'humain puisse être le fruit d'une lente évolution partie d'ancêtres communs avec d'autres animaux existant actuellement, ce qui rend impossible une distinction radicale entre, d'une part, l'humain, et d'autre part, le reste des animaux (tous mis dans un même ensemble, de l'amibe à la baleine bleue, merveilleux, non ? ).

En fait, souvent le principe d'évolution est accepté, mais ce que ça implique n'est pas toujours compris, j'ai l'impression.

Au moment où nous célébrons le 200ème anniversaire de la naissance du père de l’évolution, la science fait un pas de plus en assurant que l’être humain n’est pas le seul « animal » capable de planifier à long terme.

Pourquoi y a des guillemets à "animal" ? Et puis pourquoi inventer un nouveau mot, "sentience", c'est contre-productif, sensibilité et conscience de soi c'est pas pareil, je vois pas l'intérêt de mélanger ces deux notions, ça n'aidera pas à comprendre les comportements des animaux, au contraire.

Par contre j'aime bien la conclusion de l'article. sleep8ge.gif

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